« Béni soit le Seigneur mon Dieu, qui enseigne à mes mains le combat, et à mes doigts la guerre »
« Benedictus Dominus, Deus meus, qui docet manus meas ad prælium, et digitos meos ad bellum »
Les Septante et la Vulgate ont ajoutés au titre de ce Psaume 143 : Contre Goliath pour marquer qu'il regarde la victoire que David remporta contre Goliath ; soit que David l’ait composé peu de temps après, ou depuis la mort de Saül, en reconnaissance de la Grâce que Dieu lui avait faite en cette occasion si importante. Mais comme le combat de David contre Goliath était la figure de Celui de Jésus-Christ contre le Démon ; aussi ce Psaume CXLIII peut être expliqué de Notre Seigneur Jésus-Christ, comme de David. Action de Grâces pour une grande victoire et Prière pour obtenir le Secours du Ciel contre d'autres ennemis puissants. Cinq strophes irrégulières, dont la troisième et la quatrième sont terminées par un refrain : Action de Grâces à Dieu pour un premier triomphe porté grâce à son Tout-Puissant Secours (versets 1-2) ; éloge de la condescendance aimable du Seigneur envers l'homme (versets 3-4) ; prière pour demander une autre victoire (versets 5-8) ; promesse de louanges et réitération de la prière (versets 9-11) ; description de la vaine prospérité des ennemis d'Israël (versets 12-15). Dans ce Psaume encore, on retrouve d'assez nombreux passages qui paraissent être des échos d'autres chants sacrés, ou bien, que ces chants auront eux-mêmes empruntés, dans le cas où ils seraient de date plus récente. Dans la Liturgie des Heures, le Psaume 143 est psalmodié aux Vêpres du jeudi de la quatrième semaine (IV).
Le Psaume CXLIII en latin « Benedictus Dominus, Deus meus » (Vulgate) :
Ps. CXLIII, 1 : Psalmus David, adversus Goliath. Benedictus Dominus, Deus meus, qui docet manus meas ad prælium, et digitos meos ad bellum.
Ps. CXLIII, 2 : Misericordia mea et refugium meum, susceptor meus, et liberator meus, protector meus, et in ipso speravi ; qui subdit populum meum sub me.
Ps. CXLIII, 3 : Domine, quid est homo quia innotuisti ei ? Aut filius hominis, quia reputas eum ?
Ps. CXLIII, 4 : Homo vanitati similis factus est ; dies ejus sicut umbra prætereunt.
Ps. CXLIII, 5 : Domine, inclina cælos tuos, et descende ; tange montes, et fumigabunt.
Ps. CXLIII, 6 : Fulgura coruscationem, et dissipabis eos ; emitte sagittas tuas, et conturbabis eos.
Ps. CXLIII, 7 : Emitte manum tuam de alto, eripe me, et libera me de aquis multis, de manu filiorum alienorum,
Ps. CXLIII, 8 : Quorum os locutum est vanitatem, et dextera eorum dextera iniquitatis.
Ps. CXLIII, 9 : Deus, canticum novum cantabo tibi ; in psalterio decachordo psallam tibi.
Ps. CXLIII, 10 : Qui das salutem regibus, qui redemisti David, servum tuum, de gladio maligno.
Ps. CXLIII, 11 : Eripe me, et erue me de manu filiorum alienorum, quorum os locutum est vanitatem, et dextera eorum dextera iniquitatis.
Ps. CXLIII, 12 : Quorum filii sicut novella plantationes in juventute sua. Filiæ eorum compositæ, circumornatæ ut similitudo templi.
Ps. CXLIII, 13 : Promptuaria eorum plena, eructantia ex hoc in illud. Oves eorum fetosæ, abundantes in egressibus suis ;
Ps. CXLIII, 14 : Boves eorum crassæ. Non est ruina maceriæ, neque transitus ; neque clamor in plateis eorum.
Ps. CXLIII, 15 : Beatum dixerunt populum cui hæc sunt ; beatus populus cujus Dominus Deus ejus.
Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto sicut erat in principio et nunc et semper et in sæcula sæculorum. Amen.
Le Psaume 143 en français « Béni soit le Seigneur mon Dieu » (Vulgate) :
Ps 143, 1 : Psaume de David contre Goliath. Béni soit le Seigneur mon Dieu, qui enseigne à mes mains le combat, et à mes doigts la guerre.
Ps 143, 2 : Il est ma miséricorde et mon refuge, mon défenseur et mon libérateur. Il est mon protecteur, et c'est en Lui que j'espère ; c'est Lui qui assujettit mon peuple sous moi.
Ps 143, 3 : Seigneur, qu'est-ce que l'homme, pour que Vous Vous soyez manifesté à lui ? Ou le fils de l'homme, pour que Vous preniez garde à lui ?
Ps 143, 4 : L'homme est devenu semblable au néant ; ses jours passent comme l'ombre.
