« Ô Dieu, ne Vous taisez pas sur ma louange, car la bouche du pécheur et la bouche du fourbe sont ouvertes contre moi »
« Deus, laudem meam ne tacueris, quia os peccatoris et os dolosi super me apertum est »
Le sens littéral de ce Psaume 108 regarde les ennemis de David, soit Doeg et les autres qui le persécutèrent sous le règne de Saül, soit Achitophel et tous ceux qui s'engagèrent dans la révolte d'Absalom. Le psalmiste endure de grandes souffrances de la part d'hommes ingrats, qu'il avait comblés de bienfaits, mais qui maintenant le méprisent, le persécutent, lancent contre lui mille anathèmes. Il implore contre eux le Secours du Seigneur, et les maudit lui-même avec une énergie surprenante, qui n'est dépassée nulle part ailleurs dans le Psautier. L'un de ces ennemis, plus cruel que les autres, est l'objet de malédictions spéciales. En proférant ces Imprécations contre des ennemis Impies, David pensait beaucoup plus à Dieu qu'à lui-même : ses ennemis étaient des Impies qui outrageaient visiblement le Seigneur et contre lesquels l'indignation des âmes saintes n'avait rien que de très légitime. D'ailleurs, c'est l'esprit d'Élie qui parle ici par la bouche de David, c’est à dire l'esprit de l'Ancien Testament, lequel ne possédait pas encore la suavité de la Nouvelle Alliance. Il est certain que le Saint Esprit avait principalement en vue la persécution des Juifs, qui se soulevèrent contre Notre-Seigneur Jésus-Christ, dont il était la figure, et la Trahison de Judas (verset 8) l'un de ses Apôtres qui donne son nom à ce Psaume de Judas, ainsi qu'il paraît par le témoignage de Saint Pierre (Actes 1, 20) et de Saint Jean (17, 12). Division de ce Psaume CVIII : Prélude qui décrit en quelques lignes la malice des ennemis de David (versets 2-5) ; les Anathèmes (versets 6-20) ; Prière pour obtenir le Secours du Seigneur (versets 21-29) ; Action de Grâces anticipée servant de conclusion (versets 30-31).
Le Psaume CVIII en latin « Deus, laudem meam ne tacueris » (Vulgate) :
Ps. CVIII, 1 : In finem, Psalmus David.
Ps. CVIII, 2 : Deus, laudem meam ne tacueris, quia os peccatoris et os dolosi super me apertum est.
Ps. CVIII, 3 : Locuti sunt adversum me lingua dolosa, et sermonibus odii circumdederunt me, et expugnaverunt me gratis.
Ps. CVIII, 4 : Pro eo ut me diligerent, detrahebant mihi ; ego autem orabam.
Ps. CVIII, 5 : Et posuerunt adversum me mala pro bonis, et odium pro dilectione mea.
Ps. CVIII, 6 : Constitue super eum peccatorem, et diabolus stet a dextris ejus.
Ps. CVIII, 7 : Cum judicatur, exeat condemnatus, et oratio ejus fiat in peccatum.
Ps. CVIII, 8 : Fiant dies ejus pauci, et episcopatum ejus accipiat alter.
Ps. CVIII, 9 : Fiant filii ejus orphani, et uxor ejus vidua.
Ps. CVIII, 10 : Nutantes transferantur filii ejus et mendicent, et ejiciantur de habitationibus suis.
Ps. CVIII, 11 : Scrutetur fœnerator omnem substantiam ejus, et diripiant alieni labores ejus.
Ps. CVIII, 12 : Non sit illi adjutor, nec sit qui misereatur pupillis ejus.
Ps. CVIII, 13 : Fiant nati ejus in interitum ; in generatione una deleatur nomen ejus.
Ps. CVIII, 14 : In memoriam redeat iniquitas patrum ejus in conspectu Domini, et peccatum matris ejus non deleatur.
Ps. CVIII, 15 : Fiant contra Dominum semper, et dispereat de terra memoria eorum ;
Ps. CVIII, 16 : Pro eo quod non est recordatus facere misericordiam,
Ps. CVIII, 17 : Et persecutus est hominem inopem et mendicum, et compunctum corde mortificare.
