« Heureux l’homme qui ne suit pas le conseil des impies, qui ne se tient pas dans la voie des pécheurs et qui ne s’assied pas dans la compagnie des moqueurs : mais qui a sa volonté dans la Loi du Seigneur, et qui médite cette Loi jour et nuit »
« Beatus vir qui non abiit in consilio impiorum et in via peccatorum non stetit in cathedra derisorum non sedit : sed in lege Domini voluntas eius et in lege eius meditabitur die ac nocte »
La Sainte Église Catholique chante le Psaume 1 aux Matines de Pâques, c’est l’hymne du triomphe de Notre-Seigneur Jésus-Christ ; aux Matines des Saints pour célébrer leurs Vertus et leurs Récompenses. La mention de « l’arbre » au verset 3 nous rappelle le Mystère de la Croix dont le Fruit est Notre-Seigneur que nous recevons dans la Sainte Eucharistie. On comprend la place de ce Premier Psaume aux Fêtes de la Croix et du Saint Sacrement.
« Pourquoi les nations ont-elles frémi et les peuples médité des choses vaines ? »
« Quare fremuerunt gentes et populi meditati sunt inania ? »
La Sainte Église Catholique chante le Deuxième Psaume aux Matines de Noël et prend pour Antienne le verset 7 : « Le Seigneur m’a dit : Tu es mon Fils, je t’ai engendré aujourd’hui » ; aux Matines du Premier Nocturne de l’Office des Ténèbres du Vendredi-Saint avec l’Antienne : « Les rois de la terre se sont levés et les princes se sont assemblés contre le Seigneur et contre son Christ » du verset 2 ; à Pâques, Elle prend l’Antienne du verset 8 « Demande-moi et je te donnerai les nations pour ton héritage et pour ton domaine les extrémités de la terre » ; enfin nous trouvons le Psaume 2 aux Matines des Saints Martyrs et Confesseurs.
« Seigneur, pourquoi se sont-ils multipliés ceux qui me persécutent ? »
« Domine, quid multiplicati sunt qui tribulant me ? »
La Sainte Église Catholique chante le Troisième Psaume aux Matines de Pâques ; son Antienne est formée du verset 5 « De ma voix, j’ai crié vers le Seigneur et Il m’a exaucé de sa Montagne Sainte » qui renferme le Mystère de la Passion et Celui de la Résurrection. L’Église lit aussi le Psaume III aux Fêtes des Saints Martyrs et des Saints Confesseurs, considérant le Psaume 3 comme la Prière du Christ, Elle en fait aussi la Prière de ses membres.
Dans la Liturgie des Heures, le Psaume 3 est chanté ou récité à l’Office des Lectures le Dimanche de la Première Semaine après les deux premiers Psaumes (Psaume 1 et Psaume 2).
« Lorsque je L’invoquais, Il m’a exaucé le Dieu de ma justice »
« Cum invocarem, exaudivit me Deus justitiæ meæ »
Dans la Sainte Tradition Catholique, L’Église chante le Psaume IV aux Matines des Saints Martyrs avec l’Antienne : « Sachez donc que Dieu a glorifié son Saint ». Elle le répète aux Matines des Saints Confesseurs avec une Antienne qui rappelle la Prière des Saints sur la terre et leur Bonheur dans la Paix Éternelle. Ce Quatrième Psaume est appliqué à Jésus-Christ Lui-même, aux Matines du Premier Nocturne de l’Office des Ténèbres du Samedi Saint : c’est la Prière du Sauveur au Tombeau et la Prière confiante de celui qui repose en Dieu selon l'Antienne « En Paix, je dormirai et me reposerai tout ensemble ». La mention des sacrifices de justice au verset 6 et celle du froment et du vin ont mérité à ce Psaume 4 une place dans l’Office du Saint-Sacrement.
« Seigneur, prêtez l’oreille à mes paroles, comprenez mon cri »
« Verba mea auribus percipe, Domine intellege clamorem meum »
Le « Bouclier du Seigneur » au verset 13 du Psaume 5, a rappelé à la Sainte Église Catholique les combats de ses Martyrs ; aussi Elle chante ce Cinquième Psaume à leur Office au Commun d’un Martyr au deuxième Nocturne. Elle l’applique aussi aux Saints Confesseurs, auxquels Dieu accorde la Joie Éternelle et la Bénédiction due à leur justice (v. 12 et 13) ; l’Antienne est prise dans ces versets. Elle chante enfin le Psaume V à l’Office des Morts. C’est la prière de l’âme se dirigeant vers les Demeures Éternelles pour y être heureuse dans la Vision de Dieu (v. 8).
Dans la Liturgie des Heures, le Psaume 5 est récité ou chanté aux Laudes le lundi de la première semaine.
« Seigneur, ne me reprenez pas dans votre Fureur et ne me punissez pas dans votre Colère »
« Domine, ne in furore tuo arguas me neque in ira tua corripias me »
Le Psaume 6 est attribué au roi David d'après l'indication du premier verset et fait partie des Sept Psaumes Pénitentiels (Ps 6 ; Ps 31 ; Ps 37 ; Ps 50 ; Ps 101 ; Ps 129 ; Ps 142). Ce Psaume VI « Domine ne in furore tuo arguas me » en latin exprime les sentiments d'Israël souffrant de l'oppression d'un autre peuple et est destiné à quelqu'un qui a été frappé par la maladie. La Sainte Église croit que David a composé ce Psaume dans le temps que Dieu l’affligea, à cause de l'adultère qu'il avait commis avec Béthsabée et du meurtre d'Urie. C'est une excellente instruction pour tous ceux qui sont affligés, soit dans le corps ou dans l'âme.
Dans la Liturgie des Heures, le Psaume 6 est récité ou chanté à l’Office des Lectures du lundi de la première semaine.
« Seigneur mon Dieu, j'ai espéré en Vous ; sauvez-moi de tous ceux qui me persécutent, et délivrez-moi »
« Domine Deus meus in te speravi : salvum me fac ex omnibus persequentibus me et libera me »
Le Psaume 7 a été, selon plusieurs Interprètes, composé par David dans le temps de la persécution que lui fit Saül et c’est un Appel au Juge Suprême contre les calomnies et les embûches d'hommes pervers. Il renferme d'excellentes instructions qui devraient étonner salutairement les pécheurs.
Dans la Liturgie des Heures, le Psaume VII est récité à l'Office du Milieu du Jour le lundi de la première semaine.
« Domine, Dominus noster, quam admirabile est nomen tuum in universa terra ! Quoniam elevata est magnificentia tua super cælos »
« Seigneur, notre Maître, que votre Nom est admirable dans toute la terre ! Car votre Magnificence est élevée au-dessus des Cieux »
La Sainte Tradition de l’Église Catholique a conservée le Psaume 8 à l’Office de l’Ascension à cause du verset 2 ci-dessus ; à la Fête du Saint Nom de Jésus, la première Antienne de Matines est formée du verset 1 ; à l’Office des Saints Anges aux Fêtes des Saints Martyrs et des Saints Confesseurs. Le Psaume 8 est une Hymne de louange de Dieu et des merveilles de la création que nous retrouvons aux versets 5 à 7 dans l'Épître de Saint Paul aux Hébreux. Enfin, dans la Liturgie des Heures, le Psaume VIII est récité aux Laudes le samedi de la deuxième (II) et quatrième semaine (IV).
Le Psaume 8, attribué à David, apparaît aussi dans la nouvelle Liturgie Eucharistique de Vatican II : on le trouve à la Fête de la Trinité lors de l'année C. En semaine, il est proposé le jeudi de l'Octave de Pâques, le premier mardi du Temps Ordinaire, le 5ème mardi du Temps Ordinaire, et le 28ème samedi du Temps Ordinaire.
« Je Vous célébrerai, Seigneur, de tout mon cœur ; je raconterai toutes vos Merveilles »
« Confitebor tibi, Domine, in toto corde meo ; narrabo omnia mirabilia tua »
Le Psaume IX dans cette première partie 9A et 9B dans sa seconde partie sont attribués à David. David rend Grâces à Dieu d'une grande victoire remportée sur les ennemis du peuple. Ce Psaume 9 regarde figurément le Mystère de l’Incarnation et de la Dispensation du Fils de Dieu. Dans la Liturgie des Heures, le Psaume 9A est récité ou chanté à l’Office des Lectures du lundi de la première semaine (I).
« Pourquoi, Seigneur, Vous êtes-Vous retiré au loin, et me dédaignez-Vous au temps du besoin et de la tribulation ? »
« Ut quid Domine recessisti longe dispicis in oportunitatibus in tribulatione ? »
Le Psaume IX dans sa première partie 9A et 9B dans cette seconde partie sont attribués à David. David rend Grâces à Dieu d'une grande victoire remportée sur les ennemis du peuple. Ce Psaume 9 regarde figurément le Mystère de l’Incarnation et de la Dispensation du Fils de Dieu. Dans la Liturgie des Heures, le Psaume 9B est récité ou chanté à l’Office des Lectures du mardi de la première semaine (I).
« C’est dans le Seigneur que je mets ma confiance ; comment dites-Vous à mon âme : Émigrez sur la montagne comme un passereau ? »
« In Domino confido ; quomodo dicitis animæ meæ : Transmigra in montem sicut passer ? »
Le Psaume 10 est attribué à David : c'est un dialogue entre David et ceux qui lui conseillaient d'éviter par la fuite la fureur de Saül. Il convient à tous ceux qui sont opprimés et qui mettent leur confiance en Dieu. Il aborde le thème de la Justice : quel est le Regard de Dieu sur le Juste et le méchant ? En la Fête de l’Ascension, la Deuxième Antienne du Premier Nocturne est prise au verset 4 ; à la Fête des Sept Douleurs, l’Antienne est du verset 3. La Sainte Église Catholique chante également le Psaume X à la Fête des Martyrs et à Celle des Saints Anges à cause du verset 4. Or, les Cieux spirituels, le Trône mystique de Dieu, ce sont les Anges. Dans la Liturgie des Heures, le Psaume 10 est récité ou chanté aux Vêpres du lundi de la première semaine (I).
« Sauvez-moi, Seigneur, car il n'y a plus de Saint, car les Vérités ont été diminuées par les enfants des hommes »
« Salvum me fac, Domine, quoniam defecit sanctus, quoniam diminutæ sunt veritates a filiis hominum »
Plusieurs rapportent le Psaume 11 au temps de la persécution que Saül fit à David, lorsque ce Roi lui fit dire par ses officiers : Vous voyez que le Roi a de la bonne volonté pour vous (1. Rois 18. 22) et qui néanmoins ne cherchait que l'occasion de le faire mourir. D'autres le rapportent à la guerre que lui déclara Absalom. C'est une Prière ardente que fait le prophète se voyant environné d'une corruption presque générale. Dans la Liturgie des Heures, le Psaume XI est récité le mardi de la première semaine (I) à l’Office du Milieu du Jour.
« Jusques à quand, Seigneur, m'oublierez-Vous sans cesse ? Jusques à quand détournerez-Vous de moi votre Face ? »
« Usquequo, Domine, oblivisceris me in finem ? Usquequo avertis faciem tuam a me ? »
Théodoret de Cyr (393-458) rapporte le Psaume 12 au temps, non de la persécution que Saül fit à David, mais de la guerre que lui déclara Absalom : parce que la persécution de Saül ayant précédé son péché, la manière dont il en parlait était accompagnée d'une grande confiance ; au lieu que la guerre d'Absalom l'ayant suivi, il n'en parlait, comme il fait ici, qu'en mêlant plusieurs larmes et plusieurs soupirs. Plusieurs autres cependant le rapportent au temps de Saül. Dans la Liturgie des Heures, le Psaume XII est récité ou chanté à l’Office du Milieu du Jour le mardi de la première semaine (I).
« L'insensé a dit dans son cœur : Il n'y a pas de Dieu. Ils se sont corrompus et sont devenus abominables dans leurs tendances ; il n'y en a pas qui fasse le bien, il n'y en a pas un seul »
« Dixit insipiens in corde suo : Non est Deus. Corrupti sunt, et abominabiles facti sunt in studiis suis ; non est qui faciat bonum, non est usque ad unum »
Théodoret de Cyr (393-458) croit que le Psaume 13 doit être rapporté au temps de Sennacherib, Roi des Assyriens, qui fit de si grands ravages dans la Judée, et qui envoya Rabsacès à Ezéchias, Roi de fuda pour lui parler contre Dieu avec d'horribles blasphèmes. D'autres le rapportent au temps de la persécution que Saül fit à David, ou de la guerre d'Absalom. Enfin quelques-uns assurent, avec assez de vraisemblance, qu'il regarde plutôt la captivité de Babylone ; et qu'il peut avoir été composé par Aggée, ou par quelque autre Prophète du même temps ; ou que David rempli de l’Esprit de Dieu y a prédit cette dure captivité qui ne devait arriver que longtemps après, et qu'il y parle en la personne même des captifs comme un grand Prophète. Mais dans cette diversité de sentiments tous conviennent que la Délivrance Spirituelle de la captivité du Démon, que Jésus-Christ devait procurer aux hommes, y est figurée clairement. Dans la Liturgie des Heures, le Psaume XIII est récité aux Vêpres du lundi de la première semaine (I).
« Seigneur, qui habitera dans votre Tabernacle ? Ou qui reposera sur votre Montagne Sainte ? »
« Domine, quis habitabit in tabernaculo tuo ? Aut quis requiescet in monte sancto tuo ? »
Le Psaume 14 a été, selon quelques-uns, composé par David vers le temps où il plaça Parche sur la montagne de Sion. Il regarde directement et selon le sens littéral la ville de Jérusalem, et selon le sens spirituel que ce Saint Prophète avait aussi dans l'esprit, la Jérusalem Céleste, où ceux-là seuls qui sont purs et qui marchent dans la justice, peuvent prétendre d'entrer. Le Juste, le Saint, Celui qui habitera la Sainte Montagne, c’est Jésus-Christ ; la Sainte Montagne c’est le Calvaire. Nous l’apprenons par les Matines du Samedi Saint au Premier Nocturne. Qui monte au Calvaire montera aussi au Ciel ; ainsi le Sauveur et tous les Saints. C’est la pensée de la Sainte Église quand Elle chante ce Psaume 14 aux Fêtes des Martyrs et des Confesseurs. Enfin, parce que les Anges habitent la Sainte Montagne, l’Église chante ce Psaume à leurs Fêtes au Premier Nocturne pour nous enseigner le chemin du Séjour Bienheureux. Dans la Liturgie des Heures, le Psaume XIV est récité aux Vêpres du lundi de la première semaine (I).
« Conservez-moi, Seigneur, car j'ai espéré en Vous »
« Conserva me, Domine, quoniam speravi in te »
Le Psaume 15 a été composé par David dans la vue de Jésus-Christ, et il Le regarde directement et selon la lettre. C'est donc Jésus-Christ, fils de David, qui parle par la bouche de David, et qui déclare que Dieu son Père le Ressuscitera par Sa vertu toute-puissante. Dans la Sainte Église Catholique, le Psaume 15 est chanté au Premier Nocturne des Matines du Samedi-Saint, avec l’Antienne : « Ma chair reposera dans l’espérance ». La mention du Calice, verset 5, et des Sacrifices du Sang, versets 4, ont rappelé au Docteur Angélique le Calice de l’Alliance Éternelle, le Sang du Testament Nouveau, et ce Psaume a été choisi pour l’Office de la Fête-Dieu, au Premier Nocturne. Tous les Saints étant attachés au Sauveur partagent la Gloire de sa Résurrection ; c’est pourquoi nous retrouvons ce Psaume à l’Office de plusieurs Martyrs, l’Antienne au Premier Nocturne est prise du verset 3. Le Psaume XV est également fréquemment utilisé dans la Liturgie des Heures, il est récité ou chanté aux Vêpres du samedi de la première semaine (I) et aux Complies de chaque jeudi.
« Exaucez, Seigneur, ma justice ; soyez attentif à ma supplication. Prêtez l'oreille à ma prière, qui ne part point de lèvres trompeuses »
« Exaudi, Domine, justitiam meam ; intende deprecationem meam. Auribus percipe orationem meam, non in labiis dolosis »
Le Psaume 16 contient la Prière que David fit à Dieu dans le temps de la persécution si cruelle qu'il souffrait par la jalousie et la haine de Saül. Mais cette Prière nous exprime admirablement les vrais sentiments d'une âme qui pressée par les ennemis de son Salut, a recours à Celui-là Seul qui a le Pouvoir de l'en délivrer. Dans la Liturgie des Heures, le Psaume XVI est récité ou chanté à l’Office du Milieu du Jour du mercredi de la première semaine (I).
« Je Vous aimerai, Seigneur, Vous qui êtes ma Force »
« Diligam te, Domine, fortitudo mea »
Le titre du Psaume 17, l'un des plus longs de ceux que renferme le Psautier, nous marque l’occasion en laquelle il fut composé. Mais quoi qu'il convienne à David selon le sens historique et littéral, il s'applique admirablement à Jésus-Christ même, selon que Saint Paul lui en a appliqué le dernier verset. Dans son Épître aux Romains (Rm. XV, 9), Saint Paul a en effet vu dans la louange finale du Psaume 17 la louange des Païens convertis et autant de témoignages vivants de la Miséricorde de Dieu que le Christ a glorifié en accueillant les Païens. Saint Augustin a également repris le Psaume 17 : il a vu en David la figure du Christ et de son Église qui loue Dieu pour la délivrance obtenue par Jésus dans la Victoire sur la mort. Le Dieu vivant ne meurt pas, mais Il conserve la vie de Ses fidèles et les Sauve. Dans la Liturgie des Heures, le Psaume XVII est chanté chaque mois à l’Office des Lectures du mercredi et du jeudi de la première semaine (I), où il est proposé en 6 sections.