Ps 143, 5 : Seigneur, abaissez Vos cieux et descendez ; touchez les montagnes, et elles seront fumantes.
Ps 143, 6 : Faites briller Vos éclairs, et Vous les disperserez ; lancez Vos flèches, et Vous les mettrez en déroute.
Ps 143, 7 : Étendez Votre main d'en Haut, délivrez-moi et sauvez-moi des grandes eaux, de la main des fils des étrangers,
Ps 143, 8 : Dont la bouche a proféré la vanité, et dont la droite est une droite d'iniquité.
Ps 143, 9 : Ô Dieu, je Vous chanterai un cantique nouveau ; je Vous célébrerai sur la lyre à dix cordes.
Ps 143, 10 : Ô Vous qui procurez le Salut aux rois, qui avez sauvé David, Votre serviteur, du glaive meurtrier.
Ps 143, 11 : Délivrez-moi et retirez-moi d'entre les mains des fils des étrangers, dont la bouche a proféré la vanité, et dont la droite est une droite d'iniquité.
Ps 143, 12 : Leurs fils sont comme de nouvelles plantes dans leur jeunesse. Leurs filles sont parées, ornées à la manière d'un temple.
Ps 143, 13 : Leurs greniers sont remplis, et débordent de l'un dans l'autre. Leurs brebis sont fécondes et innombrables quand elles vont aux pâturages ;
Ps 143, 14 : Leurs génisses sont grasses. Il n'y a pas de brèche ni d'ouverture dans leurs murailles, et jamais un cri sur leurs places publiques.
Ps 143, 15 : Ils ont proclamé heureux le peuple qui jouit de ces biens ; heureux le peuple qui a le Seigneur pour son Dieu.
Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, et maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
Le Psaume 143 « Béni soit le Seigneur mon Maître dans la science des combats, le Dieu Fort qui m'y fait paraître habile à diriger mon bras » mis en quatrains de 32 syllabes (Bible de Vence de 1738) :
Ps 143, 1 : Psaume de David contre Goliath.
Béni soit le Seigneur mon Maître
Dans la science des combats,
Le Dieu Fort qui m'y fait paraître
Habile à diriger mon bras ;
Ps 143, 2 : Ce Dieu pour moi si débonnaire,
Mon refuge et mon défenseur ;
Le Protecteur en qui j'espère,
Tant de fois mon libérateur ;
Qui me fait marcher à la Gloire
Sous l'ombre de Son bouclier ;
Et, pour le prix de la victoire,
M'assujettit mon peuple entier.
Ps 143, 3 : Qu'est-ce que l'homme, que Tu daignes,
Ô Seigneur, Te montrer à lui ;
Le fils de l'homme, que Tu craignes
De l'abandonner sans appui ?
Ps 143, 4 : L'homme, c'est le nuage sombre
Que devant lui chasse le vent ;
Et ses jours passent comme l'ombre,
Pour se perdre dans le néant.
Ps 143, 5 : Jusqu'à Ta créature infime,
Abaisse Tes cieux, et descends ;
Des montagnes touche la cime,
En feu, Tu réduis leurs versants.
Ps 143, 6 : Darde les éclairs de Ta foudre,
Mes ennemis sont dispersés ;
Lance Tes flèches ; dans la poudre,
Tu les auras tous renversés.
Ps 143, 7 : Que Ton bras d'en Haut se déploie,
Sauve-moi d'un pressant danger,
Des abîmes où je me noie,
Des mains de l'enfant étranger,
Ps 143, 8 : Dont la bouche est injurieuse,
Et la parole vanité ;
Dont toujours la droite est trompeuse,
La main pleine d'iniquité.
Ps 143, 9 : Alors, par de nouveaux cantiques,
De ta Gloire charmant les airs,
Du nable et du hasor lyriques
Je modulerai les concerts.
Ps 143, 10 : Ô de la Royauté trompée
Toi le soutien et le Sauveur,
Et qui, de la funèbre épée,
Sauvas David ton serviteur,
Ps 143, 11 : Viens, me prêtant Ton assistance,
Me délivrer de mes dangers,
Et m'arracher à la puissance
De tous ces enfants étrangers,
Dont la bouche est injurieuse,
Et la parole vanité ;
Dont toujours la droite est trompeuse,
La main pleine d'iniquité.
Ps 143, 12 : Leurs fils brillent dans leurs contrées,
Comme des plants jeunes et frais ;
Leurs filles sont belles, parées,
Comme les marbres des palais.
Ps 143, 14 : De gerbes leurs granges sont pleines,
Leurs celliers regorgent de fruits ;
Les troupeaux qui couvrent leurs plaines
Nous étonnent de leurs produits.
Point de brèche, dans leurs murailles,
Qui donne au ravisseur accès ;
Le cri d'alarme des batailles
N'en inquiète point la paix.
