« Votre miséricorde et Votre justice, je les chanterai devant Vous, Seigneur. Je les chanterai »
« Misericordiam et judicium cantabo tibi, Domine. Psallam »
David, ou plutôt l'Esprit de Dieu parlant par David dans ce Psaume 100, représente en sa personne à tous les princes une image de la conduite et des qualités d'un Bon Roi qu'ils devaient garder dans le gouvernement de leurs Etats. Programme d'un Saint Roi, exprimé sous une forme poétique et sentencieuse. David y proclame ses principes de conduite et de gouvernement, en entrant dans des détails pratiques pleins d'intérêt. Ces principes se ramènent à une union intime avec Dieu, à une grande Sainteté personnelle, à la formation d'une cour et de ministres parfaits, à une guerre acharnée contre le mal et contre les méchants. Dans l'hébreu, tout est exprimé au futur, comme des engagements que David prend solennellement devant Dieu. Les Septante et la Vulgate emploient l'imparfait ou le prétérit à partir du verset 2b : ce qui change légèrement le caractère de ce Psaume C, et lui donne l'apparence d'une prière (versets 1b-2a) accompagnée de ses motifs (versets 2b-8). Pas de division proprement dite, mais une suite très simple de distiques. Les membres de vers sont relativement longs, et coupés par une césure harmonieuse comme au Psaume XVIII, versets 8-11. Ce qui est dans la Vulgate au temps passé, étant dans l'Hébreu au temps futur, on pourrait dire que ce Saint Roi représentait principalement la manière dont il désirait de se conduire pour satisfaire à ses devoirs ; quoique rien n'empêche de croire aussi que pour toucher plus vivement ceux qu'il instruisait, il n'ait fait la même chose que Saint Paul a faite longtemps après lui en se proposant lui-même à eux pour exemple, non par un esprit de vaine gloire, mais par un mouvement de son ardente Charité.
Le Psaume C en latin « Misericordiam et judicium » (Vulgate) :
Ps. C, 1 : Psalmus ipsi David. Misericordiam et judicium cantabo tibi, Domine. Psallam,
Ps. C, 2 : Et intelligam in via immaculata. Quando venies ad me ? Perambulabam in innocentia cordis mei, in medio domus meæ.
Ps. C, 3 : Non proponebam ante oculos meos rem injustam. Facientes prævaricationes odivi. Non adhæsit mihi
Ps. C, 4 : Cor pravum ; declinantem a me malignum non cognoscebam.
Ps. C, 5 : Detrahentem secreto proximo suo, hunc persequebar. Superbo oculo, et insatiabili corde, cum hoc non edebam.
Ps. C, 6 : Oculi mei ad fideles terræ, ut sedeant mecum ; ambulans in via immaculata, hic mihi ministrabat.
Ps. C, 7 : Non habitabit in medio domus meæ qui facit superbiam. Qui loquitur iniqua non direxit in conspectu oculorum meorum.
Ps. C, 8 : In matutino interficiebam omnes peccatores terræ, ut disperderem de civitate Domini omnes operantes iniquitatem.
Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto sicut erat in principio et nunc et semper et in sæcula sæculorum. Amen.
Le Psaume 100 en français « Votre miséricorde et Votre justice » (Vulgate) :
Ps 100, 1 : Psaume de David. Votre miséricorde et Votre justice, je les chanterai devant Vous, Seigneur. Je les chanterai,
Ps 100, 2 : Et j'étudierai la voie sans tache. Quand viendrez-Vous à moi ? Je marchais dans l'innocence de mon cœur, au milieu de ma maison.
Ps 100, 3 : Je ne plaçais devant mes yeux rien d'injuste : Je haïssais ceux qui commettaient la prévarication. J'éloignais de moi
Ps 100, 4 : Le cœur corrompu ; le méchant s'écartait de moi, je ne le connaissais pas.
Ps 100, 5 : Celui qui médisait en secret de son prochain, je le poursuivais. Celui dont l'œil est superbe et le cœur insatiable, je ne mangeais pas avec lui.
Ps 100, 6 : Mes yeux se tournaient vers les hommes fidèles de la terre, pour les faire asseoir près de moi ; celui qui marchait dans une voie innocente était mon serviteur.
Ps 100, 7 : Il n'habitera pas dans ma maison celui qui agit avec orgueil. Celui qui profère l'iniquité n'a pu se rendre agréable sous le regard de mes yeux.
Ps 100, 8 : Dès le matin je mettais à mort tous les pécheurs de la terre, afin d'extirper de la ville du Seigneur tous ceux qui commettent l'iniquité.
Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, et maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
Le Psaume 100 « Je chanterai ce que m'inspire, Seigneur, Ton extrême Bonté » mis en quatrains de 32 syllabes (Bible de Vence de 1738) :
Ps 100, 1 : Psaume de David.
Je chanterai ce que m'inspire,
Seigneur, Ton extrême Bonté ;
Oui, je chanterai, sur ma lyre,
Ta Clémence et ton Équité.
Ps 100, 2 : Une voie innocente et pure,
Est la seule où je veux marcher ;
Et m'offrir à Toi sans souillure,
Lorsque Tu viendras me chercher.
Suivant mon ancien vestige,
Sous les abris de ma grandeur,
Jusqu'à présent je me dirige
Dans l'innocence de mon cœur.
Ps 100, 3 : Sur les œuvres de l'injustice,
Je n'arrête jamais les yeux ;
Et j'ai horreur de la malice
Des esprits artificieux.
Ps 100, 3-4 : J'écarte de mon alliance
Le cœur perfide et corrompu ;
Et, rejeté de ma présence,
Le méchant me reste inconnu.
Ps 100, 5 : Du prochain je cherche et j'accable
Le mystérieux détracteur ;
Et je n'admets pas, à ma table,
L'œil superbe, l'avide cœur.
Ps 100, 6 : Je regarde, avec complaisance,
Les bons s'asseoir autour de moi ;
Et, par un sentier d'innocence,
On marche ministre du Roi.
Ps 100, 7 : Loin de ma demeure royale,
Ceux qui font les œuvres d'orgueil ;
Ceux dont la bouche est déloyale,
A ma vue, en quittent le seuil.
Ps 100, 8 : Et de la terre j'extermine,
Dès le matin, tous les pécheurs ;
Heureux, si la cité divine
N'a plus de prévaricateurs !
Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, et maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
Le Psaume 100 (AELF) et son Antienne psalmodiés par les Moines Bénédictins de l’Abbaye de Keur Moussa au Sénégal :
Antienne : « Si vous gardez mes Commandements, vous demeurez dans mon Amour »
Ps 100, 1 : Je chanterai justice et bonté : à Toi mes hymnes, Seigneur !
Ps 100, 2 : J'irai par le chemin le plus parfait ; quand viendras-Tu jusqu'à moi ? Je marcherai d'un cœur parfait avec ceux de ma maison ;
Ps 100, 3 : Je n'aurai pas même un regard pour les pratiques démoniaques. Je haïrai l'action du traître qui n'aura sur moi nulle prise ;
Ps 100, 4 : Loin de moi, le cœur tortueux ! Le méchant, je ne veux pas le connaître.
Ps 100, 5 : Qui dénigre en secret son prochain, je le réduirai au silence ; le regard hautain, le cœur ambitieux, je ne peux les tolérer.
Ps 100, 6 : Mes yeux distinguent les hommes sûrs du pays : ils siégeront à mes côtés ; qui se conduira parfaitement celui-là me servira.
Ps 100, 7 : Pas de siège, parmi ceux de ma maison, pour qui se livre à la fraude ; impossible à qui profère le mensonge de tenir sous mon regard.
Ps 100, 8 : Chaque matin, je réduirai au silence tous les coupables du pays, pour extirper de la ville du Seigneur tous les auteurs de crimes.
Rendons Gloire au Père Tout Puissant, à son Fils Jésus-Christ le Seigneur, à l’Esprit qui habite en nos cœurs, pour les siècles des siècles. Amen.
Le Psaume 100 « Je chanterai amour et jugement » (Bible de Jérusalem de 1998) :
Ps 100, 1 : Psaume de David. Je chanterai amour et jugement, pour Toi, Yahvé, je jouerai ;
Ps 100, 2 : J'avancerai dans la voie des parfaits quand viendras-Tu vers moi ? Je suivrai la perfection de mon cœur dans ma maison ;
Ps 100, 3 : Point de place devant mes yeux pour rien de vil. Je hais les façons des dévoyés, elles n'ont sur moi nulle prise ;
Ps 100, 4 : Loin de moi le cœur tortueux, le méchant, je l'ignore.
Ps 100, 5 : Qui dénigre en secret son prochain, celui-là, je le fais taire ; l'œil hautain, le cœur enflé, je ne puis les souffrir.
Ps 100, 6 : J'ai les yeux sur les fidèles du pays, qu'ils demeurent avec moi ; celui qui marche dans la voie des parfaits sera mon servant.
Ps 100, 7 : Point de demeure en ma maison pour le faiseur de tromperie ; le diseur de mensonges ne tient pas devant mes yeux.
Ps 100, 8 : Au matin, je les fais taire, tous les impies du pays, pour retrancher de la ville de Yahvé tous les malfaisants.
Gloire au Père, au Fils, et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.