« Les Cieux racontent la Gloire de Dieu, et le firmament publie les Œuvres de Ses mains »
« Cæli enarrant gloriam Dei, et opera manuum ejus annuntiat firmamentum »
On croit que le Psaume 18 peut bien avoir été composé vers le temps auquel David s'était retiré dans des lieux déserts pour se soustraire à la fureur de Saül. Ce Saint Prophète y décrit comment la vue de tout l'univers nous porte à la connaissance de Dieu, aussi bien que sa Sainte Loi. Il s'applique aussi fort bien, selon le sens allégorique, à Jésus-Christ et à ses Apôtres. Saint Paul dans son Épître aux Romains (X, 18) applique à Jésus-Christ plusieurs passages de ce Psaume. Le Psaume 18 est souvent scindé en deux parties : Ps 18, 2-6 (Ps 18A) et Ps 18, 7-15 (Ps 18B). Dieu s'est en effet révélé successivement par un double Témoignage : le premier est celui de sa Création (v. 2 à 6) et le second est celui de sa Parole (v. 7 à 11). Dans la Liturgie des Heures, la partie A du Psaume XVIII est chantée aux Laudes du lundi de la deuxième semaine (II) tandis que la partie B est chantée à l’Office du Milieu du Jour du lundi de la première semaine (I).
« Que le Seigneur vous exauce au jour de l'affliction ; que le Nom du Dieu de Jacob vous protège »
« Exaudiat te Dominus in die tribulationis ; protegat te nomen Dei Jacob »
Le Psaume 19 a été, à ce qu'on croit, composé par David pour être chanté par le peuple, lorsqu'il était prêt de partir pour marcher contre les Ammonites, et qu'il offrait au Seigneur des sacrifices pour ce sujet. C'est une Prière pour l'heureux succès de cette guerre, qui peut aussi s'appliquer, selon le sens spirituel, à Jésus-Christ et à Ses membres, dans la Guerre qu'ils ont déclarée au Démon. Comme en beaucoup d’autres Psaumes, David est la figure du Roi-Messie, combattant les ennemis de Dieu, à savoir les Démons et les Péchés. C’est dans ce sens qu’aux Prières Fériales de Laudes et de Vêpres, la Sainte Église dit : « Domine salvum fac Regem ». En outre Elle le chante en entier à la Fête-Dieu, où Elle prend pour Antienne le verset 5. Dans la Liturgie des Heures, le Psaume XIX est chanté aux Vêpres du mardi de la première semaine (I).
« Seigneur, le Roi se réjouira dans votre Force, et Il tressaillira d'une vive allégresse, parce que Vous L'avez Sauvé »
« Domine, in virtute tua lætabitur rex, et super salutare tuum exultabit vehementer »
Le Psaume 20 est une suite du Psaume 19. Et comme David demandait dans l'autre la victoire, il rend Grâces à Dieu dans celui-ci de ce qu'Il la lui avait accordée. Il s'applique parfaitement à Jésus-Christ triomphant de Ses ennemis, qui prie Son Père de Lui faire vaincre encore tous ceux qui s'opposeraient à sa Gloire jusqu'à la fin des siècles.
« Ô Dieu, mon Dieu, regardez-moi ; pourquoi m'avez-Vous abandonné ? La voix de mes péchés éloigne de moi le Salut »
« Deus, Deus meus, respice in me ; quare me dereliquisti ? Longe a salute mea verba delictorum meorum »
Le Psaume 21 est aussi appelé le Psaume du Serviteur souffrant. Les Catholiques assimilent ce Psaume 21 à la Passion de Jésus-Christ car comme dans le Psaume 35 nous y voyons une description fidèle. C'est aussi le début de ce Psaume que Jésus crie peu avant de mourir sur la Croix : « Eloï, Eloï, lama sabactani ? », qui signifie en araméen « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'avez-Vous abandonné ? ». Est-ce là, comme on le dit souvent un cri de détresse, poussé par Jésus vers son Père qui semble L'abandonner ? Ce n'est pas sûr. Il est probable que Jésus, en prononçant le premier verset du Psaume ait voulu évoquer le Psaume tout entier (quand nous disons que quelqu'un récite le « De Profundis » ou le « Magnificat », nous affirmons qu'il a récité en entier le chant qui commence ainsi). Or, si on lit ce Psaume 21 jusqu'au bout, on s'aperçoit qu'il décrit les douleurs de la Passion avec une précision extraordinaire : et les Évangélistes ont relevé les traits de la Passion qui concordaient avec ce Psaume. Mais, en outre, il prophétise la libération et le triomphe du Messie, et la fécondité de son Sacrifice. Ce Psaume du Vendredi Saint est donc aussi un Psaume de Pâques. On remarquera, dans la première partie, des ressemblances avec le chant du Serviteur souffrant (chapitre 53 d'Isaïe) qu'on a également appelé un « Cinquième Évangile ». Ce Psaume qui commence comme une lamentation, est au total un Psaume d'action de Grâces et d'Espérance. Dans la Liturgie des Heures, le Psaume XXI est chanté le vendredi de la troisième semaine (III) à l’Office du Milieu du Jour.
« C'est le Seigneur qui me conduit, et rien ne pourra me manquer »
« Dominus regit me, et nihil mihi deerit »
Le Psaume 22 a été, selon quelques-uns, composé par David, lors qu'il était retiré dans le désert, où il n'avait de confiance qu'en Dieu Seul. Il s'y compare à une brebis qui a pour Pasteur Dieu même. Et c'est un Cantique d'action de Grâces qui vient très bien en la bouche des Chrétiens, que Jésus-Christ leur Pasteur Suprême a soin de nourrir durant leur exil et d'établir ici-bas dans les Divins pâturages de son Église, qui sont la Parole de ses Saintes Écritures et son Sacré Corps. La plus riche application que la Sainte Église fasse du Psaume XXII, c’est à l’Office de la Fête-Dieu au Deuxième Nocturne où l’Antienne est prise du verset 5. À l’Office des Morts, au Deuxième Nocturne, l’âme fidèle, libre des biens de la mortalité, mais non affranchie encore de ceux du péché, prie dans la confiance d’être conduite par Dieu Lui-même son Pasteur au lieu du Repos Éternel, au souper (v. 5), des Noces de l’Agneau, à la Maison de Dieu pour l’Éternité (v. 6).
« Au Seigneur est la terre et tout ce qu'elle renferme, le monde et tous ceux qui l'habitent »
« Domini est terra, et plenitudo ejus ; orbis terrarum, et universi qui habitant in eo »
David composa le Psaume 23 après que Dieu lui eut fait connaître l'endroit où le Temple serait bâti afin que le peuple chantât lorsque l'Arche serait portée dans le Saint des Saints. Mais tous les Chrétiens conviennent que ce Prophète avait aussi principalement en vue le Triomphe de l'Ascension de Jésus-Christ dans le Ciel. Il y repente les qualités de ceux qui veulent se rendre dignes d'entrer dans le Temple du Seigneur. Le Roi de Gloire venant en ce monde se révèle à nous revêtu de Son humanité. Sa Venue est annoncée au Temps de l’Avent ; c’est pourquoi la Sainte Église Catholique y chante souvent ce Psaume ; nous le retrouvons à l’Octave de Noël ; au Samedi Saint : le Roi de Gloire visite les limbes et y entre Triomphant ; à l’Ascension où ce Mystère y paraît tout particulièrement décrit. Si riche des Mystères de l’Incarnation, il trouve place à l’Office de la Sainte Vierge. L’Église le chante encore aux Matines des Saints Martyrs et Confesseurs, il leur est applicable dans le sens de leur union et de leur unité avec Jésus-Christ le Roi de Gloire. Le Psaume XXIII est également très présent dans la Liturgie des Heures. On le retrouve notamment aux Laudes du mardi de la première semaine (I) et à l’Office des Lectures du Dimanche de la quatrième semaine (IV).
« Vers Vous, Seigneur, j'ai élevé mon âme »
« Ad te, Domine, levavi animam meam »
Le Psaume 24 paraît avoir été composé par David durant la guerre qu'il eut à soutenir contre son fils Absalom, en punition des deux grands péchés qu'il avait commis, savoir un adultère et un homicide. Il contient une excellente Prière d'une âme qui soupire vers son Dieu, mais qui se sent fort pressée par ses ennemis. C'est la Prière pour obtenir la rémission des péchés et du secours dans l'affliction. Le Psaume 24 est un acrostiche : les premières lettres de chaque verset lues verticalement forment l'alphabet hébreu comme dans le Psaume 34. Dans la Liturgie des Heures, le Psaume XXIV est chanté à l’Office du Milieu du Jour du jeudi de la première semaine (I).
« Jugez-moi, Seigneur, car j'ai marché dans mon innocence, et comme j'espère au Seigneur, je ne serai point affaibli »
« Judica me, Domine, quoniam ego in innocentia mea ingressus sum, et in Domino sperans non infirmabor »
Le Psaume 25 paraît avoir été composé par David vers le temps où il se vit obligé de se retirer chez les étrangers pour y être en sureté contre Saül qui le poursuivait, et qui l'accusait d'avoir conjuré contre sa personne. Protestation d'innocence et appel à la Divine Justice, David prend Dieu même pour Juge de son innocence. Et l'ardeur qu'il fait paraître pour la Maison du Seigneur au milieu de son exil est une excellente image du désir ardent que doivent avoir les Chrétiens pour leur vraie Patrie qui est le Ciel. Dans la Liturgie des Heures, le Psaume XXV est chanté à l’Office du Milieu du Jour du vendredi de la première semaine (I).
« Le Seigneur est ma Lumière et mon Salut ; qui craindrai-je ? Le Seigneur est le Défenseur de ma vie ; devant qui tremblerai-je ? »
« Dominus illuminatio mea et salus mea ; quem timebo ? Dominus protector vitæ meæ ; a quo trepidabo ? »
Le Psaume 26 aurait été composé par David lorsqu'il fut devenu victorieux de plusieurs peuples, mais il paraît plus vraisemblable qu'il le composa lorsque s'étant retiré du désert de Ziph, il alla durant la nuit dans le camp, et jusques dans la tente du Roi Saül qui était venu le chercher accompagné de trois mille hommes d'élite. Sentiments de parfaite confiance en Dieu et ardente prière dans un grand péril, c’est une très belle Prière pour une âme, qui étant toute environnée d'ennemis, ne craint rien, lorsqu'elle songe qu'elle a Dieu pour Protecteur, et n'aspire qu'aux Biens Éternels. La Sainte Église chante cette Prière de confiance du Christ à son Père, malgré les ennemis qui L’entourent et les douleurs qui Le consument, au Premier Nocturne de l’Office des Ténèbres du Vendredi Saint. Dans la Liturgie des Heures, le Psaume XXVI est chanté aux Vêpres du mercredi de la première semaine (I).
« Je crierai vers Vous, Seigneur ; mon Dieu, ne gardez pas le silence à mon égard, de peur que, si Vous ne me répondez pas, je ne sois semblable à ceux qui descendent dans la fosse »
« Ad te, Domine, clamabo ; Deus meus, ne sileas a me, ne quando taceas a me, et assimilabor descendentibus in lacum »
Il n'est pas certain en quel temps et par qui le Psaume 27 a été composé : par ou pour David, quelques-uns se rapportant au temps où David fuyait Saul et d'autres au temps où il sortit de Jérusalem à cause de la révolte d'Absalom. Supplication dans un grand danger et Action de Grâces anticipée en prévision du Divin Secours, le roi David est dans l'angoisse, et il pousse vers Dieu des cris de détresse (vers. 1-2), Le conjurant de ne pas lui faire partager le sort des impies que sa Colère est sur le point de châtier (vers. 3-5). Puis tout à coup, comme en d'autres Psaumes, sa prière se transforme en de joyeux sentiments de gratitude, car il est sûr d'être exaucé (vers. 6-7). Le Cantique se termine par un souhait en faveur de tout Israël (vers. 8-9). On peut bien avec plusieurs Pères y considérer Jésus-Christ parlant en la personne de David qui était sa vraie Figure, et qui prévoyait par l'Esprit de Dieu la Passion et la Résurrection du Sauveur du monde. Dans la Liturgie des Heures, le Psaume XXVII est chanté le vendredi de la première semaine (I) à l’Office du Milieu du Jour.
« Offrez au Seigneur, enfants de Dieu, offrez au Seigneur les petits des béliers »
« Afferte Domino, filii Dei, afferte Domino filios arietum »
Il semble que David ait composé le Psaume 28 à l'occasion de quelque grande tempête qui arriva ; et qu'il en ait pris sujet d'exhorter principalement les grands et les puissances de la terre, à adorer le Tout-Puissant, qui en abatant les plus hauts cèdres d'un coup de tonnerre, fait voir aux princes qu'Il ne Lui est pas moins facile de les renverser eux-mêmes. Plusieurs entendent spirituellement par cette tempête la Prédication de l'Évangile qui a servi à l'établissement de l'Église, figuré par la consommation du Tabernacle de l'Ancienne Loi, accompagné de cette tempête qu'on vit arriver à la Descente du Saint Esprit. L’Église chante ce Psaume à l’Épiphanie et au Premier Nocturne de la Transfiguration parce qu’en ces deux circonstances solennelles la Voix du Seigneur retentit sur les eaux, rendant témoignage au Sauveur : la première fois au Jour de son Baptême, la seconde à sa Transfiguration ; ici la Voix du Seigneur retentit sur les eaux supérieures, c’est-à-dire sur les nuées. Dans la Liturgie des Heures, le Psaume XVIII est chanté aux Laudes du lundi de la première semaine (I)
« Je Vous exalterai, Seigneur, parce que Vous m'avez relevé, et que Vous n'avez pas réjoui mes ennemis à mon sujet »
« Exaltabo te, Domine, quoniam suscepisti me, nec delectasti inimicos meos super me »
Les uns croient que le Psaume 29 fut composé par David pour être chanté à la Dédicace Solennelle de la maison qu'il s'était bâtie dans Jérusalem ; et les autres croient avec assez de vraisemblance, que David le composa pour rendre Grâces à Dieu de la santé qu'Il lui rendit après une grande maladie, n'étant point du tout parlé ni de maison, ni de Dédicace dans ce Psaume ; et qu'ainsi le titre ne marque autre chose, sinon qu'il devait être chanté sur l'air ou avec les instruments qui avaient servi à la Dédicace de cette maison. Ce Psaume qui est en fait un Chant d'action de Grâces après une grave maladie peut s'entendre spirituellement de la Guérison des Âmes, et s'appliquer aussi à Jésus-Christ triomphant de la mort par sa Résurrection. La Sainte Église chante ce Cantique d’action de Grâces au Christ qui nous a arrachés à la mort et qui a changé nos douleurs en joie, au Deuxième Nocturne de l’Office des Ténèbres du Samedi Saint. Dans la Liturgie des Heures, le Psaume XXIX est chanté aux Vêpres du jeudi de la première semaine (I).
« J'ai espéré en Vous, Seigneur ; que je ne sois jamais confondu ; dans votre Justice délivrez-moi »
« In te, Domine, speravi ; non confundar in æternum ; in justitia tua libera me »
On ne peut rien assurer du temps précis auquel le Psaume 30 fut composé par David. Les uns croient que ce fut lorsqu'il fuyait Absalom ; et les autres, lorsqu'il fuyait devant Saul. Il paraît au moins que ça été en quelque occasion pressante, où étant comme transporté hors de lui-même, selon qu'il est marqué dans le titre au premier verset « extase », il fut obligé de se retirer. C'est une excellente Prière pour implorer le Secours de Dieu et avoir une entière confiance en Dieu dans un péril extrême. On y voit aussi dans les peines de David, une figure des Souffrances de Jésus-Christ qui a emprunté à ce Psaume XXX la Dernière Parole qu'Il proféra avant d'expirer sur la Croix : « Je remets mon Âme entre Vos mains » (verset 6) et selon Saint Luc XXIII, 46 : « Père, entre Vos mains je remets mon Esprit ». Le Psaume 30 (versets 2 à 9) est chanté dans la Liturgie des Heures à l’Office de Complies le mercredi.
