home Les 150 psaumes Site-Catholique.fr
×

Psaume 128 - « Contre les ennemis de la Céleste Sion »


« Ils m'ont souvent attaqué depuis ma jeunesse, qu'Israël le dise maintenant »
« Sæpe expugnaverunt me a juventute mea, dicat nunc Israel »

Plusieurs anciens rapportent encore ce Psaume 128 au temps du retour des Israélites après leur captivité lorsque les peuples voisins les empêchaient de rebâtir Jérusalem. Le Prophète les encourage donc par la vue de la Protection du Seigneur, qui les avait soutenus en tant de rencontres contre leurs ennemis. Mais ce qu'il dit convient aussi parfaitement au Peuple Nouveau, que toutes les persécutions des ennemis de l'Église n'ont jamais pu, et ne pourront point non plus empêcher de consommer ce grand Édifice de la Céleste Sion ; puisque toute leur haine et tous leurs efforts ne tourneront à la Fin qu'à leur propre confusion. Ce Psaume CXXVIII pour que Dieu daigne affermir le bonheur d'Israël, qui est vraisemblablement postérieur à l'exil, a un début analogue à celui du Psaume CXXIII. La situation décrite dans les deux poèmes est aussi la même après de grandes souffrances, dont il a été délivré grâce aux Secours d'en Haut, le Peuple Juif remercie son Libérateur Céleste avec les sentiments de la plus vive gratitude. Deux strophes : Israël a beaucoup souffert de la part de cruels ennemis, mais Dieu l'a secouru et sauvé (versets 1-4) ; anathèmes contre ces ennemis sans pitié (versets 5-8). Le rythme de gradation de ce Dixième Psaume Graduel est assez peu sensible : sæpe expugnaverunt a juventute... (versets 1 et 2) ; benedictio et benediximus (verset 8). La Très Sainte Église Catholique chante les quatre premiers versets au Trait du Premier Dimanche de la Passion (Dominica I Passionis) et dans la Liturgie des Heures, le Psaume 128 est psalmodié à l’Office du Milieu du Jour le jeudi de la quatrième semaine (IV).


Le Psaume CXXVIII en latin « Sæpe expugnaverunt me a juventute mea » (Vulgate) :
Ps. CXXVIII, 1 : Canticum graduum. Sæpe expugnaverunt me a juventute mea, dicat nunc Israel ;
Ps. CXXVIII, 2 : Sæpe expugnaverunt me a juventute mea ; etenim non potuerunt mihi.
Ps. CXXVIII, 3 : Supra dorsum meum fabricaverunt peccatores ; prolongaverunt iniquitatem suam.
Ps. CXXVIII, 4 : Dominus justus concidit cervices peccatorum.
Ps. CXXVIII, 5 : Confundantur, et convertantur retrorsum omnes qui oderunt Sion.
Ps. CXXVIII, 6 : Fiant sicut foenum tectorum, quod priusquam evellatur exaruit ;
Ps. CXXVIII, 7 : De quo non implevit manum suam qui metit, et sinum suum qui manipulos colligit.
Ps. CXXVIII, 8 : Et non dixerunt qui præteribant : Benedictio Domini super vos. Benediximus vobis in nomine Domini.
Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto sicut erat in principio et nunc et semper et in sæcula sæculorum. Amen.


