« L'insensé a dit dans son cœur : Il n'y a point de Dieu »
« Dixit insipiens in corde suo : Non est Deus »
Ce Psaume 52 sur l’affreuse dépravation des hommes : Dieu s'en vengera et sauvera son Peuple, qui a été composé par David pour être chanté dans toute la suite des temps sur un certain instrument ou sur un air de musique mélancolique et plaintif, contient les fideles sentiments de ce Prince touchant la folie et l'aveuglement si déplorable de la plus grande partie des hommes. Et les dernières paroles du titre, qui porte « Intelligence à David », nous marquent que Dieu l’éclairait par sa Lumière afin qu'il connut et qu'il condamnât sévèrement l'extravagance de l'esprit humain. Le Psaume 52 est une reproduction presque littérale du Psaume 13 : les seules différences sensibles consistent dans le titre, le changement du Nom Divin (verset 1b) et la variante du verset 6. On admet communément que le Psaume 52 est une recension plus récente ; mais il est difficile d'expliquer son origine et la cause de son insertion dans le Psautier. Il paraît néanmoins assez vraisemblable que le Psaume XIII fut légèrement remanié, longtemps après la mort de David, pour être adapté à un événement nouveau de l'histoire juive : il obtint ainsi comme une seconde naissance, et le droit de pénétrer dans la collection des Chants Sacrés d'Israël sous cette forme légèrement modifiée. Dans la Liturgie des Heures, le Psaume LII est chanté à l’Office du Milieu du Jour le mardi de la deuxième semaine (II).
Le Psaume LII en latin « Dixit insipiens in corde suo : Non est Deus » (Vulgate) :
Ps. LII, 1 : In finem, pro Maeleth, intelligentiæ David. Dixit insipiens in corde suo : Non est Deus.
Ps. LII, 2 : Corrupti sunt, et abominabiles facti sunt in iniquitatibus ; non est qui faciat bonum.
Ps. LII, 3 : Deus de cælo prospexit super filios hominum, ut videat si est intelligens, aut requirens Deum.
Ps. LII, 4 : Omnes declinaverunt, simul inutiles facti sunt ; non est qui faciat bonum, non est usque ad unum.
Ps. LII, 5 : Nonne scient omnes qui operantur iniquitatem, qui devorant plebem meam ut cibum panis ?
Ps. LII, 6 : Deum non invocaverunt ; illic trepidaverunt timore, ubi non erat timor. Quoniam Deus dissipavit ossa eorum qui hominibus placent ; confusi sunt, quoniam Deus sprevit eos.
Ps. LII, 7 : Quis dabit ex Sion salutare Israel ? Cum converterit Deus captivitatem plebis suæ, exultabit Jacob, et lætabitur Israel.
Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto sicut erat in principio et nunc et semper et in sæcula sæculorum. Amen.
Le Psaume 52 en français « L'insensé a dit dans son cœur : Il n'y a point de Dieu » (Vulgate) :
Ps 52, 1 : Pour la fin, sur Maéleth, instruction de David. L'insensé a dit dans son cœur : Il n'y a point de Dieu.
Ps 52, 2 : Ils se sont corrompus et sont devenus abominables dans l'iniquité ; il n'y en a point qui fasse le Bien.
Ps 52, 3 : Dieu a regardé du Haut du Ciel sur les enfants des hommes, pour voir s'il y a quelqu'un qui soit intelligent et qui cherche Dieu.
Ps 52, 4 : Tous se sont détournés, ils sont tous devenus inutiles ; il n'y en a point qui fasse le Bien, il n'y en a pas un seul.
Ps 52, 5 : Ne comprendront-ils pas, tous ces hommes qui commettent l'iniquité, qui dévorent mon Peuple comme un morceau de pain ?
Ps 52, 6 : Ils n'ont pas invoqué Dieu ; ils ont tremblé de frayeur là où il n'y avait rien à craindre. Car Dieu a brisé les os de ceux qui veulent plaire aux hommes ; ils ont été confondus, parce que Dieu les a méprisés.
Ps 52, 7 : Qui procurera de Sion le Salut d'Israël ? Quand Dieu aura mis fin à la captivité de son Peuple, Jacob sera dans l'allégresse et Israël dans la joie.
Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, et maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
Le Psaume 52 « Dieu n'est pas, et ne saurait être, à dit l'insensé dans son cœur » mis en quatrains de 32 syllabes (Bible de Vence de 1738) :
Ps 52, 1 : Pour la fin, sur Maéleth, instruction de David.
Ps 52, 1-2 : Dieu n'est pas, et ne saurait être,
A dit l'insensé dans son cœur ;
Et le monde, abjurant son Maître,
Du crime a perdu la pudeur.
Ps 52, 2 : D'iniquités insatiable
Rompant le plus Sacré Lien,
Il est infect, abominable ;
Personne ne fait plus le bien.
Ps 52, 3 : Du Ciel sur les fils de la terre,
Le Seigneur abaissa les Yeux :
En est-il, soigneux de me plaire,
Qui connaissent le Dieu des dieux ?
Ps 52, 4 : Tous ont décliné de ma Voie ;
Ils ne sont utiles à rien ;
A la corruption en proie,
Pas un d'entr'eux ne fait le bien.
Ps 52, 5 : Mes Vérités sont-elles vaines,
Et les entendent-ils en vain,
Ceux qui, tenant mon Peuple aux chaînes,
Le dévorent comme le pain ?
Ps 52, 6 : Ils n'ont pas invoqué la Grâce
Du Dieu qui dissipe la peur ;
Quand rien encor ne les menace,
Ils tremblent saisis de terreur.
C'est que Dieu brise leur courage
Qui veut plaire à d'autres qu'à Lui ;
Dieu méprise et confond leur rage
Qui n'avait qu'elle pour appui.
Ps 52, 7 : Qui fera que ta délivrance,
Israël, sorte de Sion ?
Puisse combler notre espérance
Le Salut de la nation !
Quand d'une gêne vengeresse
Dieu tirera son Peuple aimé,
Jacob sera dans l'allégresse
Israël enthousiasme.
Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, et maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
Le Psaume 52 « Dans son cœur, le fou déclare : Pas de Dieu ! » (AELF) :
Ps 52, 1 : Pour la fin, sur Maéleth, instruction de David.
Ps 52, 2 : Dans son cœur, le fou déclare : « Pas de Dieu ! » Tout est corrompu, abominable, pas un homme de bien !
Ps 52, 3 : Des Cieux, le Seigneur se penche vers les fils d'Adam pour voir s'il en est un de sensé, un qui cherche Dieu.
Ps 52, 4 : Tous, ils sont dévoyés ; tous ensemble, pervertis : pas un homme de bien, pas même un seul !
Ps 52, 5 : N'ont-ils donc pas compris, ces gens qui font le mal ? Quand ils mangent leur pain, ils mangent mon peuple. Dieu, jamais ils ne L'invoquent !
Ps 52, 6 : Et voilà qu'ils se sont mis à trembler, à trembler sans raison. Oui, Dieu a dispersé les os de tes assiégeants ; tu peux en rire : Dieu les rejette.
Ps 52, 7 : Qui fera venir de Sion la délivrance d'Israël ? Quand le Seigneur ramènera les déportés de son Peuple, quelle fête en Jacob, en Israël, quelle joie !
Gloire au Père, au Fils, et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.
Le Psaume 52 « L'insensé a dit en son cœur : Non, plus de Dieu ! » (Bible de Jérusalem de 1998) :
Ps 52, 1 : Pour la fin, sur Maéleth, instruction de David.
Ps 52, 2 : L'insensé a dit en son cœur : Non, plus de Dieu ! Ils sont faux, corrompus, abominables ; non, il n'est plus d'honnête homme.
Ps 52, 3 : Des Cieux Dieu se penche vers les fils d'Adam, pour voir s'il en est un de sensé, un qui cherche Dieu ?
Ps 52, 4 : Tous ils ont dévié, ensemble pervertis. Non, il n'est plus d'honnête homme, non, plus un seul.
Ps 52, 5 : Le savent-ils, les malfaisants ? Ils mangent mon peuple, voilà le pain qu'ils mangent, ils n'invoquent pas Dieu.
Ps 52, 6 : Là ils seront frappés d'effroi sans cause d'effroi. Car Dieu disperse les ossements de ton assiégeant, on les bafoue, car Dieu les rejette.
Ps 52, 7 : Qui donnera de Sion le Salut d'Israël ? Lorsque Dieu ramènera son Peuple, allégresse à Jacob et joie pour Israël !
Gloire au Père, au Fils, et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.