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Psaume 126 - « L'homme ne peut rien sans Dieu »


« Si le Seigneur ne bâtit la maison, c'est en vain que travaillent ceux qui la bâtissent. Si le Seigneur ne garde la cité, c'est en vain que veille celui qui la garde »
« Nisi Dominus ædificaverit domum, in vanum laboraverunt qui ædificant eam. Nisi Dominus custodierit civitatem, frustra vigilat qui custodit eam »

Le plus commun sentiment et le plus autorisé, est que ce Psaume 126 regarde le temps où les Israélites étant de retour de Babylone, et travaillant à rebâtir le Temple et la ville de Jérusalem, y trouvèrent de grandes oppositions de la part des peuples voisins. Le Prophète les exhorte donc à mettre en Dieu leur confiance. Ce qui se passait alors était la figure de ce qu'on vit arriver à l'établissement de la Sainte Église Catholique et de ce qui arrive encore tous les jours à l'égard des âmes qui travaillent à l'Édifice Spirituel du Temple de Dieu, qui ne manquent guère de trouver de grands obstacles à ce dessein. L'homme ne peut rien sans Dieu, pas de succès sans Dieu : telle est l'idée mère de ce Psaume CXXVI. En dehors du Divin concours, l'homme s'agite à pure perte, et toute son activité demeure stérile. Le psalmiste démontre la Vérité de cette pensée par plusieurs exemples, qu'il emprunte soit à la vie sociale, soit à la vie de famille. La construction de la maison qui doit nous abriter, la préservation de la cité dans laquelle nous vivons pleins de calme et de sécurité, l'acquisition des biens qui maintiennent et embellissent la vie, la génération et l'éducation d'enfants qui puissent servir de solide appui aux parents dans leur vieillesse : autant de choses qui dépendent de la Bénédiction de Dieu, et qu'aucun effort humain, quelque grand qu'il soit, n'est capable de procurer ou de conserver. Deux parties : Sans la Protection de Dieu, tous les efforts de l'homme demeurent vains (versets 1b-2c) ; Dieu Seul donne les enfants qui font la force de la Famille (versets 2d-5). Rythme de gradation de ce Huitième Psaume Graduel : nisi Dominus (verset 1bd) ; ædificaverit et ædificant (verset 1bc) ; custodierit et custodit (verset 1de) ; in vanum, frustra, vanum est (versets 1ce et 2a) ; surgere et surgite (verset 2ab) ; filii (versets 3 et 4). L’Église Catholique applique ce Psaume CXXVI à la Très Sainte Vierge aux Vêpres de toutes ses Fêtes : Marie est la Sainte Maison que la Sagesse éternelle s’est Elle-même bâtie. Notre âme est le Temple de Dieu et doit s’élever davantage vers le Ciel chaque jour dans le labeur, mais par la Grâce Divine. L’Église du Christ est la Cité Sainte qu’Il daigne garder Lui-même, bien qu’Il L’ait confiée aux Évêques. Dans la Liturgie des Heures, le Psaume 126 est psalmodié aux Vêpres le mercredi de la troisième semaine (III).


Le Psaume 126 avec l’Antienne sur Sainte Marie-Madeleine (Mc 14, 9) psalmodiés en latin par les Moines Bénédictins de l’Abbaye Sainte-Madeleine du Barroux :



Antienne (Mc XIV, 9) : « Nominabitur quod fecit mulierista in generatione omnium saeculorum »
« On se rappellera ce qu'a fait cette femme, de génération en génération, jusqu'à la fin des siècles »

Moines-Abbaye-Sainte-Madeleine-du-Barroux.jpg

Ps CXXVI, 1 : Canticum graduum Salomonis. Nisi Dominus aedificaverit domum, in vanum laboraverunt, qui aedificant eam. Nisi Dominus custodierit civitatem, frustra vigilavit qui custodit eam.
Ps 126, 1 : Si le Seigneur ne bâtit la maison, en vain travaillent ceux qui la bâtissent ; Si le Seigneur ne garde pas la cité, en vain la sentinelle veille à ses portes.

Ps CXXVI, 2 : Vanum est vobis ante lucem surgere : surgite postquam sederitis, qui manducatis panem doloris ; cum dederit dilectis suis somnum.
Ps 126, 2 : C'est en vain que vous vous levez avant le jour : levez-vous après avoir pris votre repos, vous qui mangez le pain de la douleur, car Dieu donne le sommeil à ses bien-aimés.