Ps. CVIII, 18 : Et dilexit maledictionem, et veniet ei ; et noluit benedictionem, et elongabitur ab eo. Et induit maledictionem sicut vestimentum ; et intravit sicut aqua in interiora ejus, et sicut oleum in ossibus ejus.
Ps. CVIII, 19 : Fiat ei sicut vestimentum quo operitur, et sicut zona qua semper præcingitur.
Ps. CVIII, 20 : Hoc opus eorum qui detrahunt mihi apud Dominum, et qui loquuntur mala adversus animam meam.
Ps. CVIII, 21 : Et tu, Domine, Domine, fac mecum propter nomen tuum, quia suavis est misericordia tua. Libera me,
Ps. CVIII, 22 : Quia egenus et pauper ego sum, et cor meum conturbatum est intra me.
Ps. CVIII, 23 : Sicut umbra, cum declinat, ablatus sum, et excussus sum sicut locustæ.
Ps. CVIII, 24 : Genua mea infirmata sunt a jejunio, et caro mea immutata est propter oleum.
Ps. CVIII, 25 : Et ego factus sum opprobrium illis ; viderunt me, et moverunt capita sua.
Ps. CVIII, 26 : Adjuva me, Domine Deus meus ; salvum me fac secundum misericordiam tuam.
Ps. CVIII, 27 : Et sciant quia manus tua hæc, et tu, Domine, fecisti eam.
Ps. CVIII, 28 : Maledicent illi, et tu benedices. Qui insurgunt in me confundantur, servus autem tuus lætabitur.
Ps. CVIII, 29 : Induantur qui detrahunt mihi pudore, et operiantur sicut diploide confusione sua.
Ps. CVIII, 30 : Confitebor Domino nimis in ore meo, et in medio multorum laudabo eum,
Ps. CVIII, 31 : Quia astitit a dextris pauperis, ut salvam faceret a persequentibus animam meam.
Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto sicut erat in principio et nunc et semper et in sæcula sæculorum. Amen.
Le Psaume 108 en français « Ô Dieu, ne Vous taisez pas sur ma louange » (Vulgate) :
Ps 108, 1 : Pour la fin, Psaume de David.
Ps 108, 2 : Ô Dieu, ne Vous taisez pas sur ma louange, car la bouche du pécheur et la bouche du fourbe sont ouvertes contre moi.
Ps 108, 3 : Ils ont parlé contre moi avec une langue perfide, ils m'ont comme assiégé par leurs discours haineux, et ils m'ont fait la guerre sans sujet.
Ps 108, 4 : Au lieu de m'aimer, ils me calomniaient ; mais moi, je demeurais en prière.
Ps 108, 5 : Ils m'ont rendu le mal pour le bien, et la haine pour mon amour.
Ps 108, 6 : Livrez-le au pouvoir du pécheur, et que l'accusateur se tienne à sa droite.
Ps 108, 7 : Lorsqu'on le jugera, qu'il sorte condamné, et que sa prière même soit imputée à péché.
Ps 108, 8 : Que ses jours soient abrégés, et qu'un autre reçoive sa charge.
Ps 108, 9 : Que ses enfants deviennent orphelins, et sa femme veuve.
Ps 108, 10 : Que ses enfants errent vagabonds et qu'ils mendient, et qu'ils soient chassés de leurs demeures.
Ps 108, 11 : Que l'usurier recherche et enlève tout son bien, et que les étrangers ravissent le fruit de ses travaux.
Ps 108, 12 : Que personne ne l'assiste, et que nul n'ait compassion de ses orphelins.
Ps 108, 13 : Que tous ses enfants périssent, et que son nom soit effacé au cours d'une seule génération.
Ps 108, 14 : Que l'iniquité de ses pères revive dans le souvenir du Seigneur, et que le péché de sa mère ne soit point effacé.