« Heureux ceux dont les iniquités ont été remises, et dont les péchés sont couverts »
« Beati quorum remissæ sunt iniquitates, et quorum tecta sunt peccata »
Tous conviennent que le Psaume 31 a été composé par David après l'adultère avec Bethsabée et l’homicide d'Urie qu'il avait commis, vraisemblablement à la même occasion que le « Miserere » mais un peu plus tard, quand le prophète Nathan lui eut notifié que Dieu avait daigné l'absoudre ; en effet, le Pardon qu'il réclame dans le Psaume L est obtenu dans celui-ci. C'est le second des Sept Psaumes qu'on nomme de la Pénitence (Ps 6 ; Ps 31 ; Ps 37 ; Ps 50 ; Ps 101 ; Ps 129 ; Ps 142) parce qu'on y voit un Pénitent qui s'occupe tout entier à pleurer son crime, et à exhorter les autres à la Pénitence : Bonheur de l'homme qui a obtenu le Pardon de ses péchés. Nommés aussi les Sept Psaumes de Confession depuis le VIIe siècle, ils auraient été choisis par Saint Augustin au début du Ve siècle. Avant la suppression de la tonsure par Paul VI en 1972, les Sept Psaumes Pénitentiels qui expriment la tristesse du péché étaient donnés à lire aux nouveaux clercs tonsurés et exprime la joie de l'homme qui a reçu le Pardon de Dieu. Dans la Liturgie des Heures, le Psaume XXXI est chanté ou récité aux Vêpres du jeudi de la première semaine (I)
« Justes, réjouissez-vous dans le Seigneur ; c'est aux hommes droits que sied la louange »
« Exultate, justi, in Domino ; rectos decet collaudatio »
On ne peut point assurer en quelle occasion le Psaume 32 a été composé par David. Ce fut peut-être, après que ce Prince eut couru un grand danger dans un combat contre les Philistins où un géant nommé Jesbibenob (Jesbi, fils d'Ob) pensa lui ôter la vie ; ou à l'occasion d'une victoire miraculeusement accordée aux Israélites par le Seigneur contre les nations païennes. David y exhorte les Justes à reconnaître la grande Puissance et à louer l'infinie Bonté de Dieu qui daigne arrêter Ses yeux sur ceux qui Le craignent pour procurer leur Salut. Cette Louange au Seigneur qui a créé le monde et qui protège son Peuple est une louange enthousiaste de Jéhovah qui après avoir manifesté sa Puissance d'une manière générale en créant l'univers, donne des preuves spéciales et perpétuelles de sa Bonté envers Israël, son Peuple de prédilection. La Sainte Église chante ce Psaume au Troisième Nocturne de l’Office de plusieurs Martyrs : ces Saints ont échappé à la rage des tyrans comme les Israélites à celle de Pharaon. Mais la plus riche application Liturgique du Psaume 32 est celle des versets 5 et 6, où l’Église nous montre la Doctrine de la Sainte Trinité. Le répons bref de None de la Fête de la Très Sainte Trinité est tiré de là. Dans la Liturgie des Heures, le Psaume XXXII est récité à l’Office de Laudes du mardi de la première semaine (I)
« Je Bénirai le Seigneur en tout temps ; toujours sa Louange sera dans ma bouche »
« Benedicam Dominum in omni tempore ; semper laus ejus in ore meo »
Le Psaume 33, qui est un de ceux que l'on nomme Alphabétique (les premières lettres de chaque verset constituent l’alphabet hébreu) comme le Psaume 25 avec qui il a une forte parenté, a été composé par David, non pas quand il eut été trouver le grand prêtre Achimelech pour lui demander des pains et des armes, comme quelques-uns l'ont cru, mais après qu'il eut contrefait l'insensé devant Achis, Roi de Geth, surnommé Abimelech du nom commun aux Rois des Philistins, pour se sauver d'entre ses mains, lorsqu'il voulait le faire mourir. Combien les Justes sont heureux sous la garde de Jéhovah ! C'est une Action de Grâces qu'il rend à Dieu, pour l'avoir tiré de ce grand péril ; et une exhortation qu'il fait à ses compagnons et à tous les autres hommes de n'aimer que Dieu, et de n'espérer qu'en Lui, comme en Celui qui est l'Auteur de leur Salut. La Sainte Église Catholique applique ce Psaume à tous les Saints que la Miséricorde de Dieu a retirés du mal, et préservés du sort funeste des impies. On le chante à la Toussaint au Troisième Nocturne avec l’Antienne prise des versets 10 et 16 ; au Commun des Apôtres, l’Antienne est tirée du verset 18 au Premier Nocturne ; et au Commun de plusieurs Martyrs au Troisième Nocturne ; le verset 9 « Gustáte et vidéte » a été appliqué à l’Eucharistie par les Pères ; et le verset 8 a fait passer ce Psaume dans l’Office des Saints Anges au Deuxième Nocturne. Dans la Liturgie des Heures, le Psaume XXXIII est chanté les samedis de la première (I) et troisième semaine (III) ainsi que pour les Fêtes de Saints à l'heure médiane.
« Jugez, Seigneur, ceux qui me font du mal ; combattez ceux qui me combattent »
« Judica, Domine, nocentes me ; expugna impugnantes me »
La plupart des Interprètes rapportent le Psaume 34 au temps où David poursuivi par Saül, et ayant trouvé l'occasion de tuer son persécuteur, se contenta de couper le bord de son manteau (I des Rois XXIV, 16). Mais d'autres croient qu'il regarde plutôt la révolte et la guerre d'Absalom. David y demande avec une grande ardeur le Secours de Dieu ; et il nous apprend par son exemple à n'être pas moins ardent, pour implorer la Grâce de Nôtre Sauveur contre tous les ennemis de notre Salut. Appel à la Justice Divine contre des ennemis injustes et cruels, ce Psaume contient en effet, la pressante Prière d'un homme injustement persécuté par des ennemis qui ne sont pas moins ingrats que méchants. Le suppliant conjure Dieu de le secourir et de châtier ceux qui le font ainsi souffrir. Il règne une vive émotion dans les sentiments et dans le langage. Ce Psaume XXXIV, comme le Psaume XXX, peut aussi s’appliquer à Jésus-Christ Souffrant. Bien plus, Notre Seigneur Jésus-Christ s'est directement appliqué un passage de ce Psaume (verset 19 et Jean XV, 25) et les Apôtres en rattachent d'autres textes à ses cruels ennemis (Act. I, 20 ; Rom. II, 7-10).
« L'injuste a dit en lui-même qu'il voulait pécher ; la Crainte de Dieu n'est point devant ses yeux »
« Dixit injustus ut delinquat in semetipso ; non est timor Dei ante oculos ejus »
On croit que David composa le Psaume 35 lorsqu'après avoir épargné Saül qui était tombé entre ses mains : ce Prince ne laissa pas de le poursuivre comme auparavant, quoi qu'il lui eût témoigné de la bonté et de la reconnaissance d'une conduite si généreuse. Il prend donc sujet de cette obstination de Saül dans son injustice d'accuser ceux qui persévèrent dans le mal ; et publie l'étendue de la Providence et de la Miséricorde de Dieu. Ce beau Cantique sur la Perversité des méchants et la Bonté infinie de Dieu pour les Justes consiste en un contraste, fort bien développé, entre la Malice soit intérieure, soit extérieure des impies, et l'inépuisable Bonté de Dieu pour toutes ses créatures. Il se divise de lui-même en trois parties bien nettes : le portrait de l'impie (versets 2-5) ; le tableau de la Bonté infinie du Seigneur (versets 6-10) ; une Prière pour obtenir de demeurer toujours fidèle à Dieu (versets 11-13). La Sainte Église chante ce Cantique de confiance en la Miséricorde Divine, à l’Office des Laudes du Jeudi Saint. Le Psaume XXXV est chanté dans la Liturgie des Heures à l’Office de Laudes le mercredi de la première semaine (I).
« Ne porte pas envie aux méchants, et ne sois pas jaloux de ceux qui commettent l'iniquité »
« Noli æmulari in malignantibus, neque zelaveris facientes iniquitatem »
Le Psaume 36 semble avoir été composé dans le temps de quelque affliction où était David, et peut-être celui de la guerre d'Absalom. Il se fortifie lui-même et il fortifie tous les autres avec lui, contre le scandale que cause ordinairement la prospérité des méchants dans l'esprit de ceux qui ne vivent pas de la Foi. C'est un des Psaumes alphabétiques (Ps 25 ; Ps 33 ; Ps 36 ; Ps 110 ; Ps 118 ; Ps 144) et il est rempli de plusieurs sentences pleines d'instruction. Le bonheur de l'impie n'est qu'apparent, sans durée ; celui du Juste est réel et perpétuel. Il ne faut pas s'étonner, encore moins se scandaliser, du bonheur dont les impies jouissent fréquemment sur cette terre, et qui est une source fréquente de tentation pour les Justes ; attendons patiemment, avec une Foi entière en la Providence ; les rôles ne tarderont pas à changer, car l'impie verra disparaître sa félicité caduque, et le Juste jouira d'un solide Bonheur.
« Seigneur, ne me reprenez pas dans Votre fureur, et ne me punissez pas dans Votre colère »
« Domine, ne in furore tuo arguas me, neque in ira tua corripias me »
Tous les Interprètes conviennent que le Psaume 37, qui est le Troisième des Psaumes de la Pénitence (Ps 6 ; Ps 31 ; Ps 37 ; Ps 50 ; Ps 101 ; Ps 129 ; Ps 142), fut composé par le Roi David après les deux crimes de l'adultère et de l'homicide qu'il avait commis. Mais quelques-uns croient qu'il était alors affligé d'une grande maladie, qu'il regardait comme une punition de son péché ; d'autres disent qu'il entend seulement parler de l’extrémité où la révolte de son fils l'avait réduit. On y trouve les vrais sentiments d'un cœur pénitent et humilié sous le poids de ses péchés et de la Justice de Dieu. Cette Prière pour obtenir la Rémission de grandes fautes et du Secours contre de puissants ennemis, est celle de David qui ressent de cuisantes souffrances dans son corps et dans son âme ; ses amis l'ont abandonné, ses ennemis l'insultent et le menacent ; mais il reconnaît humblement, dans ces maux de divers genres, le châtiment très juste de ses crimes, et il se résigne patiemment à souffrir encore. Néanmoins il a recours à Dieu avec sa confiance accoutumée, Le conjurant d'avoir pitié de lui. Dans la Liturgie des Heures, le Psaume XXXVII est récité à l’Office des Ténèbres du Vendredi Saint au Deuxième Nocturne et à l'Office des Lectures le vendredi de la deuxième semaine (II).
« J'ai dit : Je veillerai sur mes voies, pour ne point pécher par ma langue. J'ai mis une garde à ma bouche, pendant que le pécheur s'élevait en face de moi »
« Dixi : Custodiam vias meas, ut non delinquam in lingua mea. Posui ori meo custodiam, cum consisteret peccator adversum me »
David composa le Psaume 38 vers le même temps que le Psaume 37, c'est à dire lorsqu'il était poursuivi par Absalom et outragé par Sémei. Il y représente la brièveté et la vanité de la vie présente, et le besoin que l'on a de conserver la patience et la paix avec tous les hommes, et de donner sur toutes choses un frein à sa langue. Humble Prière dans l'angoisse et réflexions plaintives sur le néant de la vie humaine, le Psaume XXXVIII est une admirable élégie ; peut-être, a-t-on dit, la plus belle de celles que contient le Psautier.
« J'ai attendu et encore attendu le Seigneur, et Il a fait attention à moi »
« Expectans expectavi Dominum, et intendit mihi »
Pour concilier ces sentiments différents des Interprètes sur le sujet du Psaume 39, on peut dire qu'il renferme également deux sens littéraux, l'un qui regarde la personne de David persécuté par Absalom, et l'autre qui regarde la Personne du Fils de Dieu né selon la chair de la race de David, ainsi que Saint Paul Lui en a fait l'application dans son Épître aux Hébreux. David y rend Grâces d'avoir été déjà délivré de tant de périls, et demande à Dieu son Secours tout de nouveau, dans le danger où il se trouvait alors. Jésus-Christ au Nom de tous Ses membres rend Grâces aussi à Dieu son Père pour tant de Faveurs qu'ils ont reçues. Et Il y parle quelquefois en Son Propre Nom, marquant clairement le Mystère de son Incarnation, et de son Sacrifice, qui a fait cesser tous les sacrifices de l'Ancienne Loi. Action de Grâces à Dieu pour des bienfaits antérieurs et Demande de Secours en de nouvelles angoisses, deux parties en effet très distinctes : la première, versets 2-11, consiste en une vive Action de Grâces à Jéhovah pour Ses faveurs passées, et en généreuses Promesses d'Obéissance à ses Divines Volontés ; la seconde, versets 12-18, est une Prière pour obtenir le Secours d'en Haut contre de cruels et dangereux ennemis. Cette deuxième partie est reproduite plus loin à peu près littéralement, de manière à former le Psaume LXIX. Saint Paul dans son Épître aux Hébreux X, 5-10, place les versets 7-9 sur les Lèvres de Jésus-Christ, au moment où Il faisait son Entrée dans le monde par l'Incarnation ; ils contiennent, en effet, le Programme du Messie, qui se résumait dans l'Obéissance la plus Parfaite. C'est comme type du Christ que David s'est d'abord appliqué à lui-même ces Paroles : le Verbe Incarné les a Seul accomplies dans leur signification supérieure et totale. Le Psaume XXXIX est chanté à l’Office des Ténèbres du Vendredi Saint au Deuxième Nocturne et dans la Liturgie des Heures à l’Office de Sexte le lundi de la deuxième semaine (II)
« Heureux celui qui a l'intelligence de l'indigent et du pauvre ; au jour mauvais le Seigneur le délivrera »
« Beatus qui intelligit super egenum et pauperem ; in die mala liberabit eum Dominus »
On croit que le Psaume 40 a encore été composé par David vers le temps de l'infâme trahison d'Achitophel au commencement de la révolte d'Absalom. Les Pères ont tous expliqué de ce Psaume de Jésus-Christ ; et ils ont crû même, qu'il y avait une espèce de témérité à Le vouloir expliquer d'une autre manière ; Jésus-Christ ayant Lui-même cité un des versets de ce Psaume comme une Prédiction formelle de la Trahison de Judas. Mais rien n'empêche, selon quelques Interprètes, que ce qui s'entend de Jésus-Christ, ne s'entende aussi de David qui en était la figure. Et l'une de ces deux explications ne sert qu'à confirmer l'autre. Ainsi David dans l'extrême affliction où il était de se voir persécuté par son fils, et trahi par ses amis, figurait très bien ce que l'on vit arriver à Jésus-Christ dans le Temps de sa Passion, lorsque les Juifs, qui étaient le Peuple de Dieu et Ses enfants, se soulevèrent contre Lui, et que ses Apôtres L'abandonnèrent ou Le trahirent : ce qui est encore une autre figure de ce qu'on voit arriver tous les jours, même au milieu de l'Église : Bienheureux les Miséricordieux, parce qu'il leur sera fait Miséricorde. Comme Prophétie des Mystères de la Passion de Notre Seigneur, ce Psaume se lit à la Fête des Sept-Douleurs en Carême avec l’Antienne prise du verset 6 ; à l’Office des Morts avec l’Antienne prise du verset 5. L’âme souffrante proclame : Heureux celui qui prie pour la soulager, versets 2-4. Enfin elle prie elle-même demandant à Dieu de n’être point livrée à ses ennemis les Démons, et se repose dans la confiance d’être avec Dieu pour toujours. Dans la Liturgie des Heures, le Psaume XL est chanté aux Vêpres du vendredi de la première semaine (I).
« Comme le cerf soupire après les sources des eaux, ainsi mon âme soupire vers Vous, ô Dieu »
« Quemadmodum desiderat cervus ad fontes aquarum, ita desiderat anima mea ad te, Deus »
Quelques-uns doutent que David soit l'auteur du Psaume 41 : un pieux serviteur de Jéhovah, exilé loin de Sion et du Tabernacle, demande instamment la Grâce d'y pouvoir rentrer. Mais rien n'empêche qu'on ne suive le sentiment de quelques autres qui croient que ce Psaume lui convient parfaitement dans le temps de son exil : soit qu'on l’explique du temps auquel il vivait éloigné du Tabernacle, à cause des persécutions qu'il souffrait ; soit qu'on l’explique de tout le temps de sa vie, qu'il envisageait comme un vrai exil par rapport au Ciel où il aspirait de tout son cœur. Et l'on peut même regarder avec un savant auteur (Bellarmin) ce dernier sens comme le vrai sens littéral du Psaume. Plusieurs croient qu'il a rapport à la captivité de Babylone. Ce Psaume XLI est appliqué à la Sainte Vierge, et mis dans la bouche de cette Mère affligée au Deuxième Nocturne de la Fête de Notre-Dame des Sept Douleurs au mois de septembre. Dans la Liturgie des Heures, le Psaume 41 est chanté aux Laudes du lundi de la deuxième semaine (II).
« Jugez-moi, ô Dieu, et séparez ma cause de celle d'une nation qui n'est pas Sainte ; délivrez-moi de l'homme méchant et trompeur »
« Judica me, Deus, et discerne causam meam de gente non sancta ; ab homine iniquo et doloso erue me »
Le Psaume 42 est la suite du Psaume 41 comme le reconnaissaient déjà d'anciens interprètes Juifs et Chrétiens : c'est à tort qu'on les a séparés, probablement pour un motif liturgique, parce qu'on chantait quelquefois à part la troisième strophe, qui forme maintenant le Psaume XLII. Au point de vue du fond, il y a identité de situation et de sujet si le cantique s'arrêtait après le Psaume XLI, il serait incomplet ; car il y manquerait l'élément si important de la Prière, qui n'apparaît qu'au Psaume XLII. Cette Prière est récitée tous les jours avant le Confiteor en signe d'humilité et de regret pour nos fautes au pied de l'Autel par le Prêtre qui va offrir le Saint Sacrifice de la Messe. Par les hésitations qu'il exprime, avec ses alternatives de trouble et de confiance, il est admirablement propre à exprimer les sentiments qui remplissent le cœur du Ministre de Dieu à ce moment Solennel de la Sainte Messe. Ce Psaume 42 se chante aux Laudes du Samedi-Saint : c’est la Voix du Sauveur se reposant dans l’attente de sa Résurrection. À la Fête-Dieu on le chante au Troisième Nocturne pour exprimer la Foi de l’Église et l’ardeur de ses désirs pour Celui qui est tout avec Elle. Dans la Liturgie des Heures, le Psaume XLII est chanté aux Laudes du mardi de la deuxième semaine (II).
« Ô Dieu, nous avons entendu de nos oreilles ; nos pères nous ont annoncé l’Œuvre que Vous avez faite en leurs jours et aux jours anciens »
« Deus, auribus nostris audivimus ; patres nostri annuntiaverunt nobis opus quod operatus es in diebus eorum et in diebus antiquis »
Le Psaume 43 est un Poème National : Israël, se souvenant des antiques Bienfaits de Jéhovah, invoque son Secours dans un péril extrême. Le Peuple d'Israël est mis en scène, et c'est lui qui parle, ou du moins le psalmiste parle en son nom. La matière du Psaume est une affreuse calamité frappant la nation, et causée par ses ennemis. Pour toucher davantage le Cœur du Seigneur, dont on implore la Protection, on met en parallèle les maux présents dont Dieu afflige son Peuple avec les biens opposés dont Il l'avait comblé à une autre époque. Si David est celui qui a composé le Psaume 43, il l'a composé par un esprit prophétique, et parlant, selon les Saints Pères, ou en la personne des Macchabées et des autres Juifs accablés par la cruauté d'Antiochus, ou en la personne des Saints Martyrs de l'Église et des Chrétiens persécutés par la fureur des tyrans, que Saint Paul semble l’avoir entendu lui-même : « Car, comme il est écrit, nous sommes tous les jours livrés à la mort pour l'Amour de Toi ; nous sommes regardés comme des brebis destinées à la boucherie » (Rom. VIII, 36) en citant le verset 22, pour marquer la violence que les ennemis de l'Église exerçaient contre les Fidèles. Ce Psaume peut s'appliquer à toutes les personnes affligées et persécutées, qui y trouvent des sujets de confiance dans la vue des Miséricordes du Seigneur, et des sujets d'abaissement et de crainte dans la vue des rigueurs de sa Justice. Dans la Liturgie des Heures, le Psaume XLIII est chanté le Jeudi de la quatrième semaine (IV).
