« Dans ma tribulation j'ai crié vers le Seigneur, et Il m'a exaucé »
« Ad Dominum cum tribularer clamavi, et exaudivit me »
L'auteur du Psaume 119 vit comme une brebis au milieu des loups et dans sa détresse, il a recours à Jéhovah qu'Il conjure de le délivrer des ennemis qui l'entourent et le harcellent sans cesse. Ce Cantique cadrerait assez bien avec les premiers temps qui suivirent la fin de l'exil chaldéen et le retour en Palestine, alors que les Juifs souffraient des menées hostiles des Samaritains et des Païens du voisinage. Il convient parfaitement à ceux qui vivent et soupirent comme étrangers sur la terre et qui travaillent tous les jours à s'élever comme par de nouveaux degrés jusqu’au Ciel. Trois petites strophes : Prière à Jéhovah contre les langues malignes (versets 1b-2) ; accents indignés et menaces de châtiment (versets 3-4) ; plainte plus calme mais pleine de tristesse (versets 5-7). Avec ce Psaume CXIX commence un Petit Psautier gracieux composé de Quinze Psaumes (CXIX-CXXXIII) qui portent uniformément le titre de « Cantique des degrés » parce qu'ils se meuvent et s'avancent par des sortes d'ascensions, grâce à la répétition de certains mots plus accentués. Le rythme de gradation est très sensible dans ce Psaume CXIX : a lingua dolosa (2b), ad linguam dolosam (3b) ; habitavi (5b) et incola fuit (6b). Dans la Liturgie des Heures, le Psaume 119 est récité aux Vêpres de lundi de la quatrième semaine (IV).
Le Psaume CXIX en latin « Ad Dominum cum tribularer clamavi » (Vulgate) :
Ps. CXIX, 1 : Canticum graduum. Ad Dominum cum tribularer clamavi, et exaudivit me.
Ps. CXIX, 2 : Domine, libera animam meam a labiis iniquis et a lingua dolosa.
Ps. CXIX, 3 : Quid detur tibi, aut quid apponatur tibi ad linguam dolosam ?
Ps. CXIX, 4 : Sagittæ potentis acutæ, cum carbonibus desolatoriis.
Ps. CXIX, 5 : Heu mihi, quia incolatus meus prolongatus est ! Habitavi cum habitantibus Cedar ;
Ps. CXIX, 6 : Multum incola fuit anima mea.
Ps. CXIX, 7 : Cum his qui oderunt pacem eram pacificus ; cum loquebar illis, impugnabant me gratis.
Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto sicut erat in principio et nunc et semper et in sæcula sæculorum. Amen.
Le Psaume 119 en français « Dans ma tribulation j'ai crié vers le Seigneur » (Vulgate) :
Ps 119, 1 : Cantique des degrés. Dans ma tribulation j'ai crié vers le Seigneur, et Il m'a exaucé.
Ps 119, 2 : Seigneur, délivrez mon âme des lèvres injustes et de la langue trompeuse.
Ps 119, 3 : Que te sera-t-il donné, et quel fruit te reviendra-t-il pour ta langue trompeuse ?
Ps 119, 4 : Les flèches aiguës du Puissant, avec des charbons dévorants.
Ps 119, 5 : Hélas ! Mon exil s'est prolongé. J'ai demeuré avec les habitants de Cédar ;
Ps 119, 6 : Mon âme a été longtemps exilée.
Ps 119, 7 : Avec ceux qui haïssaient la paix, j'étais pacifique ; quand je leur parlais, ils m'attaquaient sans sujet.
Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, et maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
Le Psaume 119 « Quand je languis dans la tristesse, c'est au Seigneur que j'ai recours ; je L'appelle de ma détresse, le Seigneur me répond toujours » mis en quatrains de 32 syllabes (Bible de Vence de 1738) :
Ps 119, 1 : Cantique des degrés.
Quand je languis dans la tristesse,
C'est au Seigneur que j'ai recours ;
Je L'appelle de ma détresse,
Le Seigneur me répond toujours.
Ps 119, 2 : Ô mon Dieu, délivre mon âme
Des lèvres de la fausseté ;
De la langue qui me diffame,
Et qui pourtant m'avait flatté,
Ps 119, 3 : Perfide langue des vengeances,
De ton venin le plus subtil,
Quelles seront les récompenses,
Et quel fruit te reviendra-t-il ?
Ps 119, 4 : La flèche dont la Main Puissante
Percera ton dard furibond,
Et la morsure dévorante
Du genévrier en charbon.
Ps 119, 5 : Hélas ! Sur la terre étrangère,
Mon séjour s'est trop prolongé ;
Cédar, sous sa tente légère,
M'a trop durement hébergé.
Ps 119, 6 : Depuis trop longtemps désolée
Dans des régions sans attraits,
Mon âme se trouve exilée
Chez les ennemis de la paix.
Ps 119, 7 : La paix, je ne respire qu'elle ;
Mais, dès que j'élève la voix,
Sans aucun sujet de querelle,
La guerre est toujours de leur choix.
Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, et maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
Le Psaume 119 « Dans ma détresse, j'ai crié vers le Seigneur » (AELF) :
Ps 119, 1 : Cantique des degrés. Dans ma détresse, j'ai crié vers le Seigneur, et Lui m'a répondu.
Ps 119, 2 : Seigneur, délivre-moi de la langue perfide, de la bouche qui ment.
Ps 119, 3 : Que t'infliger, ô langue perfide, et qu'ajouter encore ?
Ps 119, 4 : La flèche meurtrière du guerrier, et la braise des genêts.
Ps 119, 5 : Malheur à moi : je dois vivre en exil et camper dans un désert !
Ps 119, 6 : Trop longtemps, j'ai vécu parmi ces gens qui haïssent la paix.
Ps 119, 7 : Je ne veux que la paix, mais quand je parle ils cherchent la guerre.
Gloire au Père, au Fils, et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.
Le Psaume 119 « Vers Yahvé, quand l'angoisse me prend, je crie » (Bible de Jérusalem de 1998) :
Ps 119, 1 : Cantique des degrés. Vers Yahvé, quand l'angoisse me prend, je crie, Il me répond.
Ps 119, 2 : Yahvé, délivre-moi des lèvres fausses, de la langue perfide !
Ps 119, 3 : Que va-t-Il te donner, et quoi encore, langue perfide ?
Ps 119, 4 : Les flèches du batailleur, qu'on aiguise à la braise des genêts.
Ps 119, 5 : Malheur à moi de vivre en Méshek, d'habiter les tentes de Qédar !
Ps 119, 6 : Mon âme a trop vécu parmi des gens qui haïssent la paix.
Ps 119, 7 : Moi, si je parle de paix, eux sont pour la guerre.
Gloire au Père, au Fils, et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.