Ps 108, 15 : Qu'ils soient toujours présents devant le Seigneur, et que leur mémoire disparaisse de dessus la terre ;
Ps 108, 16 : Parce qu'il ne s'est point souvenu de faire miséricorde,
Ps 108, 17 : Et qu'il a poursuivi l'homme pauvre et indigent, et l'homme au cœur brisé, pour le faire mourir.
Ps 108, 18 : Il a aimé la malédiction, et elle tombera sur lui ; il n'a pas voulu de la Bénédiction, et Elle sera éloignée de lui. Et il s'est revêtu de la malédiction comme d'un vêtement ; elle a pénétré comme l'eau au dedans de lui, et comme l'huile dans ses os.
Ps 108, 19 : Qu'elle lui soit comme le vêtement qui le couvre, et comme la ceinture dont il est toujours ceint.
Ps 108, 20 : C'est ainsi que le Seigneur punira ceux qui me calomnient, et qui profèrent le mal contre mon âme.
Ps 108, 21 : Et Vous, Seigneur, Seigneur, prenez ma défense à cause de votre Nom, parce que votre Miséricorde est pleine de douceur. Délivrez-moi,
Ps 108, 22 : Car je suis pauvre et indigent, et mon cœur est tout troublé au dedans de moi.
Ps 108, 23 : Je disparais comme l'ombre à son déclin, et je suis secoué comme les sauterelles.
Ps 108, 24 : Mes genoux se sont affaiblis par le jeûne, et ma chair est changée, parce qu'elle est privée d'huile.
Ps 108, 25 : Je suis devenu pour eux un sujet d'opprobre ; ils m'ont vu, et ils ont branlé la tête.
Ps 108, 26 : Secourez-moi, Seigneur mon Dieu ; Sauvez-moi selon votre Miséricorde.
Ps 108, 27 : Et qu'ils sachent que c'est Votre main, et que c'est Vous, Seigneur, qui faites ces choses.
Ps 108, 28 : Ils maudiront, mais Vous, Vous Bénirez ; que ceux qui se lèvent contre moi soient confondus, tandis que Votre serviteur se réjouira.
Ps 108, 29 : Que ceux qui me calomnient soient couverts de honte, et qu'ils soient revêtus de leur confusion comme d'un manteau double.
Ps 108, 30 : Ma bouche célébrera le Seigneur de toute sa force, et je Le louerai au milieu d'une grande Assemblée,
Ps 108, 31 : Parce qu'Il s'est tenu à la droite du pauvre, pour Sauver mon âme de ceux qui la persécutent.
Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, et maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
Le Psaume 108 « Dieu, qui gardas mon innocence dont Tu devins le bouclier, ne T'obstines pas au silence quand Tu peux me justifier » mis en quatrains de 32 syllabes (Bible de Vence de 1738) :
Ps 108, 1 : Pour la fin, Psaume de David.
Dieu, qui gardas mon innocence
Dont Tu devins le bouclier,
Ne T'obstines pas au silence,
Quand Tu peux me justifier.
Ps 108, 2 : Tu vois la bouche de l'impie
Exercée à me dénigrer
La bouche de la perfidie
Ouverte pour me déchirer.
Ps 108, 3 : Sur moi leur langue se déchaîne,
Sous les dehors de la Vertu ;
M'assiégeant des cris de la haine,
Ils m'ont, sans sujet, combattu.
Ps 108, 4 : Loin de répondre à ma tendresse ;
Par mille mensonges affreux,
Ils ont accompli ma détresse ;
Moi pourtant, je priais pour eux.
Ps 108, 5 : C'est ainsi le mal qu'ils me rendent,
Pour mes bienfaits de chaque jour ;
C'est par la haine qu'ils entendent
Payer le plus sincère amour.
Ps 108, 6 : Sur lui, donne au péché l'empire,
Que le Démon soit son tyran ;
Que, pour prolonger son délire,
Se tienne à sa droite Satan.
Ps 108, 7 : En justice, qu'on le condamne,
Avant de l'avoir écouté ;
Et que même son cri profane
A crime lui soit imputé.