« De mon cœur a jailli une excellente Parole ; c'est que j'adresse mes œuvres à un Roi. Ma langue est comme le roseau du scribe qui écrit rapidement »
« Eructavit cor meum verbum bonum ; dico ego opera mea regi. Lingua mea calamus scribæ velociter scribentis »
Saint Jean Chrysostome, Saint Augustin, et presque tous les Interprètes conviennent ensemble, que le Psaume 44 est comme un Épithalame Spirituel, c'est à dire un Saint Cantique qui représente l'Union Sacrée de l'Époux Divin et de son Épouse, de Jésus-Christ et de l'Église. Et Saint Paul dans son Épître aux Hébreux I, 8-9 se sert en effet de ce même Psaume pour marquer l'établissement du Règne Éternel du Fils Unique du Père sur les Élus. Quelques-uns croient que Salomon en est l’auteur, et qu'il peut bien l'avoir composé, comme le Cantique des Cantiques, l'occasion de son mariage avec la fille de Pharaon. D'autres l’attribuent plutôt à David. Mais ils s'accordent tous en ce point, que son vrai sens littéral est celui qui regarde le Mystère de l’Incarnation et de l'Union du Verbe avec la nature humaine, et du Mariage tout Divin de Jésus-Christ, le vrai Salomon, avec son Épouse toute Chaste qui est l’Église. Glorieux Épithalame du Christ et de l'Église : l’Époux, Jésus-Christ Notre-Seigneur est Unique ; or, bien que l’Épouse soit aussi Une par la Foi et la Charité, Elle est cependant multiple dans Ses membres ; cette Unité dans la multiplicité, et cette multiplicité si bien Unie, va nous donner la clef des différentes applications Liturgiques de ce Psaume. On le chante à Noël ; l’Épouse est ici la très heureuse Mère de l’Époux. De même dans l’Office de la Sainte Vierge ; à la Transfiguration l’Épouse est l’Église représentée par Moïse et Elie pour l’ancienne Loi ; Pierre, Jacques et Jean pour la Nouvelle. C’est pour la même raison que le Psaume se dit au Commun des Apôtres. Il est chanté aussi aux Fêtes des Saintes qui ont le bonheur d’être appelés aux Noces de l’Agneau. Dans la Liturgie des Heures, le Psaume XLIV est chanté, en deux parties, à l’Office des Vêpres du lundi de la deuxième semaine (II) et à l’Office du Milieu du Jour du samedi de la quatrième semaine (IV).
« Dieu est notre Refuge et notre Force, notre Secours dans les tribulations qui nous ont trop saisis »
« Deus noster refugium et virtus, adjutor in tribulationibus quæ invenerunt nos nimis »
Comme tous les Pères, c'est à dire, Saint Jean Chrysostome, Saint Basile, Saint Ambroise, Saint Augustin, Théodoret, et plusieurs autres conviennent ensemble, que le Psaume 45, selon son sens littéral, regarde l'Église attaquée par les infidèles, et délivrée de leurs persécutions par le Secours du Seigneur ; on croit devoir s'arrêter plutôt à ce sentiment, qu'a celui des Interprètes nouveaux, qui ont expliqué ce même Psaume de David devenu victorieux de ses ennemis. On ne sait à quelle occasion David composa ce Psaume sur la pleine sécurité du peuple de Jéhovah, qui témoigne de sa confiance que Jérusalem et la terre d'Israël n'ont rien à craindre au milieu des plus grands dangers, parce que le Seigneur la protège. Ce Psaume convient au Mystère de l’Épiphanie et aux Eaux du Baptême ; on le récite au Premier Nocturne ; il se chante aussi à l’Office de la Sainte Vierge, Cité Mystique de Dieu ; au Troisième Nocturne de la Fête des Sept-Douleurs en septembre ; au Deuxième Nocturne du Commun des Vierges. Les circonstances de la guerre contre un prince impie où ce Psaume fut composé, l’ont fait passer à l’Office de plusieurs Martyrs au Troisième Nocturne. Dans la Liturgie des Heures, le Psaume XLV est chanté à l’Office des Vêpres du vendredi de la première semaine (I).
« Nations, frappez toutes des mains ; célébrez Dieu par des cris d'allégresse »
« Omnes gentes, plaudite manibus ; jubilate Deo in voce exultationis »
Hymne en l'honneur de Jéhovah, Roi de toute la terre et de toutes les nations, le Psaume 46 est un Chant de Victoire qui, comme le Psaume XLV, célèbre Jéhovah qui vient de subjuguer les ennemis de sa Nation choisie et annonce que la terre entière acceptera un jour sa Domination. Il est donc Messianique, puisque ce n'est que par Notre-Seigneur Jésus-Christ que les peuples païens devaient se Convertir à la Religion du Vrai Dieu. A cause du verset 6, la Tradition Chrétienne l'a souvent appliqué d'une manière spéciale à l'Ascension du Sauveur. Il est plein d'enthousiasme lyrique. On suppose qu'il fut aussi composé à l'occasion de la victoire sans combat que les Israélites remportèrent sur les Moabites, les Ammonites et les Iduméens, grâce à une éclatante Intervention du Seigneur ou chanté dans la Translation Solennelle de l'Arche qui se fit sous Salomon, lorsqu'on La porta dans le Temple magnifique qu'il avait bâti à l'honneur de Dieu. Dans la Liturgie des Heure, le Psaume XLVI est chanté ou récité à l’Office des Laudes du mercredi de la première semaine (I)
« Le Seigneur est Grand et digne de toute Louange, dans la Cité de notre Dieu, sur sa Sainte Montagne »
« Magnus Dominus et laudabilis nimis, in civitate Dei nostri, in monte sancto ejus »
Quoique Saint Jean Chrysostome et quelques autres Interprètes aient cru que le Psaume 47 traite du rétablissement de la ville de Jérusalem où Jéhovah protège merveilleusement Sion après le retour de la captivité de Babylone, comme d'autres le rapportent au contraire à d'autres temps soit à la défaite des Moabites et de leurs alliés, soit à l'insuccès de Rasin, roi de Syrie, et de Phacée, roi d'Israël, qui s'avançaient ensemble contre Jérusalem au temps d'Achaz ; et que tout ce que l'on en peut dire est fondé sur de simples conjectures, il semble qu'il est plus utile et plus sûr, de s'arrêter principalement à considérer dans ce Psaume XLVII avec Saint Ambroise et Saint Augustin : la Cité Sainte de l'Église, dont la ville de Jérusalem était la figure ; et dans cette Église chaque fidèle, qui en est une des pierres vivantes. Il devait être chanté le lundi, le second jour qui suivait le Sabbat, probablement au Sacrifice du matin.
« Écoutez tous Ceci, ô peuples ; prêtez l'oreille, vous tous qui habitez l'univers »
« Audite hæc, omnes gentes ; auribus percipite, omnes qui habitatis orbem »
Il est assez inutile de rechercher à quelle occasion le Psaume 48 a été composé, puisqu'on n'en sait rien d'assuré, et qu'il est d'ailleurs entièrement de Morale. Le Prophète y représente la vanité des richesses et l’inutilité de la sagesse du monde ; et il y fait voir, que s'il arrive souvent que les Justes soient affligés en cette vie, et que les méchants y soient dans la prospérité, le temps de la Mort sera un juste discernement de toutes choses. Vanité des biens de ce monde ; les Impies seront à jamais Punis et les Bons éternellement Récompensés. Ce Psaume XLVIII moral et didactique, composé de sentences brèves et vigoureuses à la manière du Livre des Proverbes, a beaucoup de ressemblance avec celui du Psaume XXXVI : c'est de nouveau l'important et difficile problème de l'inégalité des conditions humaines et de la fréquente prospérité des Impies, qui est traité, discuté. Le psalmiste examine surtout la condition présente et future des hommes Impies qui « ont confiance en leurs biens et se glorifient de leurs grandes richesses » (verset 7) : il voit que ces biens sont essentiellement transitoires, et qu'ils ne sauraient délivrer ni de la mort, ni des châtiments d'outre-tombe, ceux qui les possèdent ici-bas ; au contraire, les Justes, quoique souvent plongés durant cette vie dans toute sorte de souffrances, ont pour consolation intime les espérances d'une Vie meilleure, Éternelle. Ce Psaume est peut-être celui du Psautier qui contient le plus d'assertions explicites sur l'existence et les conditions de la Vie Future : « Ils ont été mis dans l'Enfer comme un troupeau de brebis ; la mort les dévorera. Et, au matin, les Justes auront l'empire sur eux, et leur appui sera détruit dans l'Enfer, après qu'ils auront été dépouillés de leur gloire » (verset 15)
« Le Dieu des dieux, le Seigneur, a parlé, et Il a appelé la terre, du lever du soleil au couchant »
« Deus deorum, Dominus, locutus est, et vocavit terram a solis ortu usque ad occasum »
Le Psaume 49 est attribué à Asaph qui est l'auteur de 12 Psaumes (49, 72, 73, 74, 75, 76, 77, 78, 79, 80, 81, 82) sur les 150 du Psautier. Saint Jean Chrysostome, Théodoret, Saint Augustin, le Cardinal Bellarmin et quelques autres, croient que le sujet du Psaume 49 est le Double Avènement du Fils de Dieu ; le Premier qui est de Miséricorde et qui regarde l'établissement de l'Église ; et le Second qui doit être de rigueur, lorsqu'Il viendra comme le Juge Suprême pour Juger tout l'univers. D'autres croient que Dieu y parle aux Israélites, qui se confiaient vainement en leurs sacrifices, lorsqu'ils violaient sa Loi et qu'ils négligeaient d'obéir à sa Volonté. On pourrait peut-être concilier ces deux sentiments, selon qu'il semble que Saint Chrysostome l'a fait lui-même, en regardant les Israélites comme la figure des Chrétiens, et le Jugement que Dieu prononce contr’eux, comme l'image de Celui qu'Il doit prononcer un Jour contre tous les violateurs de sa Loi Divine. L'idée mère du Psaume XLIX, c'est l'inefficacité, l'inutilité d'un culte purement extérieur. Le Seul Culte qui puisse plaire à Dieu est exposé d'une manière à la fois si brillante et si complète qu'en cet endroit du Psautier. Sous le rapport de la beauté littéraire, Fénelon a dit que ce poème « surpasse toute imagination humaine ». Dans la Liturgie des Heure, le Psaume XLIX est divisé en trois parties et récité à l’Office de Lectures du lundi de la troisième semaine (III) et du samedi de la quatrième semaine (IV).
« Ayez pitié de moi, ô Dieu, selon votre grande Miséricorde, et selon la multitude de vos Bontés, effacez mon iniquité »
« Miserere mei Deus secundum magnam misericordiam tuam ; et secundum multitudinem miserationum tuarum dele iniquitatem meam »
Le Psaume 50 appelé « Miserere mei Deus », « Seigneur, ayez pitié », aurait été écrit par le roi David, qui s’appropria Bethsabée, la femme d’Urie le Hittite, général de son armée, qu'il fit tuer pour couvrir sa faute (cf. 2 Samuel, chap. 11 et 12). Il fait partie des Sept Psaumes Pénitentiels (Ps 6 ; Ps 31 ; Ps 37 ; Ps 50 ; Ps 101 ; Ps 129 ; Ps 142). Dans la Liturgie de la Sainte Messe, le verset 3 « Ayez pitié de moi, ô Dieu » est la traduction du grec ancien « Κύριε ἐλέησον » et correspond à notre chant du « Kyrie eléison », « Seigneur, ayez pitié ». Dans la Liturgie des Heures, le Psaume L est récité à l'Office des Laudes chaque vendredi et le verset 17 : « Seigneur, Vous ouvrirez mes lèvres, et ma bouche publiera Vos louanges » est chanté quotidiennement au Premier Office du Jour.
« Pourquoi te glorifies-tu dans le mal, toi qui es vaillant pour commettre l'iniquité ? »
« Quid gloriaris in malitia, qui potens es in iniquitate ? »
Le titre sert d'argument au Psaume 51 sur le Châtiment des langues méchantes, et fait voir qu'il fut composé par David pour donner de l’exécration de la malice très cruelle de Doëg, qui fut cause de la mort du grand-prêtre et du carnage que l'on fit dans la ville de Nobé, lorsque Saül averti de l'assistance qu'Achimelech avait donnée très innocemment à David en lui présentant l'épée de Goliath et les pains qui étaient offerts dans le Tabernacle, fit tout tuer dans cette ville. Ce Psaume est composé de trois strophes : apostrophe véhémente (versets 3-6) ; la prédiction fatale (versets 7-9) ; confiance de David en son Dieu (versets 10-11). Dans la Liturgie des Heures, le Psaume LI est récité à l’Office des Lectures le mercredi de la deuxième semaine (II).
« L'insensé a dit dans son cœur : Il n'y a point de Dieu »
« Dixit insipiens in corde suo : Non est Deus »
Ce Psaume 52 sur l’affreuse dépravation des hommes : Dieu s'en vengera et sauvera son Peuple, qui a été composé par David pour être chanté dans toute la suite des temps sur un certain instrument ou sur un air de musique mélancolique et plaintif, contient les fideles sentiments de ce Prince touchant la folie et l'aveuglement si déplorable de la plus grande partie des hommes. Et les dernières paroles du titre, qui porte « Intelligence à David », nous marquent que Dieu l’éclairait par sa Lumière afin qu'il connut et qu'il condamnât sévèrement l'extravagance de l'esprit humain. Le Psaume 52 est une reproduction presque littérale du Psaume 13 : les seules différences sensibles consistent dans le titre, le changement du Nom Divin (verset 1b) et la variante du verset 6. On admet communément que le Psaume 52 est une recension plus récente ; mais il est difficile d'expliquer son origine et la cause de son insertion dans le Psautier. Il paraît néanmoins assez vraisemblable que le Psaume XIII fut légèrement remanié, longtemps après la mort de David, pour être adapté à un événement nouveau de l'histoire juive : il obtint ainsi comme une seconde naissance, et le droit de pénétrer dans la collection des Chants Sacrés d'Israël sous cette forme légèrement modifiée. Dans la Liturgie des Heures, le Psaume LII est chanté à l’Office du Milieu du Jour le mardi de la deuxième semaine (II).
« Ô Dieu, sauvez-moi par votre Nom, et rendez-moi justice par votre Puissance »
« Deus, in nomine tuo salvum me fac, et in virtute tua judica me »
Le titre du Psaume 53 fait connaître l’occasion en laquelle il fut composé : David se voyant tout environné par les troupes de Saül qui craignait d'être dépossédé par lui de son trône, que les habitants de Ziph avaient averti de sa retraite en leur pays, fit cette Prière à Dieu dans un péril si pressant, d'où Lui Seul pouvait le tirer. Demande d'un prompt Secours dans un péril imminent, il y a deux parties bien distinctes dans ce Psaume 53 : la première partie (versets 3-5) est une Prière plaintive, un appel au secours : « Ô Dieu sauve moi, Ô Dieu entends ma prière... » dans un contexte où la vie du psalmiste est menacée. Et puis la deuxième partie (versets 6-9) est au contraire très sereine, de sentiments de confiance et de promesses généreuses comme si Dieu était déjà passé à l’acte ou était en train de le faire. Dans la Liturgie des Heures, le Psaume LIII est chanté à l’Office du Milieu du Jour le mardi de la deuxième semaine (II).
« Exaucez, ô Dieu, ma prière, et ne méprisez pas ma supplication »
« Exaudi, Deus, orationem meam, et ne despexeris deprecationem meam »
On admet assez généralement que le Psaume 54 fut composé pendant la première période de la révolte d'Absalon, alors que tout semblait conspirer à la ruine de David. Entouré de puissants ennemis et trahi par un ami intime, le roi David conjure Dieu de le secourir. Trois parties : Appel à Dieu basé sur l'angoisse du suppliant (versets 2-9) ; Le roi outragé laisse un libre cours à son indignation contre ses ennemis (versets 10-17) ; Confiance en Dieu (versets 18-24). Les principaux détails s'harmonisent très bien avec cet événement douloureux, surtout celui qui concerne la trahison d'un ami dévoué, c'est-à-dire d'Achitophel le Gilonite aux versets 14-15 (cf. II Reg. XV, 12, 31). Ainsi trahi, abandonné, menacé dans sa vie non moins que dans sa dignité, David s'adresse à Dieu, son unique Secours, et Le conjure de le sauver. Comme motifs d'être promptement exaucé, il signale sa profonde détresse, la malice de ses ennemis, la perfidie et l'ingratitude de son ami et sa confiance parfaite en Jéhovah malgré tout. Ce Psaume 54 convient aussi très parfaitement selon le sens spirituel à Jésus-Christ dans le Temps de sa Passion. Et la Prière qu'il contient, étant Celle du Chef de l'Église, aussi bien que David qui en était la figure, est très propre pour tous les Chrétiens qui sont Ses membres, lorsqu'ils se trouvent assiégés des différentes tentations des ennemis de leur Salut. Si les versets 12 à 14 font référence à Achitophel qui trahit et se suicide, ces mêmes versets sont avant tout prophétiques et font référence à la Fin de Judas qui trahit Notre-Seigneur Jésus-Christ et se damne pour l’Éternité par sa pendaison. Saint Jérôme, dans la Vulgate, intitule le Psaume LIV « Vox Christi adversus magnatos Judaeorum et Judam traditorem » : La Voix du Christ contre les chefs des Juifs et le Traître Judas.