Ps 143, 15 : Heureux le peuple, osent-ils dire,
Qui jouit d'un pareil bonheur !
Heureux plutôt le faible empire
Où l'on adore le Seigneur !
Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, et maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
Le Psaume 143 (AELF) et son Antienne psalmodiés par les Moines Bénédictins de l’Abbaye de Keur Moussa au Sénégal :
Antienne : « Heureux ceux qui ont faim et soif de la Justice, car ils seront rassasiés »
Ps 143, 1 : Béni soit le Seigneur, mon rocher ! Il exerce mes mains pour le combat, Il m'entraîne à la bataille.
Ps 143, 2 : Il est mon allié, ma forteresse, ma citadelle, Celui qui me libère ; Il est le bouclier qui m'abrite, Il me donne pouvoir sur mon peuple.
Ps 143, 3 : Qu'est-ce que l'homme, pour que Tu le connaisses, Seigneur, le fils d'un homme, pour que Tu comptes avec lui ?
Ps 143, 4 : L'homme est semblable à un souffle, ses jours sont une ombre qui passe.
Ps 143, 5 : Seigneur, incline les cieux et descends ; touche les montagnes : qu'elles brûlent !
Ps 143, 6 : Décoche des éclairs de tous côtés, tire des flèches et répands la terreur.
Ps 143, 7 : Des hauteurs, tends-moi la main, délivre-moi, sauve-moi du gouffre des eaux, de l'emprise d'un peuple étranger :
Ps 143, 8 : Il dit des paroles mensongères, sa main est une main parjure.
Ps 143, 9 : Pour Toi, je chanterai un chant nouveau, pour Toi, je jouerai sur la harpe à dix cordes,
Ps 143, 10 : Pour Toi qui donnes aux rois la victoire et sauves de l'épée meurtrière David, ton serviteur.
Ps 143, 11 : Délivre-moi, sauve-moi de l'emprise d'un peuple étranger : il dit des paroles mensongères, sa main est une main parjure.
Ps 143, 12 : Que nos fils soient pareils à des plants bien venus dès leur jeune âge ; nos filles, pareilles à des colonnes sculptées pour un palais !
Ps 143, 13 : Nos greniers, remplis, débordants, regorgeront de biens ; les troupeaux, par milliers, par myriades, empliront nos campagnes !
Ps 143, 14 : Nos vassaux nous resteront soumis, plus de défaites ; plus de brèches dans nos murs, plus d'alertes sur nos places !
Ps 143, 15 : Heureux le peuple ainsi comblé ! Heureux le peuple qui a pour Dieu « Le Seigneur » !
Rendons Gloire au Père Tout Puissant, à son Fils Jésus-Christ le Seigneur, à l’Esprit qui habite en nos cœurs, pour les siècles des siècles. Amen.
Le Psaume 143 « Béni soit Yahvé mon rocher » (Bible de Jérusalem de 1998) :
Ps 143, 1 : Psaume de David contre Goliath. Béni soit Yahvé mon rocher, qui instruit mes mains au combat et mes doigts pour la bataille,
Ps 143, 2 : Mon amour et ma forteresse, ma citadelle et mon libérateur, mon bouclier, en Lui je m'abrite, Il range les peuples sous moi.
Ps 143, 3 : Yahvé, qu'est donc l'homme, que Tu le connaisses, l'être humain, que Tu penses à lui ?
Ps 143, 4 : L'homme est semblable à un souffle, ses jours sont comme l'ombre qui passe.
Ps 143, 5 : Yahvé, incline Tes cieux et descends, touche les montagnes et qu'elles fument ;
Ps 143, 6 : Fais éclater l'éclair, et les disloque, décoche Tes flèches, et les ébranle.
Ps 143, 7 : D'en Haut tends la main, sauve-moi, tire-moi des grandes eaux, de la main des fils d'étrangers
Ps 143, 8 : Dont la bouche parle de riens, et la droite est une droite de parjure.
Ps 143, 9 : Ô Dieu, je Te chante un chant nouveau, sur la lyre à dix cordes je joue pour Toi,
Ps 143, 10 : Toi qui donnes aux rois la victoire, qui sauves David ton serviteur. De l'épée de malheur
Ps 143, 11 : Sauve-moi, tire-moi de la main des étrangers dont la bouche parle de riens, et la droite est une droite de parjure.
Ps 143, 12 : Voici nos fils comme des plants grandis dès le jeune âge, nos filles, des figures d'angle, image de palais.
Ps 143, 13 : Nos greniers remplis, débordants, de fruits de toute espèce, nos brebis, des milliers, des myriades, parmi nos campagnes,
Ps 143, 14 : Nos bestiaux bien pesants, point de brèche ni de fuite, et point de gémissement sur nos places.
Ps 143, 15 : Heureux le peuple où c'est ainsi, heureux le peuple dont Yahvé est le Dieu !
Gloire au Père, au Fils, et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.