Ps 108, 8 : Que le désespoir de l'apôtre
Abrège les jours de l'ingrat ;
Et que, sans plus attendre, un autre
Accepte son épiscopat.
Ps 108, 9 : Qu'en sa maison, malheureux père,
Il laisse des fils orphelins ;
Que l'épouse qui lui fut chère
Du veuvage ait tous les chagrins.
Ps 108, 10 : Que ses enfants traînent leur vie,
Mendiant leur pain dans le deuil ;
Que ceux qui lui portaient envie
Les chassent de leur propre seuil.
Ps 108, 11 : Que de l'usurier l'avarice
Absorbe son plus clair produit ;
Et que l'étranger lui ravisse
De ses labeurs le léger fruit.
Ps 108, 12 : Que tout le monde l'abandonne,
Quand il a besoin de secours ;
Que de ses orphelins personne
Ne soulage les tristes jours.
Ps 108, 13 : En proie à la mort, que sa race
Périsse sans postérité,
Pour que bientôt son nom s'efface
Des annales de la cité.
Ps 108, 14 : Que l'iniquité de son père
Revienne au souvenir de Dieu ;
Et que le péché de sa mère
Y reste écrit en traits de feu.
Ps 108, 15 : Que soit toujours leur injustice
Exposée aux yeux du Seigneur ;
Et que ta mémoire périsse,
Famille du blasphémateur.
Ps 108, 16 : C'est d'un homme dans la détresse
Qu'impitoyable ami de l'or,
Il a poursuivi la faiblesse,
Jusqu'à le faire mettre à mort.
Ps 108, 17 : La malédiction qu'il aime,
Sur sa tête, retombera ;
La Bénédiction suprême
Qu'il rejette, s'éloignera.
Ps 108, 18 : La malédiction le couvre
Pénétrante comme les eaux ;
Et, de ses pores qu'elle s'ouvre,
Coule, au lieu de moelle, en ses os.
Ps 108, 19 : Que sa brûlante couverture
Lui soit comme un habillement ;
Qu'elle soit, pour lui, la ceinture
Dont il serre son vêtement,
Ps 108, 20 : Telles sont en effet leurs œuvres ;
C'est ce que recueillent de Dieu,
Ceux dont la langue et les manœuvres
Attaquent mon âme en tout lieu.
Ps 108, 21 : Toi, Seigneur, mon Maître équitable,
Pour Ton honneur, sois avec moi ;
Ta Miséricorde ineffable
T'en a prescrit la douce Loi.
Ps 108, 22 : Délivre-moi de ma détresse,
Car je suis pauvre, abandonné ;
Mon cœur est navré de tristesse,
Et de douleurs aiguillonné.
Ps 108, 23 : Je m'en vais, sans laisser de trace,
Comme l'ombre sur son déclin ;
Sauterelle que le vent chasse,
J'erre, et ne suis aucun chemin.
Ps 108, 24 : Sous mon poids, mes genoux fléchissent,
Par de longs jeûnes affaiblis ;
Mes nerfs et ma peau se flétrissent,
Que l'huile n'a plus assouplis.
Ps 108, 25 : Et me voilà de leur risée
Devenu le sujet abject ;
Et la foule fanatisée
Hoche la tête à mon aspect.
Ps 108, 26 : Seigneur mon Dieu, viens à mon aide,
Viens à mon aide, et Sauve-moi ;
Ta Miséricorde intercède,
Et T'en prescrit la douce Loi.
Ps 108, 27 : Qu'enfin, Seigneur, le monde sache
Que mon sort T'a préoccupé ;
Et que c'est Ta main qui m'arrache
Aux maux dont Elle m'a frappé.
Ps 108, 28 : Ils vont encore me maudire ;
Mais Toi, Tu Bénis ma douceur ;
Mais Toi, Tu confonds leur délire,
Et réjouis Ton serviteur.
Ps 108, 29 : Que de la honte satanique
Ils soient revêtus, les pervers ;
Comme de la double tunique,
De leur confusion couverts.