« Ayez pitié de moi, ô Dieu, car l'homme m'a foulé aux pieds ; m'attaquant tout le jour, il m'a tourmenté »
« Miserere mei, Deus, quoniam conculcavit me homo ; tota die impugnans, tribulavit me »
Ce Psaume 55 semble avoir été composé par David lorsqu’il avait été aussitôt reconnu à Geth comme le vainqueur de Goliath, fait prisonnier, conduit au roi de cette ville et qu'il s’échappa des mains des Philistins et de la puissance du Roi Achis en contrefaisant le fou ; retiré dans la caverne d'Odolla, où un grand nombre de malheureux se retirèrent auprès de lui. C'est une excellente Prière confiante dans une très grande détresse qu'il fait à Dieu pour Lui exposer les continuelles persécutions qu'il souffrait de la part de ses ennemis, et la confiance toujours égale qu'il avait en sa Divine Protection. Les Saints Pères l'ont expliqué de Jésus-Christ, et chaque Fidèle Catholique peut se regarder en la personne de David comme toujours exposé aux persécutions des ennemis de son Salut, et par conséquent toujours obligé d'avoir recours à Celui qui nous ordonne d'avoir confiance en sa Grâce, depuis qu'Il a Lui-même vaincu le monde. Dans la Liturgie des Heures, le Psaume LV est chanté à l’Office du Milieu du Jour le jeudi de la deuxième semaine (IV).
Psaume 57 (56) - "Au milieu des lions" : Ps 57, 1-2 : Du maître de chant. "Ne détruis pas." De David. À mi-voix. Quand il s'enfuit de devant Saül dans la caverne. Pitié pour moi, ô Dieu, pitié pour moi, en toi s'abrite mon âme, à l'ombre de tes ailes je m'abrite, tant que soit passé le fléau.
Le psaume 57 (56 dans la numérotation latine) est attribué à David lorsqu'il fut poursuivi par Saül, se cacha dans une grotte et eut l’occasion de le tuer. Le psalmiste est dans un péril extrême dont il échappe miraculeusement. Cela suscite en lui une louange finale.
C'est dans l'épreuve que nous faisons l'expérience du salut et que nous en goûtons la joie. Chanter ce psaume 56 est un acte de foi et de confiance en Dieu dans la souffrance qui nous unit au Christ Sauveur.
Dans la liturgie des Heures, le psaume 56 (57) est chanté par les Catholiques le jeudi de la première semaine (I) aux laudes et le jeudi de la deuxième semaine (II) à l’office du milieu du jour.
Psaume 58 (57) - "Le juge des juges terrestres" : Ps 58, 1 : Du maître de chant. "Ne détruis pas." De David. À mi-voix. Est-il vrai, êtres divins, que vous disiez la justice, que vous jugiez selon le droit les fils d'Adam ?
Le psaume 58 (57 dans la numérotation grecque) est attribué à David. Le Psalmiste apostrophe les mauvais juges et les mauvais princes à la manière des anciens prophètes, en appelant l'heure de la justice divine.
Psaume 59 (58) - "Contre les impies" : Ps 59, 1-3 : Du maître de chant. "Ne détruis pas." De David. À mi-voix. Quand Saül envoya surveiller sa maison pour le mettre à mort. Délivre-moi de mes ennemis, mon Dieu, contre mes agresseurs protège-moi, délivre-moi des ouvriers de mal, des hommes de sang sauve-moi.
Le psaume 59 (58 dans la numérotation grecque), où les imprécations se mêlent aux louanges est attribué à David d'après le 1er verset. Mais l'auteur du psaume 59 (58) peut aussi être un Juif de la diaspora en butte à l'hostilité des païens ou encore un fidèle vivant dans une Jérusalem à demi paganisée.
Ce psaume 58 (59) comporte deux refrains :
- aux versets 7 et 15 : Ils reviennent au soir, ils grognent comme un chien, ils rôdent par la ville (Le soir, ils reviennent : comme des chiens, ils grondent, ils cernent la ville).
- aux versets 10 et 18 : Oui, c'est Dieu ma citadelle (oui, mon rempart, c'est Dieu), le Dieu de mon amour
Psaume 60 (59) - "Prière nationale après la défaite" : Ps 60, 1-3 : Du maître de chant. Sur "Un lys est le précepte." À mi-voix. De David. Pour apprendre. Quand il lutta avec Aram Naharayim et Aram de Coba, et que Joab revint pour battre Édom dans la vallée du Sel, 12000 hommes. Dieu, tu nous as rejetés, rompus, tu étais irrité, reviens à nous !
Le psaume 60 (59 dans la numérotation grecque), attribué à David, suppose la même situation historique que le psaume 44 et le psaume 80. Le verset 7 introduit un oracle d'espoir, repris dans le psaume 108 (versets 7 à 14) qui prédit la restauration d'un royaume agrandi et unifié comme aux débuts de la monarchie et ladomination sur Edom, Ephraïm et Galaad (cf. Is 11, 13-14)
Psaume 61 (60) - "Prière d'un exilé" : Ps 61, 1-3 : Du maître de chant. Sur les instruments à cordes. De David. Écoute, ô Dieu, mes cris, sois attentif à ma prière. Du bout de la terre vers toi j'appelle, le coeur me manque. Au rocher qui s'élève loin de moi, conduis-moi.
Le psaume 61 (60 selon la numérotation latine) : Exaudi Deus en latin est attribué à David. A la plainte du lévite exilé loin du mont Sion (versets 2 à 6) s'ajoute une prière pour le roi (versets 7 et 8) dont l'insistance sur un règne indéfini rejoint la prophetie de Natân et annonce le Christ Roi.
Dans la liturgie des Heures, le psaume 60 (61) est chanté à l’office du milieu du jour du samedi de la deuxième semaine (II).
Psaume 62 (61) - "Dieu, seul espoir" : Ps 62, 1 : Du maître de chant... Yedutûn. Psaume. De David. En Dieu seul le repos pour mon âme, de lui mon salut; lui seul mon rocher, mon salut, ma citadelle, je ne chancelle pas.
Le psaume 62 (61 selon la numérotation latine) est attribué à David. C'est un psaume didactique : malice des hommes, néant des créatures, vanité des richesses, impartialité du Juge céleste. Le thème du refrain : "En Dieu seul le repos pour mon âme, de lui mon salut; lui seul mon rocher, mon salut, ma citadelle, je ne chancelle pas" aux versets 2-3 et 6-7 est celui du psaume 63.
Dans la liturgie des Messes dominicales et des fêtes, le psaume 61 (62) est chanté le 8ième Dimanche de l’année A
Psaume 63 (62) - "Le désir de Dieu" : Ps 63, 1-2 : Psaume. De David. Quand il était dans le désert de Juda. Dieu, c'est toi mon Dieu, je te cherche, mon âme a soif de toi, après toi languit ma chair, terre sèche, altérée, sans eau.
Le psaume 63 (62 selon la numérotation latine) a été appliqué au roi David errant au désert de Juda selon l'indication du premier verset et a été sans doute retouché en fonction de cette relecture.
Psaume 64 (63) - "Châtiment des calomniateurs" : Ps 64, 1 : Du maître de chant. Psaume. De David. Écoute, ô Dieu, la voix de ma plainte, contre la peur de l'ennemi garde ma vie; à la bande des méchants cache-moi, à la meute des ouvriers de mal !
Le psaume 64 (63 selon la numérotation latine) est attribué à David. Selon la loi du talion, la flèche divine des versets 8 et 9 : Dieu a tiré une flèche, soudaines ont été leurs blessures; il les fit choir à cause de leur langue, tous ceux qui les voient hochent la tête. répond à la flèche de la mauvaise parole des versets 4 et 5 : Eux qui aiguisent leur langue comme une épée, ils ajustent leur flèche, parole amère pour tirer en cachette sur l'innocent, ils tirent soudain et ne craignent rien.
Dans la liturgie des Heures, le psaume 63 (64) est chanté à l’office du milieu du jour du samedi de la deuxième semaine (II).
Psaume 65 (64) - "Hymne d'action de grâces" : Ps 65, 1-4 : Du maître de chant. Psaume. De David. Cantique. À toi la louange est due, ô Dieu, dans Sion; que pour toi le vœu soit acquitté : tu écoutes la prière. Jusqu'à toi vient toute chair avec ses œuvres de péché; nos fautes sont plus fortes que nous, mais toi, tu les effaces.
Le psaume 65 (64 selon la numérotation latine) est attribué à David. Après une année fertile et d'abondantes pluies, le peuple remercie le Créateur. La première partie des versets 2 à 9 rappelle Isaïe (Is 66, 19 et 23) par ses perspectives universalistes. La seconde partie des versets 10 à 14, avec un changement de rythme au verset 11, est une enthousiaste description du printemps judéen.
Dans la liturgie des Messes dominicales et des fêtes, le psaume 64 (65) est chanté le 15ième Dimanche du temps ordinaire de l’année A.
Psaume 66 (65) - "Action de grâces publique" : Ps 66, 1-4 : Du maître de chant. Cantique. Psaume. Acclamez Dieu, toute la terre, chantez à la gloire de son nom, rendez-lui sa louange de gloire, dites à Dieu : Que tu es redoutable ! À la mesure de ta force, tes oeuvres. Tes ennemis se font tes flatteurs; toute la terre se prosterne devant toi, elle te chante, elle chante pour ton nom.
Le psaume 66 (65)dont le titre en latin est "le psaume de la résurrection" correspond à une liturgie d'action de grâces pour la communauté (dont le chef ou le porte-parole parle à partir du verset 13) qui rappelle par le style et l'horizon universaliste la seconde partie d'Isaïe.
Dans la liturgie des Messes dominicales et des fêtes, le psaume 66 est chanté le 6ième Dimanche de Pâques de l’année A, le 14ième Dimanche du temps ordinaire de l’année C et pour les Baptêmes d’adultes.
Psaume 67 (66) - "Prière collective après la récolte annuelle" : Ps 67, 1 : Du maître de chant. Sur les instruments à cordes. Psaume. Cantique. Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse, faisant luire sur nous sa face !
Le psaume 67 (66 selon la numérotation latine) exprime la louange à Dieu et l'action de grâce chantées lors de la fête cloturant le temps des récoltes.
Dans la liturgie des Heures, le psaume 66 est chanté aux vêpres du mercredi de la deuxième semaine (II), aux laudes du mardi de la troisième semaine (III) et constitue l'une des quatre prières invitatoires de l'office quotidien.
Dans la liturgie des Messes dominicales et des fêtes, le psaume 66 est chanté le 6ième Dimanche de Pâques de l’année C, le 20ième Dimanche du temps ordinaire de l’année A, le vendredi de la troisième semaine de l'Avent, lors de l'octave de la nativité (le 1er janvier) et le mercredi de la 4e semaine de Pâques.
Psaume 68 (67) - "La glorieuse épopée d'Israël" : Ps 68, 1-2 : Du maître de chant. De David. Psaume. Cantique. Que Dieu se lève, et ses ennemis se dispersent, et ses adversaires fuient devant sa face.
Le psaume 68 (_67 selon la numérotation latine__) est un hymne d'action de grâces qui évoque les grandes étapes de l'histoire du peuple de Dieu, comme celles d'une procession triomphale de Yahvé : la sortie d'Egypte, la marche au désert, les victoires de l'époque des Juges (Débora et Gédéon) et l'installation à Sion (David, Salomon), l'histoire d'Elie et d'Elisée, le sort tragique de la famille d'Achab, la Pâque solennelle d'Ezéechias, enfin les perspectives universalistes de la fin du livre d'Isaïe.
Dans la liturgie des Heures, le psaume 67 (68) est chanté à l’office des lectures du mardi de la troisième semaine (III).
Dans la liturgie des Messes dominicales et des fêtes, le psaume 67 est chanté le 22ième dimanche du temps ordinaire de l’année C dans le cycle trisannuel des messes dominicales.
Psaume 69 (68) - "Lamentation" : Ps 69, 1-2 : Du maître de chant. Sur l'air : Des lys... De David. Sauve-moi, ô Dieu, car les eaux me sont entrées jusqu'à l'âme.
Le psaume 69 (68 selon la numérotation latine) est attribué à David. Le psaume 69 (68) réunit deux lamentations de rythme différent, chacune composée d'une plainte suivie d'une prière :
- La première partie du psaume 69 (68), des versets 2 à 7 et 14 à 16, développe le thème des eaux infernales des versets 5 et + du psaume 18 et celui des enemis du psaume 35 au verset 19.
- La seconde partie du psaume 69 (68), des versets 8 à 13 et 17 à +, développe le thème du cri de détresse du fidèle victime de son zèle (cf. le psaume 22; Is 53, 10; Jr 15, 15)
L'ensemble du psaume 69 (68) s'achève par une finale hymnique à partir du verset 31, aux perspectives nationales que nous retrouvons dans le psaume 22 (versets 28 et +) et le psaume 102 (versets 14 et +).
Le caractère messianique du psaume 69 (68) ressort des citations qu'en fait le Nouveau Testament.
Dans la liturgie des Messes dominicales et des fêtes, le psaume 68 (69) est chanté le 4ième Dimanche du temps ordinaire de l’année C.
Psaume 70 (69) - "Cri de détresse" : Ps 70, 1-2 : Du maître de chant. De David. Pour commémorer. O Dieu, vite à mon secours, Yahvé, à mon aide !
Le psaume 70 (69 selon la numérotation gréco-latine), attribué à David, est un cri de détresse (titre du psaume), un appel au secours lancé à Dieu par un homme humilié par ses ennemis dont on trouve une version très proche dans le psaume 40 aux versets 14 à 18.
Le deuxième verset en latin "(V.) Deus in adiutorium meum intende. (R.) Domine ad adiuvandum me festina." ou en français "Dieu, viens à mon aide... Seigneur, hâte-toi de me secourir", ou encore selon la traduction "Dieu, viens à mon aide ! - Seigneur, à notre secours", est chanté tous les jours en introduction des offices du jour de la liturgie des Heures.
Ce verset s'adapte à merveille et comme sur mesure à chaque état et à toutes les tentations !
Psaume 71 (70) - "Prière d'un vieillard" : Ps 71, 1-2 : En toi, Yahvé, j'ai mon abri, sur moi pas de honte à jamais ! En ta justice défends-moi, délivre-moi, tends vers moi l'oreille et sauve-moi.
Le psaume 71 (70 selon la numérotation gréco-latine) correspond à la prière confiante d'un vieil homme persécuté. Certains pensent que le Psaume 71 a été composé par David à un âge déjà avancé.
Dans la liturgie des Messes dominicales et des fêtes, le psaume 70 (71) est chanté le 4ième Dimanche du temps ordinaire de l’année C.
Psaume 72 (71) - "Le roi promis" : Ps 72, 1-2 : De Salomon. O Dieu, donne au roi ton jugement, au fils de roi ta justice qu'il rende à ton peuple sentence juste et jugement à tes petits.
Le psaume 72 (71 selon la numérotation gréco-latine), attribué à Salomon, roi juste et pacifique, riche et glorieux (cf. Le livre des Rois : 1R 3 9,12, 28; 4 20; 10 1-29 et Le livre des Chroniques 1CH 22 9), appelle le roi idéal de l'avenir. La tradition juive et chrétienne y a vu le portrait anticipé du Roi messianique prédit par Isaïe (Is 9 5; 11 1-5) et Zacharie (Za 9 9 et +).
Dans la liturgie des Messes dominicales et des fêtes, le psaume 71 (72) est chanté le 2ième Dimanche de l’Avent de l’année A et pour l’Epiphanie (A, B, C).
Psaume 73 (72) - "La justice finale" : Ps 73, 1 : Psaume. D'Asaph. Mais enfin, Dieu est bon pour Israël, le Seigneur pour les hommes au coeur pur.
Le psaume 73 (72 selon la numérotation gréco-latine), attribué à Asaph qui est scandalisé par la prospérité des impies et la souffrance des justes, oppose le bonheur éphémère des méchants à la paix de l'amitié divine qui ne déçoit jamais.
Psaume 74 (73) - "Lamentation après le sac du Temple" : Ps 74, 1-2 : Poème. D'Asaph. Pourquoi, ô Dieu, rejeter jusqu'à la fin, fumer de colère contre le troupeau de ton bercail ? Rappelle-toi ton assemblée que tu as acquise dès l'origine, que tu rachetas, tribu de ton héritage, et ce mont Sion où tu fis ta demeure.
Le psaume 74 (73 selon la numérotation gréco-latine) est attribué à Asaph dont certains disent qu'il n'a fait que mettre en musique des psaumes composés par le roi David. Dans ce psaume 74 et selon le Targum ( traduction de la Bible hébraïque en araméen), l'"insensé" du verset 22 serait Antiochus Epiphane, le "roi fou" qui brûla les portes du Temple et profana le sanctuaire. Mais ce psaume 74 peut aussi s'appliquer au sac du Temple par les armées chaldéennes.
Psaume 75 (74) - "Jugement total et universel" : Ps 75, 1-4 : Du maître de chant. "Ne détruis pas." Psaume. D'Asaph. Cantique. À toi nous rendons grâce, ô Dieu, nous rendons grâce, en invoquant ton nom, en racontant tes merveilles. "Au moment que j'aurai décidé, je ferai, moi, droite justice; la terre s'effondre et tous ses habitants; j'ai fixé, moi, ses colonnes.
Dans le psaume 75 (74 selon la numérotation greco-latine) attribué à Asaph, l'antienne du verset 2 introduit un oracle divin adressé aux impies et annonce leur jugement aux versets 3 à 6. Les versets suivants, 7 à 9, décrivent le jugement universel dont le juste se réjouit aux versets 10 et 11.
