« J'ai élevé mes yeux vers Vous, ô Dieu, qui habitez dans les Cieux »
« Ad te levavi oculos meos, qui habitas in cælis »
Ce Psaume 122 contient une excellente Prière, qui a été adressée à Dieu par une ou plusieurs personnes affligées et foulées aux pieds par les puissants de la terre. Elle convient à tous les Justes, qui, selon Saint Paul, sont assurés de souffrir la persécution des hommes injustes. Quelques Interprètes l'ont entendu à la lettre des Juifs lorsqu'ils étaient en captivité : Israël opprimé invoque son Dieu avec le sentiment d'une entière confiance. Un ancien auteur a donné à ce Quatrième Psaume Graduel le nom pittoresque d'Oculus sperans, l'œil qui espère. C'est, en effet, un regard plein d'espoir jeté sur Dieu en un temps de grande souffrance, sous une oppression tyrannique. Il est remarquable, au point de vue du fond, par une vive intensité de Foi et de Prière ; sous celui de la forme, par ses longs membres de vers à césure, et, dans le texte hébreu, par des assonances réitérées qui ressemblent beaucoup à des rimes. Deux strophes : les regards d'Israël sont constamment dirigés vers le Seigneur (versets 1-2) ; sa prière aussi (versets 3-4). Rythme de gradation : oculos et oculi (versets 1, 2) ; servorum et ancillæ (verset 2) ; dominorum suorum et dominæ suæ (verset 2) ; misereatur, miserere (versets 2 et 3) ; repleti sumus, repleta est (versets 3 et 4) ; despectione, despectio (versets 3 et 4). La Très Sainte Église Catholique chante les versets 1-3 du Psaume CXXII au Trait du Troisième Dimanche de Carême (Dominica Tertia in Quadragesima) comme un Cantique de confiance et d’humilité. L’aveu sincère de notre misère fait toujours descendre sur nous la Miséricorde de Dieu. Dans la Liturgie des Heures, le Psaume 122 est psalmodié aux Vêpres le lundi de la troisième semaine (III).
Le Psaume CXXII en latin « Ad te levavi oculos meos » (Vulgate) :
Ps. CXXII, 1 : Canticum graduum. Ad te levavi oculos meos, qui habitas in cælis.
Ps. CXXII, 2 : Ecce sicut oculi servorum in manibus dominorum suorum, sicut oculi ancillæ in manibus dominæ suæ, ita oculi nostri ad Dominum Deum nostrum, donec misereatur nostri.
Ps. CXXII, 3 : Miserere nostri, Domine, miserere nostri, quia multum repleti sumus despectione ;
Ps. CXXII, 4 : Quia multum repleta est anima nostra, opprobrium abundantibus, et despectio superbis.
Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto sicut erat in principio et nunc et semper et in sæcula sæculorum. Amen.
Le Psaume 122 en français « J'ai élevé mes yeux vers Vous » (Vulgate) :
Ps 122, 1 : Cantique des degrés. J'ai élevé mes yeux vers Vous, ô Dieu, qui habitez dans les Cieux.
Ps 122, 2 : Comme les yeux des serviteurs sont fixés sur les mains de leurs maîtres, comme les yeux de la servante sont fixés sur les mains de sa maîtresse, ainsi nos yeux sont tournés vers le Seigneur notre Dieu, jusqu'à ce qu'Il ait pitié de nous.
Ps 122, 3 : Ayez pitié de nous, Seigneur, ayez pitié de nous, car nous sommes tout à fait rassasiés de mépris ;
Ps 122, 4 : Car notre âme n'est que trop rassasiée d'être un sujet d'opprobre pour les riches, et de mépris pour les superbes.
Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, et maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
Le Psaume 122 « De mon abaissement extrême, j'ose, Seigneur, lever les yeux vers Toi, la Majesté Suprême, qui règnes dans les plus Hauts Cieux » mis en quatrains de 32 syllabes (Bible de Vence de 1738) :
Ps 122, 1 : Cantique des degrés.
De mon abaissement extrême,
J'ose, Seigneur, lever les yeux
Vers Toi, la Majesté Suprême,
Qui règnes dans les plus Hauts Cieux.
Ps 122, 2 : Comme sur les mains de son maître
Un esclave a les yeux fixés,
Ainsi vers le Souverain Être
Nos yeux se tiennent élancés ;
Ainsi Ta nation captive
Gémit, Seigneur, à Tes genoux ;
Ainsi Ta servante craintive
Attend la fin de Ton courroux.
Ps 122, 3 : Vois en pitié notre misère,
Prends-nous, Seigneur, en Ta pitié.
Des opprobres de Ta colère
Qui de nous n'est rassasié ?
Ps 122, 4 : Hélas ! Notre vie est en proie
Aux sarcasmes de l'homme vain ;
Et ceux qui nagent dans la joie
Nous accablent de leur dédain.
Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, et maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
Le Psaume 122 « Vers Toi j'ai les yeux levés » (AELF) :
Ps 122, 1 : Cantique des degrés. Vers Toi j'ai les yeux levés, vers Toi qui es au Ciel.
Ps 122, 2 : Comme les yeux de l'esclave vers la main de son maître, comme les yeux de la servante vers la main de sa maîtresse, nos yeux, levés vers le Seigneur notre Dieu, attendent sa Pitié.
Ps 122, 3 : Pitié pour nous, Seigneur, pitié pour nous : notre âme est rassasiée de mépris.
Ps 122, 4 : C'en est trop, nous sommes rassasiés du rire des satisfaits, du mépris des orgueilleux !
Gloire au Père, au Fils, et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.
Le Psaume 122 « Vers Toi j'ai les yeux levés » (Bible de Jérusalem de 1998) :
Ps 122, 1 : Cantique des degrés. Vers Toi j'ai les yeux levés, qui Te tiens au Ciel ;
Ps 122, 2 : Les voici comme les yeux des serviteurs vers la main de leur maître. Comme les yeux de la servante vers la main de sa maîtresse, ainsi nos yeux vers Yahvé notre Dieu, tant qu'Il nous prenne en pitié.
Ps 122, 3 : Pitié pour nous, Yahvé, pitié pour nous, trop de mépris nous rassasie ;
Ps 122, 4 : Notre âme est par trop rassasiée des sarcasmes des satisfaits ! Le mépris est pour les orgueilleux !
Gloire au Père, au Fils, et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.