Ps 108, 30 : Et du Dieu que le malheur touche
Je confesserai les Bienfaits ;
Au milieu du peuple, ma bouche
Le célèbrera désormais,
Ps 108, 31 : Celui que le pauvre intéresse,
Et qui se tint à mon côté,
Pour me Sauver, dans ma détresse,
De ceux qui m'ont persécuté.
Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, et maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
Le Psaume 108 « Dieu de ma louange, sors de Ton silence ! » (AELF) :
Ps 108, 1 : Pour la fin, Psaume de David. Dieu de ma louange, sors de Ton silence !
Ps 108, 2 : La bouche de l'impie, la bouche du fourbe, s'ouvrent contre moi : ils parlent de moi pour dire des mensonges ;
Ps 108, 3 : Ils me cernent de propos haineux, ils m'attaquent sans raison.
Ps 108, 4 : Pour prix de mon amitié, ils m'accusent, moi qui ne suis que prière.
Ps 108, 5 : Ils me rendent le mal pour le bien, ils paient mon amitié de leur haine.
Ps 108, 6 : Chargeons un impie de l'attaquer : qu'un accusateur se tienne à sa droite.
Ps 108, 7 : A son procès, qu'on le déclare impie, que sa prière soit comptée comme une faute.
Ps 108, 8 : Que les jours de sa vie soient écourtés, qu'un autre prenne sa charge.
Ps 108, 9 : Que ses fils deviennent orphelins, que sa femme soit veuve.
Ps 108, 10 : Qu'ils soient errants, vagabonds, ses fils, qu'ils mendient, expulsés de leurs ruines.
Ps 108, 11 : Qu'un usurier saisisse tout son bien, que d'autres s'emparent du fruit de son travail.
Ps 108, 12 : Que nul ne lui reste fidèle, que nul n'ait pitié de ses orphelins.
Ps 108, 13 : Que soit retranchée sa descendance, que son nom s'efface avec ses enfants.
Ps 108, 14 : Qu'on rappelle au Seigneur les fautes de ses pères, que les péchés de sa mère ne soient pas effacés.
Ps 108, 15 : Que le Seigneur garde cela devant Ses yeux, et retranche de la terre leur mémoire !
Ps 108, 16 : Ainsi, celui qui m'accuse oublie d'être fidèle : il persécute un pauvre, un malheureux, un homme blessé à mort.
Ps 108, 17 : Puisqu'il aime la malédiction, qu'elle entre en lui ; il refuse la Bénédiction, qu'Elle s'éloigne de lui !
Ps 108, 18 : Il a revêtu comme un manteau la malédiction, qu'elle entre en lui comme de l'eau, comme de l'huile dans ses os !
Ps 108, 19 : Qu'elle soit l'étoffe qui l'habille, la ceinture qui ne le quitte plus !
Ps 108, 20 : C'est ainsi que le Seigneur paiera mes accusateurs, ceux qui profèrent le mal contre moi.
Ps 108, 21 : Mais Toi, Seigneur Dieu, agis pour moi à cause de ton Nom. Ton Amour est Fidèle : délivre-moi.
Ps 108, 22 : Vois, je suis pauvre et malheureux ; au fond de moi, mon cœur est blessé.
Ps 108, 23 : Je m'en vais comme le jour qui décline, comme l'insecte qu'on chasse.
Ps 108, 24 : J'ai tant jeûné que mes genoux se dérobent, je suis amaigri, décharné.
Ps 108, 25 : Et moi, on me tourne en dérision, ceux qui me voient hochent la tête.
Ps 108, 26 : Aide-moi, Seigneur mon Dieu : Sauve-moi par ton Amour !
Ps 108, 27 : Ils connaîtront que là est Ta main, que Toi, Seigneur, Tu agis.
Ps 108, 28 : Ils maudissent, Toi, Tu Bénis, ils se sont dressés, ils sont humiliés : Ton serviteur est dans la joie.
Ps 108, 29 : Qu'ils soient couverts d'infamie, mes accusateurs, et revêtus du manteau de la honte !
Ps 108, 30 : A pleine voix, je rendrai Grâce au Seigneur, je Le louerai parmi la multitude,
Ps 108, 31 : Car Il se tient à la droite du pauvre pour le Sauver de ceux qui le condamnent.