Psaume 76 (75) - "Ode au Dieu redoutable" : Ps 76, 1-4 : Du maître de chant. Sur les instruments à cordes. Psaume. D'Asaph. Cantique. En Juda Dieu est connu, en Israël grand est son nom; sa tente s'est fixée en Salem et sa demeure en Sion; là, il a brisé les éclairs de l'arc, le bouclier, l'épée et la guerre.
Le psaume 76 (75 selon la numérotation greco-latine), attribué à Asaph, est un hymne eschatologique : comme le psaume 46 et le psaume 48, il semble évoquer la défaite de Sennachérib en 701 devant Jérusalem (2R 19 35) devenue le symbole du salut attendu par les "pauvres" du verset 10.
Psaume 77 (76) - "Méditation sur le passé d'Israël" : Ps 77, 1-4 : Du maître de chant... Yedutûn. D'Asaph. Psaume. Vers Dieu ma voix : je crie, vers Dieu ma voix : il m'entend. Au jour d'angoisse j'ai cherché le Seigneur; la nuit, j'ai tendu la main sans relâche, mon âme a refusé d'être consolée. Je me souviens de Dieu et je gémis, je médite et le souffle me manque.
Dans le psaume 77 (76 selon la numérotation gréco-latine) attribué à Asaph à l'époque difficile du retour de l'Exil, le psalmiste évoque les bienfaits passés de Yahvé pour Israël, les merveilles de la sortie d'Egypte, gage d'interventions futures de Yahvé pour son peuple.
Vous trouverez ci-après les versions latine et française (Bible de Jérusalem + AELF) du Psaume 76 (77) ainsi que son commentaire.
Psaume 78 (77) - "Les leçons de l'histoire d'Israël" : Ps 78, 1-2 : Poème. D'Asaph. Écoute, ô mon peuple, ma loi; tends l'oreille aux paroles de ma bouche; j'ouvre la bouche en paraboles, j'évoque du passé les mystères.
Le psaume 78 (77 selon la numérotation gréco-latine), attribué à Asaph, est une méditation didactique, inspirée du Deutéronome, sur l'histoire d'Israël, les fautes de la nation et leur châtiment. Le psaume 78 (77) met en relief la responsabilité d'Ephraïm, ancêtre des Samaritains, l'éléction de Juda et le choix de David.
Dans la liturgie des Messes dominicales et des fêtes, le psaume 77 (78) est chanté le 18ième Dimanche du temps ordinaire de l’année B.
Psaume 79 (78) - "Plainte nationale" : Ps 79, 1 : Psaume. D'Asaph. Dieu, ils sont venus, les païens, dans ton héritage, ils ont souillé ton Temple sacré; ils ont fait de Jérusalem un tas de ruines, ils ont livré le cadavre de tes serviteurs en pâture à l'oiseau des cieux, la chair des tiens aux bêtes de la terre.
Le psaume 79 (78 selon la numérotation gréco-latine), attribué à Asaph, peut se rapporter à la prise de Jérusalem par les Chaldéens, en 587, et au pillage de la ville par les voisins d'Israël, Edom, Moab, ... (cf. 2R 24 2).
Dans la liturgie des Heures, le psaume 78 (79) est chanté à l’office du milieu du jour le jeudi de la troisième semaine (III).
Psaume 80 (79) - "Prière pour la restauration d'Israël" : Ps 80, 1 : Du maître de chant. Sur l'air : Des lys sont les préceptes. D'Asaph. Psaume. Pasteur d'Israël, écoute, toi qui mènes Joseph comme un troupeau; toi qui sièges sur les Chérubins, resplendis devant Ephraïm, Benjamin et Manassé, réveille ta vaillance et viens à notre secours.
Le psaume 80 (79 selon la numérotation gréco-latine), attribué à Asaph ou peut-être à un autre lévite réfugié à Miçpa de Benjamin sous Godolias (cf. 2R 25, 22-23 et 27), s'applique aussi bien au royaume du Nord (versets 2-3) dévasté par les Assyriens (mentioné dans le titre du psaume en grec et dans Jr 31 15 et +), qu'à Juda après le sac de Jérusalem en 586 (cf. Jr 12 7-13). Le Psalmiste espère la restauration du royaume unifié (cf. Is 49 5; Ez 37 16; Za 9 13 et 10 6) dans ses limites idéales décrites au verset 12 du psaume (cf. Le Livre des Juges Jg 20 1 et +) en comparant le peuple d'Israël à une vigne.
Dans la liturgie des Heures, le psaume 79 (80) est chanté aux laudes du jeudi de la deuxième semaine (II) et à l’office du milieu du jour le jeudi de la troisième semaine (III).
Dans la liturgie des Messes dominicales et des fêtes, le psaume 79 est chanté le 27ième Dimanche du temps ordinaire de l’année A, le 1er Dimanche de l’Avent de l’année B et le 4ième Dimanche de l’Avent de l’année C.
Psaume 81 (80) - "Pour la fête des Tentes" : Ps 81, 1-2 : Du maître de chant. Sur la... de Gat. D'Asaph. Criez de joie pour Dieu notre force, acclamez le Dieu de Jacob.
Dans le psaume 81 (80 selon la numérotation gréco-latine) attribué à Asaph, un prélude des versets 2 à 6 introduit un oracle divin comme dans le psaume 50 et le psaume 95 dans le style du Detéronome. La fête des Tentes (cf. Ex 23 14 et +) commémoraitle séjour au désert et la Loi reçue au Sinaï. C'était la fête par excellence.
Dans la liturgie des Messes dominicales et des fêtes, le psaume 80 (81) est chanté le 9ième Dimanche du temps ordinaire de l’année B.
Psaume 82 (81) - "Contre les princes païens" : Ps 82, 1 : Psaume. D'Asaph. Dieu se dresse au conseil divin, au milieu des dieux il juge
Le psaume 82 (81 selon la numérotation gréco-latine), attribué à Asaph, est une apostrophe aux princes et aux juges iniques dans une perspective eschatologique. Le psaume 81 (82) fait partie du troisième recueil du Livre des Psaumes.
Le verset 6 : "Moi, j'ai dit : Vous, des dieux, des fils du Très-Haut, vous tous ?" a inspiré le film "Des hommes et des dieux" qui raconte la vie des moines de Thibirine. Les princes et les juges sont assimilés aux "fils du Très-Haut", membres de la cour divine (cf. Jb 1 6+). Le Christ applique ce passage, dans un contexte différent, aux Juifs instruits par la parole de Dieu.
Dans la liturgie des Heures, le psaume 81 est chanté à l’office du milieu du jour le lundi de la quatrième semaine (IV).
Psaume 83 (82) - "Contre les ennemis d'Israël" : Ps 83, 1 : Psaume. Cantique. D'Asaph. O Dieu, ne reste pas muet, plus de repos, plus de silence, ô Dieu ! Voici, tes adversaires grondent, tes ennemis lèvent la tête.
Le psaume 83 (82 selon la numérotation greco-latine), attribué à Asaph, énumère dix ennemis traditionnels, sans désigner aucune coalition précise, dont l'hostilité se prolongera jusqu'à une époque tardive (cf. 2Ch 20; 1+; Ne 2 19; 1 M 5 3+).
Psaume 84 (83) - "Chant de pélerinage" : Ps 84, 1-3 : Du maître de choeur. Sur la... de Gat. Des fils de Coré. Psaume. Que tes demeures sont désirables, Yahvé Sabaot ! Mon âme soupire et languit après les parvis de Yahvé, mon coeur et ma chair crient de joie vers le Dieu vivant.
Le psaume 84 (83 selon la numérotation greco-latine), attribué aux fils de Coré, est un chant de Sion qui célèbre l'hôte divin du Temple, source de bonheur et de grâce pour les pélerins (versets 6-8), comme pour les familiers du sanctuaire (versets 5 et 11).
Dans la liturgie des Heures, le psaume 83 (84) est chanté aux laudes le lundi de la troisième semaine (III).
Dans la liturgie des Messes dominicales et des fêtes, le psaume 83 est récité à l’office de la Messe pour les fêtes de dédicace d’une église ou d’une cathédrale et pour la fête de la Sainte Famille en année C.
Psaume 85 (84) - "Prière pour la paix et la justice" : Ps 85, 1 : Du maître de chant. Des fils de Coré. Psaume. Ta complaisance, Yahvé, est pour ta terre, tu fais revenir les captifs de Jacob; tu lèves les torts de ton peuple, tu couvres toute sa faute; tu retires tout ton emportement, tu reviens de l'ardeur de ta colère.
Le psaume 85 (84 selon la numérotation greco-latine), attribué aux fils de Coré, promet aux rapatriés la paix messianique annoncée par Isaïe et Zacharie.
Dans la liturgie des Heures, le psaume 84 (85) est chanté aux laudes le mardi de la troisième semaine (III).
Dans la liturgie des Messes dominicales et des fêtes, le psaume 84 est chanté le 19ième
dimanche du temps ordinaire de l’année A, le 2ième dimanche de l'Avent de l'année B et pour le 15ième dimanche du temps ordinaire de l'année B.
Psaume 86 (85) - "Prière dans l'épreuve" : Ps 86, 1-2 : Prière. De David. Tends l'oreille, Yahvé, réponds-moi, pauvre et malheureux que je suis; garde mon âme, car je suis ton ami, sauve ton serviteur qui se fie en toi.
Le psaume 86 (85 selon la numérotation greco-latine), attribué à David, est une composition héllénistique sans grande unité littéraire qui reflète l'état d'âme de Juifs dévots, précurseurs des Assidéens de l'époque maccabéenne.
Dans la liturgie des Messes dominicales et des fêtes, le psaume 85 (86) est chanté le 16ième Dimanche du temps ordinaire de l’année A.
Psaume 87 (86) - "Sion, mère des peuples" : Ps 87, 1-2 : Des fils de Coré. Psaume. Cantique. Sa fondation sur les montagnes saintes, Yahvé la chérit, préférant les portes de Sion à toute demeure de Jacob.
Le psaume 87 (86 selon la numérotation greco-latine), attribué aux fils de Coré, annonce la Sainte Sion, cité de Dieu (2 S 5 9+), qui doit devenir la capitale spirituelle et la mère de tous les peuples. Tous les voisins païens d'Israël : Egypte (Rahab), Ethiopie, Syro-Palestine, Mésopotamie, sont appelés à connaître le vrai Dieu et à lui fournir des prosélytes. Telle est la volonté de Yahvé qu'exprime un oracle aux versets 4 et 5. Le psaume 87 (86) s'inspire d'Isaïe et de Zacharie. Isaïe annonçait déjà ce role maternel de Sion, épouse féconde de Yahvé, rôle pour lequel elle figure l'Eglise.
Dans la liturgie des Heures, le psaume 86 (87) est chanté aux laudes le jeudi de la troisième semaine (III).
Psaume 88 (87) - "Prière du fond de la détresse" : Ps 88, 1 : Cantique. Psaume. Des fils de Coré. Du maître de chant. Pour la maladie. Pour l'affliction. Poème. De Hémân l'indigène. Yahvé, Dieu de mon salut, lorsque je crie la nuit devant toi, que jusqu'à toi vienne ma prière, prête l'oreille à mes sanglots.
Le psaume 88 (87 selon la numérotation gréco-latine), attribué aux fils de Coré, est une prière angoissée qu'il convient de comparer avec les plaintes de Job (Jb 10 15; 17 13-14).
Psaume 89 (88) - "Hymne et prière au Dieu fidèle" : Ps 89, 1-3 : Poème. D'Etân l'indigène. L'amour de Yahvé à jamais je le chante, d'âge en âge ma parole annonce ta vérité. Car tu as dit : l'amour est bâti à jamais, les cieux, tu fondes en eux ta vérité.
Le psaume 89 (88 selon la numérotation gréco-latine), a pour leit-motiv le couple de mots "Amour" et "Fidélité". Ce psaume 88 est composé d'un prélude (versets 2 et 3), suivi du rappel de l'alliance davidique (versets 4 et 5) et d'un hymne au Créateur (versets 6 à 19) qui introduit un oracle messianique (versets 20 à 38) et, en contraste, l'évocation des humiliations nationales (versets 39 à 46), conclue par une prière (versets 47 à 52).
Dans la liturgie des Messes dominicales et des fêtes, le psaume 88 est chanté la veille de Noël chaque année, le 13ième Dimanche du temps ordinaire de l’année A, le 4ième Dimanche de l’Avent de l’année B et le 19 mars pour la Saint Joseph.
Psaume 90 (89) - "Fragilité de l'homme" : Ps 90, 1-2 : Prière. De Moïse, homme de Dieu. Seigneur, tu as été pour nous un refuge d'âge en âge. Avant que les montagnes fussent nées, enfantés la terre et le monde, de toujours à toujours tu es Dieu.
Le psaume 90 (89 selon la numérotation greco-latine), est le seul psaume qui soit attribué à Moïse, peut-être à cause de ses contacts avec La Genèse et Le Deutéronome (cf. Dt 32). Le psaume 90 (89) est la prière d'un sage pénétré des Ecritures (allusion à La Genèse, Job et Le Deutéronome), qui médite sur la faiblesse humaine et la brièveté de la vie écourtée par le péché.
Dans la liturgie des Messes dominicales et des fêtes, le psaume 89 (90) est chanté le 28ième Dimanche du temps ordinaire de l’année B, le 18ième Dimanche du temps ordinaire de l’année C et le 23ième Dimanche du temps ordinaire de l’année C.
Psaume 91 (90) - "Sous les ailes divines" ("Qui habitat" en latin) : Ps 91, 1 : Qui habite le secret d'Elyôn passe la nuit à l'ombre de Shaddaï, disant à Yahvé : Mon abri, ma forteresse, mon Dieu sur qui je compte !
Le psaume 91 (90 selon la numérotation gréco-latine), invoque avec confiance la protection des bons anges tandis que descend l'heure des ténèbres ; il développe l'enseignement traditionnel des sages (cf. Jb, 5-19+), sur la protection divine accordée au juste. L'oracle divin qui termine ce psaume 90 aux versets 14 à 16 suppose que le fidèle connaîtra l'épreuve, mais que Dieu l'en délivrera.
Le Psaume 90 est le chant d'un fidèle qui, mettant toute sa confiance en Dieu, se sait protégé par Lui de tous les périls. Mais c'est aussi un psaume pascal, le psaume du début du Carême (il fournit tous les chants de la Messe du 1er dimanche). On y évoque tous les dangers que court un voyageur dans sa traversée du désert, et ceux auxquels s'expose un combattant. Le Christ s'est retiré au désert pour commencer sa lutte contre Satan, il a entrepris vaillamment le combat de sa Passion : et le Père l'a pris sous ses ailes, en le rendant vainqueur et en le ressuscitant. De même le chrétien qui commence son carême fait retraite au désert, et entreprend le combat de la pénitence. Qu'il aborde l'épreuve de la tentation avec confiance : Dieu et ses anges le garderont.
Dans la liturgie des Messes dominicales et des fêtes, le psaume 90 est chanté le 1er Dimanche du Carême de l’année C. Dans la liturgie des Heures, le psaume 90 est chanté aux Complies tous les dimanches soirs.
Psaume 92 (91) - "Cantique du juste" : Ps 92, 1 : Psaume. Cantique. Pour le jour du sabbat. Il est bon de rendre grâce à Yahvé, de jouer pour ton nom, Très-Haut, de publier au matin ton amour, ta fidélité au long des nuits, sur la lyre à dix cordes et la cithare, avec un murmure de harpe.
Le psaume 92 (91 selon la numérotation latine) est un hymne didactique qui développe la doctrine traditionnelle des Sages : sort heureux des justes et ruine des impies comme dans le psaume 37 et le psaume 49.
Dans la liturgie des Messes dominicales et des fêtes, le psaume 91 est chanté le 11ième Dimanche du temps ordinaire de l’année B et le 8ième Dimanche du temps ordinaire de l’année C.
Psaume 93 (92) - "Le Dieu de majesté" : Ps 93, 1 : Yahvé règne, il est vêtu de majesté, il est vêtu, enveloppé de puissance. Oui, le monde est stable; point ne bronchera.
Le psaume 93 (92 selon la numérotation gréco-latine) est attribué à David. Il est le premier des psaumes Royaux, qui s’étendent jusqu’au psaume 99. Le psaume 93 (92) correspond à la royauté de Yahvé, manifestée par les lois qu'il impose au monde physique et par celle qu'il donne aux hommes. Selon le titre grec de ce psaume et le Talmud, le psaume 93 (92) était récité "la veille du sabbat, quand la terre fut habitée" (cf. La Genèse 1 24-31). Le psaume 92 (93) est appliqué allégoriquement au Christ.
Dans la liturgie des Messes dominicales et des fêtes, le psaume 92 est chanté le jour de fête du Christ-Roi de l'année B.
Dans la liturgie des Heures, le psaume 92 est chanté aux Laudes du dimanche de la troisième semaine (III).
Psaume 94 (93) - "Le Dieu de justice" : Ps 94, 1 : Dieu des vengeances, Yahvé, Dieu des vengeances, parais ! Lève-toi, juge de la terre, retourne aux orgueilleux leur salaire !
Le psaume 94 (93 selon la numérotation gréco-latine) exprime la doctrine traditionnelle des sages dans le style du Livre des Proverbes.
Psaume 95 (94) - "Invitatoire" : Ps 95, 1 : Venez, crions de joie pour Yahvé, acclamons le Rocher de notre salut; approchons de sa face en rendant grâce, au son des musiques acclamons-le.
Le psaume 95 (94 selon la numérotation greco-latine) est un hymne processionnel, peut-être récité à la fête des Tentes (cf. Dt 31 11). Dans la Lettre aux Hébreux (voir ci-dessous He 3, 7-19 et 4, 1-13), Saint Paul dit du Psaume 94 que la foi introduit dans le repos de Dieu…
Dans la liturgie des Messes dominicales et des fêtes, le psaume 94 (95) est chanté le 3ième Dimanche de Carême de l'année A, le 23ième Dimanche du temps ordinaire de l’année A, le 4ième Dimanche du temps ordinaire de l’année B et le 27ième Dimanche du temps ordinaire de l’année C.