Le Psaume 128 en français « Ils m'ont souvent attaqué depuis ma jeunesse » (Vulgate) :
Ps 128, 1 : Cantique des degrés. Ils m'ont souvent attaqué depuis ma jeunesse, qu'Israël le dise maintenant ;
Ps 128, 2 : Ils m'ont souvent attaqué depuis ma jeunesse ; mais ils n'ont pas prévalu contre moi.
Ps 128, 3 : Les pécheurs ont travaillé sur mon dos ; ils m'ont fait sentir longtemps leur injustice.
Ps 128, 4 : Le Seigneur est Juste, Il tranchera la tête des pécheurs.
Ps 128, 5 : Qu'ils soient confondus et qu'ils reculent en arrière, tous ceux qui haïssent Sion.
Ps 128, 6 : Qu'ils deviennent comme l'herbe des toits, qui se dessèche avant qu'on l'arrache ;
Ps 128, 7 : Le moissonneur n'en remplit pas sa main, et celui qui ramasse les gerbes n'en remplit pas son sein.
Ps 128, 8 : Et les passants n'ont point dit : Que la Bénédiction du Seigneur soit sur vous. Nous Vous bénissons au Nom du Seigneur.
Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, et maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Le Psaume 128 « Souvent, dès ma tendre jeunesse, peut dire à présent Israël que Dieu soulage en sa détresse, on fut envers moi bien cruel » mis en quatrains de 32 syllabes (Bible de Vence de 1738) :
Ps 128, 1 : Cantique des degrés.
Souvent, dès ma tendre jeunesse,
Peut dire à présent Israël
Que Dieu soulage en sa détresse,
On fut envers moi bien cruel ;
Ps 128, 2 : Souvent, dès ma tendre jeunesse,
On fut envers moi bien cruel ;
Et personne, dans ma détresse,
Ne m'a porté le coup mortel.
Ps 128, 3 : Comme un forgeron sur l'enclume,
Les méchants frappaient sur mon dos ;
A prolonger mon amertume,
En restaient-ils moins mes bourreaux ?
Ps 128, 4 : Mais un Dieu Juste les arrête
Au cours de leurs iniquités ;
Et, des méchants brisant la tête,
Nous arrache à leurs cruautés.
Ps 128, 5 : Ils retourneront en arrière,
Accablés de confusion,
Ceux dont l'arrogance est si fière,
Tous les ennemis de Sion ;
Ps 128, 6 : Comparables à l'herbe vile
Qui sur les toits crut sans vigueur,
Et dont la sève trop débile
S'est épuisée avant la fleur.
Ps 128, 7 : Le moissonneur de telles herbes
Ne remplira jamais sa main ;
Celui qui ramasse les gerbes
N'en comblera jamais son sein.
Ps 128, 8 : Ceux qui passaient sous l'édifice
N'ont pas dit non plus au faneur :
Oh ! Que le Seigneur te Bénisse,
Béni sois au Nom du Seigneur.
Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, et maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Le Psaume 128 « Que de mal ils m'ont fait dès ma jeunesse » (AELF) :
Ps 128, 1 : Cantique des degrés. Que de mal ils m'ont fait dès ma jeunesse, à Israël de le dire
Ps 128, 2 : Que de mal ils m'ont fait dès ma jeunesse : ils ne m'ont pas soumis !
Ps 128, 3 : Sur mon dos, des laboureurs ont labouré et creusé leurs sillons ;
Ps 128, 4 : Mais le Seigneur, le Juste, a brisé l'attelage des impies.
Ps 128, 5 : Qu'ils soient tous humiliés, rejetés, les ennemis de Sion !
Ps 128, 6 : Qu'ils deviennent comme l'herbe des toits, aussitôt desséchée !
Ps 128, 7 : Les moissonneurs n'en font pas une poignée, ni les lieurs une gerbe,
Ps 128, 8 : Et les passants ne peuvent leur dire : « La Bénédiction du Seigneur soit sur vous ! » Au Nom du Seigneur, nous Vous bénissons.
Gloire au Père, au Fils, et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.


Le Psaume 128 « Tant ils m'ont traqué dès ma jeunesse » (Bible de Jérusalem de 1998) :
Ps 128, 1 : Cantique des degrés. Tant ils m'ont traqué dès ma jeunesse, à Israël de le dire
Ps 128, 2 : Tant ils m'ont traqué dès ma jeunesse, ils n'ont pas eu le dessus.
Ps 128, 3 : Sur mon dos ont labouré les laboureurs, allongeant leurs sillons ;
Ps 128, 4 : Yahvé le Juste a brisé les liens des impies.
Ps 128, 5 : Qu'ils soient tous confondus, repoussés, les ennemis de Sion ;
Ps 128, 6 : Qu'ils soient comme l'herbe des toits qui sèche avant qu'on l'arrache !
Ps 128, 7 : Le moissonneur n'en remplit pas sa main, ni le lieur, son giron ;
Ps 128, 8 : Et point ne diront les passants : Bénédiction de Yahvé sur vous ! Nous vous Bénissons au Nom de Yahvé.
Gloire au Père, au Fils, et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.