Gloire au Père, au Fils, et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.
Le Psaume 108 « Dieu de ma louange, ne Te tais plus ! » (Bible de Jérusalem de 1998) :
Ps 108, 1 : Pour la fin, Psaume de David. Dieu de ma louange, ne Te tais plus !
Ps 108, 2 : Bouche méchante et bouche d'imposture s'ouvrent contre moi. On me parle une langue de mensonge,
Ps 108, 3 : De paroles de haine on m'entoure, on m'attaque sans raison.
Ps 108, 4 : Pour prix de mon amitié, on m'accuse, et je ne suis que prière ;
Ps 108, 5 : On amène sur moi le malheur pour prix du bienfait, la haine pour prix de mon amitié.
Ps 108, 6 : Suscite contre lui le méchant, que se dresse à sa droite l'accusateur ;
Ps 108, 7 : Du jugement qu'il sorte coupable, que sa prière soit tenue pour péché !
Ps 108, 8 : Que les jours lui soient écourtés, qu'un autre prenne sa charge ;
Ps 108, 9 : Que ses enfants deviennent orphelins et sa femme, une veuve !
Ps 108, 10 : Ses fils, qu'ils errent et qu'ils errent, qu'ils mendient et qu'on les chasse de leurs ruines ;
Ps 108, 11 : Que l'usurier rafle tout son bien, que l'étranger pille son revenu !
Ps 108, 12 : Que pas un ne lui reste charitable, que pas un n'ait pitié de ses orphelins,
Ps 108, 13 : Que soit retranchée sa descendance, qu'en une génération soit effacé leur nom !
Ps 108, 14 : Que Yahvé se souvienne du tort de ses pères, que le péché de sa mère ne soit pas effacé ;
Ps 108, 15 : Qu'ils soient devant Yahvé constamment, pour qu'Il retranche de la terre leur souvenir !
Ps 108, 16 : Lui ne s'est pas souvenu d'être charitable : il pourchassait le pauvre et le malheureux, jusqu'à la mort, l'homme au cœur brisé.
Ps 108, 17 : Il aimait la malédiction : elle vient à lui ! Il ne goûtait pas la Bénédiction : elle le quitte !
Ps 108, 18 : Il revêtait la malédiction comme un manteau elle entre au fond de lui comme de l'eau, et comme de l'huile dans ses os.
Ps 108, 19 : Qu'elle lui soit un vêtement qui l'enveloppe, une ceinture qui l'enserre constamment !
Ps 108, 20 : Tel soit, de par Yahvé, le salaire de mes accusateurs qui profèrent le mal sur mon âme !
Ps 108, 21 : Mais Toi, Yahvé, agis pour moi selon ton Nom, délivre-moi, car ton Amour est Bonté.
Ps 108, 22 : Pauvre et malheureux que je suis, mon cœur est blessé au fond de moi ;
Ps 108, 23 : Comme l'ombre qui décline je m'en vais, on m'a secoué comme la sauterelle.
Ps 108, 24 : À tant jeûner mes genoux fléchissent, ma chair est amaigrie faute d'huile ;
Ps 108, 25 : On a fait de moi une insulte, ceux qui me voient hochent la tête.
Ps 108, 26 : Aide-moi, Yahvé mon Dieu, Sauve-moi selon ton Amour
Ps 108, 27 : Qu'ils le sachent, c'est là Ta main, Toi, Yahvé, voilà Ton œuvre !
Ps 108, 28 : Eux maudissent, et Toi Tu Béniras, ils attaquent, honte sur eux, et joie pour Ton serviteur !
Ps 108, 29 : Qu'ils soient vêtus d'infamie, ceux qui m'accusent, enveloppés de leur honte comme d'un manteau !
Ps 108, 30 : Grandes Grâces à Yahvé sur mes lèvres, louange à Lui parmi la multitude ;
Ps 108, 31 : Car Il se tient à la droite du pauvre pour Sauver de ses juges son âme.
Gloire au Père, au Fils, et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.