Ps CXXVI, 3 : Ecce hereditas Domini filii : merces fructus ventis.
Ps 126, 3 : C'est un héritage du Seigneur que les enfants, une récompense d'en haut que les fruits d'un sein fécond.

Ps CXXVI, 4 : Sicut sagittae in manu potentis : ita filii excussorum.
Ps 126, 4 : Comme les flèches dans la main d'un guerrier, ainsi sont les fils des exilés.

Ps CXXVI, 5 : Beatus vir qui implebit desiderium suum ex ipsis : non confundentur cum loquentur inimicis suis in porta.
Ps 126, 5 : Heureux l'homme qui en a selon son désir ! Il ne sera pas confondu, quand il devra répondre à ses ennemis à la porte de la ville.

Gloria Patri, et Filio, et Spiritui Sancto, sicut erat in principio, et nunc et semper, et in saecula saeculorum. Amen.
Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, et maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Le Psaume 126 et son Antienne « Ecce Maria » psalmodiés par les Moines de l'Abbaye Notre Dame de Fontgombault :




Le Psaume 126 « On bâtit en vain l'édifice, si le Seigneur n'y met la main ; s'Il ne nous garde en sa Justice, la sentinelle veille en vain » mis en quatrains de 32 syllabes (Bible de Vence de 1738) :
Ps 126, 1 : Cantique des degrés de Salomon.
On bâtit en vain l'édifice,
Si le Seigneur n'y met la main ;
S'Il ne nous garde en sa Justice,
La sentinelle veille en vain.
Ps 126, 2 : Votre espérance est encor vaine,
Vous qui hâtez votre réveil,
Qui mangez le pain de la peine,
Et différez votre sommeil.
Ne voit-on pas le Dieu Suprême,
Les mains pleines de doux pavots,
Prodiguer à ceux-là qu'Il aime
De longs et paisibles repos ?
Ps 126, 3 : Des fils nombreux sont l'héritage
Que leur départit le Seigneur ;
Leur récompense et leur partage,
Ce sont les fruits de leur vigueur.
Ps 126, 4 : Comme la flèche vengeresse
Entre les mains d'un homme fort,
Pour eux, le fils de leur jeunesse
Combat contre les coups du sort.
Ps 126, 5 : Heureux que leur carquois s'emplisse
Des flèches de pareils enfants,
Aux épreuves de l'injustice
Ils échapperont triomphants.
Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, et maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Le Psaume 126 « Si le Seigneur ne bâtit la maison » (AELF) :
Ps 126, 1 : Cantique des degrés de Salomon. Si le Seigneur ne bâtit la maison, les bâtisseurs travaillent en vain ; si le Seigneur ne garde la ville, c'est en vain que veillent les gardes.
Ps 126, 2 : En vain tu devances le jour, tu retardes le moment de ton repos, tu manges un pain de douleur : Dieu comble son bien-aimé quand il dort.
Ps 126, 3 : Des fils, voilà ce que donne le Seigneur, des enfants, la récompense qu'Il accorde ;
Ps 126, 4 : Comme des flèches aux mains d'un guerrier, ainsi les fils de la jeunesse.
Ps 126, 5 : Heureux l'homme vaillant qui a garni son carquois de telles armes ! S'ils affrontent leurs ennemis sur la place, ils ne seront pas humiliés.
Gloire au Père, au Fils, et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.


Le Psaume 126 « Si Yahvé ne bâtit la maison » (Bible de Jérusalem de 1998) :
Ps 126, 1 : Cantique des degrés de Salomon. Si Yahvé ne bâtit la maison, en vain peinent les bâtisseurs ; si Yahvé ne garde la ville, en vain la garde veille.
Ps 126, 2 : Vanité de vous lever matin, de retarder votre coucher, mangeant le pain des douleurs, quand Lui comble son bien-aimé qui dort.
Ps 126, 3 : C'est l'Héritage de Yahvé que des fils, récompense, que le fruit des entrailles ;
Ps 126, 4 : Comme flèches en la main du héros, ainsi les fils de la jeunesse.
Ps 126, 5 : Heureux l'homme, celui-là qui en a rempli son carquois ; point de honte pour eux, quand ils débattent à la porte, avec leurs ennemis.
Gloire au Père, au Fils, et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.