Psaume 96 (95) - "Yahvé roi et juge" ( en latin : "Cantate Domino") : Ps 96, 1-2 : Chantez à Yahvé un chant nouveau ! Chantez à Yahvé, toute la terre ! Chantez à Yahvé, bénissez son nom ! Proclamez jour après jour son salut,
Le psaume 96 (95 selon la numérotation greco-latine) est un hymne, qui réunit peut-être deux poèmes, célébrant la royauté divine et l'avènement du Juge du monde. Le psaume 95 (96) est fait de réminiscences de Psaumes et d'Isaïe. L'ordre est différent dans la recension du Premier Livre des Chroniques 16 23-33.
Cette grandeur de Dieu est opposée aux idoles auxquelles parfois les hommes rendent un culte, et c'est dans ce sens que Saint Paul reprend ce psaume dans l'Épître aux Corinthiens.
Dans la liturgie des Messes dominicales et des fêtes, le psaume 95 est chanté à chaque Messe de la nuit de Noël, le 2ième Dimanche du temps ordinaire de l’année C et le 29ième Dimanche du temps ordinaire de l’année A.
Dans la liturgie des Heures, le psaume 95 est chanté le lundi matin aux Laudes de la troisième semaine (III).
Psaume 97 (96) - "Yahvé triomphant" : Ps 97, 1-2 : Yahvé règne ! Exulte la terre, que jubilent les îles nombreuses ! Ténèbre et Nuée l'entourent, Justice et Droit sont l'appui de son trône.
Le psaume 97 (96 selon la numérotation greco-latine) est un hymne eschatologique. On y retrouve de nombreuses réminiscences de Psaumes antérieurs.
Dans la liturgie des Messes dominicales et des fêtes, le psaume 96 (97) est chanté chaque année lors de la Messe de l'Aurore de Noël et le 7ième Dimanche de Pâques de l'année C.
Psaume 98 (97) - "Le Juge de la terre" : Ps 98, 1 : Psaume. Chantez à Yahvé un chant nouveau, car il a fait des merveilles; le salut lui vint de sa droite, de son bras de sainteté.
Le psaume 98 (97 selon la numérotation gréco-latine) est un hymne eschatologique, inspiré de la fin du livre d'Isaïe et très proche du psaume 96.
Dans la liturgie des Messes dominicales et des fêtes, le psaume 97 (98) est chanté chaque année lors de la Messe du Jour de Noël, le 6ième Dimanche de Pâques de l'année B, le 28ième Dimanche du temps ordinaire de l’année C, le 33ième Dimanche du temps ordinaire de l’année C et pour la fête de l'immaculée Conception du 8 décembre chaque année.
Psaume 99 (98) - "Dieu, roi juste et saint" : Ps 99, 1-2 : Yahvé règne, les peuples tremblent; il siège sur les Chérubins, la terre chancelle; dans Sion Yahvé est grand. Il s'exalte, lui, par-dessus tous les peuples;
Le psaume 99 (98 selon la numérotation latine) est un hymne eschatologique dont les deux parties, les versets 1-4 et les versets 6-8, s'achèvent par un refrain : les versets 5 et 9, qui célèbre la sainteté du roi d'Israël.
Psaume 100 (99) - "Appel à la louange" : Ps 100, 1-2 : Psaume. Pour l'action de grâces. Acclamez Yahvé, toute la terre, servez Yahvé dans l'allégresse, venez à lui avec des chants de joie !
Le psaume 100 (99 selon la numérotation gréco-latine), en latin "Jubilate", est un hymne doxologique qui achève la série des Psaumes du règne de Yahvé depuis le Psaume 93. Le psaume 100 (99) était peut-être récité en entrant au sanctuaire pour offrir les sacrifices de communion (cf. Le Lévitique 7 11-12).
Dans la liturgie des Heures, le psaume 99 est l’un des quatre psaumes invitatoires qui débute l’office des Heures quotidien. Il est chanté aux Laudes du vendredi de la première semaine (I) et de la troisième semaine (III).
Dans la liturgie des Messes dominicales et des fêtes, le psaume 99 (100) est chanté le 11ième Dimanche du temps ordinaire de l’année A, le 4ième Dimanche de Pâques de l'année C et pour les ordinations de Prètres.
Psaume 101 (100) - "Le miroir des princes" : Ps 101, 1-2 : De David. Psaume. Je chanterai amour et jugement, pour toi, Yahvé, je jouerai; j'avancerai dans la voie des parfaits quand viendras-tu vers moi ? Je suivrai la perfection de mon coeur dans ma maison;
Le psaume 101 (100 selon la numérotation gréco-latine), attribué au roi David, est le portrait du prince vertueux qui rappelle plusieurs passages du Livre des Proverbes.
Dans la liturgie des Heures, le psaume 100 (101) est chanté aux Laudes le mardi de la quatrième semaine (IV).
Psaume 102 (101) - "Prière dans le malheur" : Ps 102, 1 : Prière pour un malheureux qui dans son accablement répand sa plainte devant Yahvé. Yahvé, entends ma prière, que mon cri vienne jusqu'à toi; ne cache pas loin de moi ta face au jour où l'angoisse me tient; incline vers moi ton oreille, au jour où je t'appelle, vite, réponds-moi !
Le psaume 102 (101 selon la numérotation gréco-latine) est un des 7 psaumes de pénitence (Ps6; Ps31; Ps37; Ps50; Ps101; Ps129; Ps142) qui réunit deux poèmes de rythme différent : une plainte personnelle des versets 1 à 12 et 24 à 28 qui rappelle le Psaume 69, et une prière pour la restauration de Sion aux versets 13 à 23 et 29.
Dans la liturgie des Messes dominicales et des fêtes, le psaume 101 (102) est chanté le 6ième Dimanche du temps ordinaire de l’année B.
Psaume 103 (102) - "Dieu est amour" : Ps 103, 1-2 : De David. Bénis Yahvé, mon âme, du fond de mon être, son saint nom, bénis Yahvé, mon âme, n'oublie aucun de ses bienfaits.
Le psaume 103 (102 selon la numérotation greco-latine) est attribué au roi David.
Dans la liturgie des Heures, le psaume 102 est chanté à l’office des lectures du dimanche de la deuxième semaine (II).
Dans la liturgie des Messes dominicales et des fêtes, le psaume 102 (103) est chanté lors de la fête du Sacré-Cœur de l'anné A , les 7ième et 24ième Dimanche du temps ordinaire de l’année A, le 7ième Dimanche de Pâques de l’année B, le 8ième Dimanche du temps ordinaire de l’année B, le 3ième Dimanche de Carême de l’année C et le 7ième Dimanche du temps ordinaire de l’année C.
Psaume 104 (103) - "Les splendeurs de la création" : Ps 104, 1-4 : Bénis Yahvé, mon âme. Yahvé, mon Dieu, tu es si grand ! Vêtu de faste et d'éclat, drapé de lumière comme d'un manteau, tu déploies les cieux comme une tente, tu bâtis sur les eaux tes chambres hautes; faisant des nuées ton char, tu t'avances sur les ailes du vent; tu prends les vents pour messagers, pour serviteurs un feu de flammes.
Le psaume 104 (103 selon la numérotation gréco-latine) est un hymne qui suit le même ordre que la cosmologie de La Genèse 1.
Dans la liturgie des Messes dominicales et des fêtes, le psaume 103 (104) est chanté chaque année lors de la Veillée Pascale et pour la fête de la Pentecôte ainsi qu'à la Messe du Baptême du Seigneur de l'année C.
Psaume 105 (104) - "L'histoire merveilleuse d'Israël" : Ps 105, 1-3 : Alléluia ! Rendez grâce à Yahvé, criez son nom, annoncez parmi les peuples ses hauts faits; chantez-le, jouez pour lui, récitez toutes ses merveilles; tirez gloire de son nom de sainteté, joie pour les coeurs qui cherchent Yahvé !
Le psaume 105 (104 selon la numérotation gréco-latine) évoque successivement l'histoire patriarcale (versets 8 à 15), l'histoire de Joseph (versets 16 à 23), la mission de Moïse (versets 24 à 27), les plaies d'Egypte (versets 28 à 36), le départ et la marche au désert (versets 37 à 43), et enfin l'entrée en Canan, terre promise à Abraham (versets 44 à 45).
Dans la liturgie des Messes dominicales et des fêtes, le psaume 104 (105) est chanté lors de la
Messe de la Sainte Famille de l'année B.
Psaume 106 (105) - "Confession nationale" : Ps 106, 1-2 : Alléluia ! Rendez grâce à Yahvé, car il est bon, car éternel est son amour ! Qui dira les prouesses de Yahvé, fera retentir toute sa louange ?
Le psaume 106 (105 selon la numérotation gréco-latine), dont les versets 1 à 5 et 48 donnent un cadre liturgique, est un psaume historique, inspiré du Deutéronome et des Nombres, qui forme une confession nationale, où le peuple repentant revient, pour s'en accuser devant Dieu, sur les péchés collectifs commis dans le passé (Cf. 1R 8 33-34; Ne 9 5-37; Is 63 7 et 64 11; Dn 9; Ba 1 15 et 3 8).
Le psaume 105 (106) marque la fin du quatrième livre du Psautier.
Psaume 107 (106) - "Dieu sauve l'homme de tout péril" : Ps 107, 1-3 : Alléluia Rendez grâce à Yahvé, car il est bon, car éternel est son amour ! Ils le diront, les rachetés de Yahvé, qu'il racheta de la main de l'oppresseur, qu'il rassembla du milieu des pays, orient et occident, nord et midi.
Le psaume 107 (106 selon la numérotation gréco-latine) est un hymne d'action de grâces, inspiré du second Isaïe, pour les bienfaits de la Providence : l'Exode (versets 4 à 9), le retour de l'exil (versets 10 à 16), les secours divins à ceux qui souffrent (versets 17 à 22), à ceux qui voyagent en mer (versets 23 à 32). L'épilogue (versets 33 et 34) développe le thème sapentiel du renversement des conditions.
Dans la liturgie des Messes dominicales et des fêtes, le psaume 106 (107) est chanté le 12ième Dimanche du temps ordinaire de l’année B.
Psaume 108 (107) - "Hymne matinal et prière nationale" : Ps 108, 1-3 : Cantique. Psaume. De David. Mon coeur est prêt, ô Dieu, je veux chanter, je veux jouer ! Allons, ma gloire, éveille-toi, harpe, cithare, que j'éveille l'aurore !
Le psaume 108 (107 selon la numérotation greco-latine) attribué au roi David est une compilation tardive qui juxtapose, avec quelques variantes, le Psaume 57 (versets 8 à 12) et le Psaume 60 (versets 7 à 14).
Dans la liturgie des Heures, le psaume 107 (108) est psalmodié à l’office des Laudes du mercredi de la quatrième semaine (IV).
Psaume 109 (108) - "Psaume imprécatoire" : Ps 109, 1-3 : Du maître de chant. De David. Psaume. Dieu de ma louange, ne te tais plus ! Bouche méchante et bouche d'imposture s'ouvrent contre moi. On me parle une langue de mensonge, de paroles de haine on m'entoure, on m'attaque sans raison.
Le psaume 109 (108 selon la numérotation gréco-latine) attribué au roi David est celui d'un fidèle faussement accusé et calomnié qui en appelle à la vengeance divine (Cf. Psaume 5 aux versets 11 et +; Jr 11 20 et 18 19 et +). La litanie d'imprécations (versets 6 à 15) accumule, dans un style oriental, les malédictions hyperboliques. Il est possible que les versets 6 à 15 représentent les paroles de haine de l'accusateur des versets 2 et 3, et que la suite (versets 16 à 20) soit la réponse du fidèle, invoquant contre son adversaire l'application du talion (Cf. Exode 21 25 et +).
Psaume 110 (109) - "Le Sacerdoce du Messie" : Ps 110, 1 : De David. Psaume. Oracle de Yahvé à mon Seigneur : "Siège à ma droite, tant que j'aie fait de tes ennemis l'escabeau de tes pieds."
Ce Psaume 109 dans la numérotation latine chante le Sacerdoce du Christ, sa permanente médiation entre Dieu et les hommes. Le Christ réalise à la lettre cet oracle.
Dans la liturgie des Messes dominicales et des fêtes, le psaume 109 est chanté lors de la Messe pour la fête du Saint-Sacrement de l’année C.
Dans la liturgie des Heures, le psaume 109 (110) est psalmodié à l’office des Vêpres tous les dimanches.
Psaume 111 (110) - "Eloge des oeuvres divines" : Ps 111, 1-2 : Alléluia ! Je rends grâce à Yahvé de tout coeur dans le cercle des justes et l'assemblée. Grandes sont les oeuvres de Yahvé, dignes d'étude pour qui les aime.
Le psaume 111 (110 selon la numérotation greco-latine) est un psaume "alphabétique" comme le psaume 112 qui lui est apparenté par la doctrine, le style et la structure poétique.
Psaume 112 (111) - "Eloge du juste" : Ps 112, 1-2 : Alléluia ! Heureux l'homme qui craint Yahvé, et se plaît fort à ses préceptes ! Sa lignée sera puissante sur la terre, et bénie la race des hommes droits.
Le psaume 112 (111 selon la numérotation gréco-latine) exalte le bonheur qu'il y a pour l'homme à aimer et servir Dieu. Ce Psaume a les mêmes expressions appliquées à Dieu dans le psaume 111 (110) qui sont appliquées ici au juste.
Dans la liturgie des Messes dominicales et des fêtes, le psaume 111 est chanté le 5ième Dimanche du temps ordinaire de l’année A.
Dans la liturgie des Heures, le psaume 111 est psalmodié à l’office des Vêpres du Dimanche de la quatrième semaine (IV).
Psaume 113 (112) - "Au Dieu de gloire et de pitié" : Ps 113, 1 : Alléluia ! Louez, serviteurs de Yahvé, louez le nom de Yahvé ! Béni soit le nom de Yahvé, dès maintenant et à jamais !
Le psaume 113 (112 selon la numérotation gréco-latine) est un hymne qui commence le "Hallel" (du psaume 113 au psaume 118) que les Juifs récitaient pour les grandes fêtes, notamment au repas pascal (Cf. Mathieu 26, 30). Ce Psaume est une invitation à la louange et à l'action de grâces.
Dans la liturgie des Messes dominicales et des fêtes, le psaume 112 est chanté le 25ième Dimanche du temps ordinaire de l’année C.
Psaume 114 (113 A) - "Hymne pascal" : Ps 114, 1 : Alléluia ! Quand Israël sortit d'Égypte, la maison de Jacob, de chez un peuple barbare, Juda lui devint un sanctuaire, et Israël, son domaine.
Le psaume 114 (113A selon la numérotation gréco-latine) est relié à tort au suivant (Psaume 115) par d'autres versions.
Le psaume 113A (114) est un hymne qui met en parallèle le passage de la mer des Roseaux (Psaume 66 aux versets 6 et +) et celui du Jourdain (Cf. Ex 14 et Jos 3).
Dans la liturgie des Heures, le psaume 113 A est psalmodié à l’office des Vêpres le Dimanche de la première semaine (I).
Psaume 115 (113 B) - "Le seul vrai Dieu" : Ps 115, 1-2 : Non pas à nous, Yahvé, non pas à nous, mais à ton nom rapporte la gloire, pour ton amour et pour ta vérité ! Que les païens ne disent : "Où est leur Dieu ?"
Le psaume 115 (113 B selon la numérotation gréco-latine) est une exhortation à la confiance par un rappel de la puissance de Yahvé et du néant des idoles : revenu de l'Exil, le peuple n'a pas le droit de perdre courage.
Psaume 116 (114-115) - "Action de grâces" : Ps 116, 1-2 : Alléluia ! J'aime, lorsque Yahvé entend le cri de ma prière, lorsqu'il tend l'oreille vers moi, le jour où j'appelle.
Le Psaume 116 se divise en deux selon la numérotation gréco-latine : le Psaume 114 des versets 1 à 9 et le Psaume 115 des versets 10 à 19
Psaume 117 (116) - "Appel à la louange" : Ps 117, 1-2 : Alléluia ! Louez Yahvé, tous les peuples, fêtez-le, tous les pays ! Fort est son amour pour nous, pour toujours sa vérité.
Le psaume 117 (116 selon la numérotation gréco-latine) qui fait partie des Psaumes du "Hallel" avec seulement deux versets est le plus court des Psaumes.
Dans la liturgie des Messes dominicales et des fêtes, le psaume 116 (117) est chanté le 9ième et le 21ième Dimanche du temps ordinaire de l’année C.
Dans la liturgie des Heures, le psaume 116 (117) est psalmodié à l’office des Laudes du samedi de la première semaine (I) et de la troisième semaine (III).
Psaume 118 (117) - "Liturgie pour la fête des Tentes" : Ps 118, 1 : Alléluia ! Rendez grâce à Yahvé, car il est bon, car éternel est son amour !
Le psaume 118 (117 selon la numérotation latine) qui conclut les Psaumes du "Hallel" est un invitatoire (versets 1 à 4) qui précède l'hymne d'action de grâces récité quand la procession entrait au Temple probablement pour la fête des Tentes.
Dans la liturgie des Messes dominicales et des fêtes, le psaume 117 (118) est chanté à la Veillée Pascale, tous les 2ième Dimanche de Pâques (années A, B et C) et le 4ième Dimanche de Pâques de l'année B.
Psaume 119 selon la tradition hébraïque ou Psaume 118 selon la tradition gréco-latine : "Eloge de la loi divine" : Ps 118, 1-8 : Heureux, impeccables en leur voie, ceux qui marchent dans la loi de Yahvé ! Heureux, gardant son témoignage, ceux qui le cherchent de tout coeur, et qui sans commettre de mal, marchent dans ses voies ! Toi, tu promulgues tes préceptes, à observer entièrement. Puissent mes voies se fixer à observer tes volontés. Alors je n'aurai nulle honte en revoyant tous tes commandements. Je te rendrai grâce en droiture de coeur, instruit de tes justes jugements. Tes volontés, je les veux observer, ne me délaisse pas entièrement.
Le psaume 119 (118 selon la numérotation greco-latine) est un psaume "alphabétique", le plus long des psaumes, l'un des monuments les plus caractéristiques de la piété israélite envers la révélation divine. Les huit vers de chaque strophe commencent par l'une des 22 lettre de l'alphabet hébreu, et contiennent chacun, sauf une seule exception au verset 122, l'un des termes qui désignent la Loi : témoignage, précepte, volonté, commandement, promesse, parole, jugement, voie. Le mot "loi" et ses synonymes sont à prendre ici dans le sens le plus large d'enseignement révélé, tel que l'ont transmis les prophètes.
Dans la liturgie des Heures, les vingt-deux huitains (strophe de 8 versets) du psaume 118 sont psalmodiés. Les huitains I, II, III, IV et V sont placés respectivement à l’office du milieu du jour du mardi, du mercredi, du jeudi, du vendredi et du samedi de la première semaine (I). Les huitains VI, VII, VIII, IX, X et XI sont placés à l’office du milieu du jour de la deuxième semaine (II), respectivement le lundi, le mardi, le mercredi, le jeudi, le vendredi et le samedi. Les huitains XII, XIII, XIV, XV, XVI sont placés à l’office du milieu du jour de la troisième semaine (III), respectivement le lundi, le mardi, le mercredi, le jeudi et le samedi. Les huitains XVII, XVIII, XIX, XX, XXI et XXII sont placés à l’office du milieu du jour de la quatrième semaine (IV), respectivement le lundi, le mardi, le mercredi, le jeudi, le vendredi et le samedi. Le huitain XIV est aussi chanté aux Vêpres du samedi de la deuxième semaine (II), et le XIX aux Laudes du samedi de la première (I) et de la troisième (III) semaines.
Dans la liturgie des Messes dominicales et des fêtes, le psaume 118 (119) est chanté pour les huitains ( I, II, III, IV) le 6ième Dimanche du temps ordinaire de l’année A, pour les huitains ( V, VI, XI, XII) le 17ième Dimanche du temps ordinaire de l’année A et pour les huitains ( VII, VIII, IX, X) le 31ième Dimanche du temps ordinaire de l’année B.
Psaume 120 (119) - "Les ennemis de la paix" : Ps 120, 1-2 : Cantique des montées. Vers Yahvé, quand l'angoisse me prend, je crie, il me répond. Yahvé, délivre-moi des lèvres fausses, de la langue perfide !
Le psaume 120 (119 selon la numérotation gréco-latine) fait partie des "Cantiques des montées" (psaumes 120 à 134) qui étaient chantés par les pèlerins sur la route de Jérusalem. A l'exception du psaume 132, ils sont formés de vers "élégiaques", aux stiques inégaux, et utilisent souvent le "rythme graduel" : les mêmes mots ou expressions sont repris en écho d'un verset à l'autre comme ici aux versets 2 et 3, 5, 6 et 7.
Psaume 121 (120) - "Le gardien d'Israël" : Ps 121, 1 : Cantique pour les montées. Je lève les yeux vers les monts d'où viendra mon secours ?
Le psaume 121 (120 selon la numérotation gréco-latine) est un "Cantique des montées" qui rappelle aux pèlerins qui montaient à Jérusalem par des routes pénibles que Dieu les garde.
Ce psaume 120 convient également aux Chrétiens en route vers la Jérusalem céleste.
Dans la liturgie des Messes dominicales et des fêtes, le psaume 120 (121) est chanté le 29ième Dimanche du temps ordinaire de l’année C.
Dans la liturgie des Heures, le psaume 120 est psalmodié aux Vêpres du vendredi de la deuxième semaine (II).
Psaume 122 (121) - "Salut à Jérusalem" : Ps 122, 1-2 : Cantique des montées. De David. J'étais joyeux que l'on me dise : Allons à la maison de Yahvé ! Enfin nos pieds s'arrêtent dans tes portes, Jérusalem !
Le psaume 122 (121 selon la numérotation greco-latine), attribué au roi David est un "Cantique des montées" (Ps 120 à 134) qui est le salut "Shalôm" (Paix) des pélerins arrêtés aux portes de la ville sainte de Jérusalem "cité de paix". La paix souhaité faisait partie des espérances messianiques. L'amour pour la sainte Sion est un trait de la piété juive (Cf. Psaumes 48, 84, 87, 133 et 137).
Dans la liturgie des Heures, le psaume 121 (122) est psalmodié aux Vêpres le samedi de la quatrième semaine (IV). Dans la liturgie des Messes dominicales et des fêtes, le psaume 121 (122) est chanté pour la fête du Christ-Roi et le 1er Dimanche de l’Avent de l’année A.
Psaume 123 (122) - "Prière des malchanceux" : Ps 123, 1-2 : Cantique des montées. Vers toi j'ai les yeux levés, qui te tiens au ciel; les voici comme les yeux des serviteurs vers la main de leur maître. Comme les yeux de la servante vers la main de sa maîtresse, ainsi nos yeux vers Yahvé notre Dieu, tant qu'il nous prenne en pitié.
Le psaume 123 (122 selon la numérotation gréco-latine) est un "Cantique des montées" (appelés aussi cantiques des degrés) qui date sans doute des temps qui suivirent le retour de l'Exil ou de l'époque de Néthémie, quand la communauté renaissante était en butte au mépris et aux attaques des païens (Cf. Ne 2 19; 3 36).
Dans la liturgie des Heures, le psaume 122 est psalmodié aux Vêpres le lundi de la troisième semaine (III).
Dans la liturgie des Messes dominicales et des fêtes, le psaume 122 est chanté le 14ième Dimanche du temps ordinaire de l’année B.
Psaume 124 (123) - "Le sauveur d'Israël" : Ps 124, 1-3 : Cantique des montées. De David. Sans Yahvé qui était pour nous à Israël de le dire sans Yahvé qui était pour nous quand on sauta sur nous, alors ils nous avalaient tout vifs dans le feu de leur colère.
Le psaume 124 (123 selon la numérotation greco-latine), attribué au roi David est un "Cantique des montées" qui est une action de grâces pour les épreuves surmontées, décrites sous les images traditionnelles : fauves, inondations, pièges.
Dans la liturgie des Heures, le psaume 123 est psalmodié aux Vêpres du lundi de la troisième semaine (III).
Psaume 125 (124) - "Dieu protège les siens" : Ps 125, 1-2 : Cantique des montées. Qui s'appuie sur Yahvé ressemble au mont Sion rien ne l'ébranle, il est stable pour toujours. Jérusalem ! Les montagnes l'entourent, ainsi Yahvé entoure son peuple dès maintenant et pour toujours.
Le psaume 125 (124 selon la numérotation gréco-latine) fait partie des "Cantiques des montées" et témoigne de la confiance en Dieu.
Dans la liturgie des Heures, le psaume 124 est psalmodié aux Vêpres du lundi de la troisième semaine (III).
Psaume 126 (125) - "Chant de retour" : Ps 126, 1-2 : Cantique des montées. Quand Yahvé ramena les captifs de Sion, nous étions comme en rêve; alors notre bouche s'emplit de rire et nos lèvres de chansons. Alors on disait chez les païens : Merveilles que fit pour eux Yahvé !
Le psaume 126 (125 selon la numérotation gréco-latine) est un "Cantique des montées" qui s'adresse aux rapatriés aux prises avec les difficultés de la restauration (Cf. Ne 5). Le retour de l'exil de Babylone préfigure l'avènement de l'ère messianique.
Chant d'allégresse qui remercie Dieu pour le retour de l'exil, le psaume 125 expose sous une forme très simple et très populaire une grande vérité évangélique : la béatitude de ceux qui pleurent, la fécondité du sacrifice.
« Heureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez » (Luc 6, 21b).
La liturgie emploie ce psaume aux Vêpres des Apôtres, que Jésus a souvent comparé aux ouvriers de la moisson. Dans la liturgie des Messes dominicales et des fêtes, le psaume 125 est chanté le 30ième Dimanche du temps ordinaire de l’année B, le 2ième Dimanche de l’Avent de l’année C et le 5ième Dimanche de Carême de l’année C. Dans la liturgie des Heures, le psaume 125 est psalmodié aux Vêpres du mercredi de la troisième semaine (III).
Psaume 127 (126) - "L'abandon à la Providence" : Ps 127, 1 : Cantique des montées. De Salomon. Si Yahvé ne bâtit la maison, en vain peinent les bâtisseurs; si Yahvé ne garde la ville, en vain la garde veille.
Le psaume 127 (126 selon la numérotation gréco-latine), attribué à Salomon est un "Cantique des montées" qui nous rappelle que le labeur de l'homme est voué à l'échec si Dieu ne le féconde; pain quotidien et descendance sont des dons de Dieu !
Dans la liturgie des Heures, le psaume 127 est psalmodié aux Vêpres le mercredi de la troisième semaine (III).
Psaume 128 (127) - "Bénédiction sur le fidèle" : Ps 128, 1 : Cantique des montées. Heureux tous ceux qui craignent Yahvé et marchent dans ses voies !
Le psaume 128 (127 selon la numérotation gréco-latine) est un "Cantique des montées" qui célèbre le bonheur domestique que Dieu accorde au juste, selon la doctrine des sages sur la rétribution temporelle.
Le Psaume 127 n'est pas autre chose qu'un petit tableau de la fécondité d'une famille juive récompensée ici-bas de sa fidélité envers Dieu. Il vaut aussi bien pour une famille chrétienne, féconde et unie : c'est pourquoi ce psaume a fourni l'Introït, le Graduel, et la Communion de la Messe de Mariage. Mais Jésus a établi un repas de famille, l'Eucharistie, qui est aussi le banquet de l'Eglise (remarquer comme, d'une simple famille la perspective de notre psaume se porte jusque sur Israël). On chante donc le psaume 127 aux Vêpres du Saint-Sacrement sous cette antienne, qui modifie légèrement le verset 3 : « Que les fils de l'Eglise soient comme des plants d'olivier autour de la table du Seigneur ». Ce psaume figure encore à l'office du Sacré-Cœur, sous une antienne empruntée à l'Evangile : « Venez à moi, vous tous qui êtes las et surchargés, et je vous soulagerai. Ainsi le psaume 127 se trouve évoquer la douceur de l'intimité avec le Christ.
Psaume 129 (128) - "Contre les ennemis de Sion" : Ps 129, 1-2 : Cantique des montées. Tant ils m'ont traqué dès ma jeunesse, à Israël de le dire tant ils m'ont traqué dès ma jeunesse, ils n'ont pas eu le dessus.
Le psaume 129 (128 selon la numérotation gréco-latine) est un "Cantique des montées" qui exprime la lamentation du juste frappé par les impies.
Dans la liturgie des Heures, le psaume 129 est psalmodié à l’office du milieu du jour le jeudi de la quatrième semaine (IV).
Psaume 130 (129) - "De profundis" : Ps 130, 1-2 : Cantique des montées. Des profondeurs je crie vers toi, Yahvé : Seigneur, écoute mon appel. Que ton oreille se fasse attentive à l'appel de ma prière !
Le psaume 130 (129 selon la numérotation gréco-latine) est un "Cantique des montées" qui fait partie des sept psaumes pénitentiels (Ps6; Ps31; Ps37; Ps50; Ps101; Ps129; Ps142) et qui est plus encore un psaume d'espérance ! La liturgie chrétienne des défunts en fait grand usage, non pas comme d'une lamentation mais comme une prière où s'exprime la confiance dans le Dieu rédempteur.
Dans la liturgie des Messes dominicales et des fêtes, le psaume 129 est chanté le 10ième Dimanche du temps ordinaire de l’année B, le 5ième Dimanche de Carême de l’année A et le 2 novembre pour la Messe des Défunts.
Dans la liturgie des Heures, le psaume 129 est psalmodié aux Vêpres du samedi de la quatrième semaine (IV) et le mercredi soir aux Complies.
Psaume 131 (130) - "L'esprit d'enfance" : Ps 131, 1 : Cantique des montées. De David. Yahvé, je n'ai pas le coeur fier, ni le regard hautain. Je n'ai pas pris un chemin de grandeurs ni de prodiges qui me dépassent.
Le psaume 131 (130 selon la numérotation greco-latine), attribué au roi David est un "Cantique des montées" qui exprime une âme en paix s'abandonnant à Dieu sans inquiétude ni ambition.
Dans la liturgie des Heures le psaume 130 est psalmodié à l'office des lectures du samedi de la première semaine (I) et aux Vêpres le mardi de la troisième semaine (III).
Dans la liturgie des Messes dominicales et des fêtes, le psaume 130 (131) est chanté le 31ième Dimanche du temps ordinaire de l’année A.
Psaume 132 (131) - "Pour l'anniversaire de la translation de l'arche" : Ps 132, 1-2 : Cantique des montées. Garde mémoire à David, Yahvé, de tout son labeur, du serment qu'il fit à Yahvé, de son voeu au Puissant de Jacob
Le psaume 132 (131 selon la numérotation greco-latine), attribué au roi David est un "Cantique des montées" qui correspond à un psaume messianique par ses versets 17 et 18. Les promesses faites par Dieu sont présentées comme la réponse divine à un serment prêté par David. Un processionnal aux versets 6 et + évoque l'invention et la translation de l'arche.
Dans la liturgie des Heures, le psaume 131 est psalmodié à l’office des lectures le samedi de la première semaine (I) et aux Vêpres du jeudi de la troisième semaine (III).
Dans la liturgie des Messes dominicales et des fêtes, le psaume 131 est chanté pour la fête de l'Assomption.
Psaume 133 (132) - "La vie fraternelle" : Ps 133, 1 : Cantique des montées. De David. Voyez ! Qu'il est bon, qu'il est doux d'habiter en frères tous ensemble !
Le psaume 133 (132 selon la numérotation gréco-latine), attribué au roi David est un "Cantique des montées" qui correspond aux liens fraternels qui unissent, dans le Temple et la Ville Sainte, les Prêtres et les Lévites.
Dans la liturgie des Heures, le psaume 132 est psalmodié le vendredi de la quatrième semaine(IV) à l’office du milieu du jour.
Psaume 134 (133) - "Pour la fête de nuit" : Ps 134, 1-2 : Cantique des montées. Allons ! Bénissez Yahvé, tous les serviteurs de Yahvé, officiant dans la maison de Yahvé, dans les parvis de la maison de notre Dieu. Dans les nuits levez vos mains vers le sanctuaire, et bénissez Yahvé.
Le psaume 134 (133 selon la numérotation gréco-latine) est une courte doxologie invitant à la prière et à la louange incessantes de jour et de nuit. C'est le dernier "Cantique des montées" qui correspond à un appel à la prière ou dialogue liturgique entre les ministres du Temple et les pèlerins, peut-être au cours d'une cérémonie nocturne inaugurant la fête des Tentes (Cf. Ex 23 14 et +).
Le psaume 133 termine la suite des quinze psaumes de pèlerinage. En quittant le Temple, les pèlerins saluent les lévites qui continueront à louer Dieu jour et nuit, et les lévites répondent par une bénédiction. Quand nous cessons notre prière, au moment du sommeil, nous savons que la louange de Dieu ne cessera pas : qu'elle soit assurée par l'office nocturne des ordres contemplatifs, ou qu'elle reprenne au même moment avec le lever du soleil sur l'autre hémisphère.
Dans la liturgie des Heures, le psaume 133 est psalmodié aux Complies le samedi.
Psaume 135 (134) - "Hymne de louange" : Ps 135, 1-2 : Alléluia ! Louez le nom de Yahvé, louez, serviteurs de Yahvé, officiant dans la maison de Yahvé, dans les parvis de la maison de notre Dieu.
Le psaume 135 (134 selon la numérotation gréco-latine) est un chant de louange qui est entièrement fait de réminiscences ou d'emprunts aux Psaumes et autres textes.
Psaume 136 (135) - "Grande litanie d'action de grâces" : Ps 136, 1-3 : Alléluia ! Rendez grâce à Yahvé, car il est bon, car éternel est son amour ! Rendez grâce au Dieu des dieux, car éternel est son amour ! Rendez grâce au Seigneur des seigneurs, car éternel est son amour !
Le psaume 136 (135 selon la numérotation gréco-latine) est une litanie, appelée chez les Juifs : "Le grand Hallel" (cf. Daniel 3 52-90) et récitée pour la Pâque après le "petit Hallel" des Psaumes 113 à 118.
Dans la liturgie des Messes dominicales et des fêtes, le psaume 135 est récité lors de la Veillée Pascale en troisième lecture.
Psaume 137 (136) - "Chant de l'exilé" : Ps 137, 1-2 : Au bord des fleuves de Babylone nous étions assis et nous pleurions, nous souvenant de Sion; aux peupliers d'alentour nous avions pendu nos harpes.
Le psaume 137 (136 selon la numérotation gréco-latine) évoque le souvenir de la chute de Jérusalem en 587 et de l'exil à Babylone.
Dans la liturgie des Messes dominicales et des fêtes, le psaume 137 est chanté le 4ième Dimanche de Carême de l’année B.
Psaume 138 (137) - "Hymne d'action de grâces" : Ps 138, 1-2 : De David. Je te rends grâce, Yahvé, de tout mon coeur, tu as entendu les paroles de ma bouche. Je te chante en présence des anges, je me prosterne vers ton temple sacré. Je rends grâce à ton nom pour ton amour et ta vérité; ta promesse a même surpassé ton renom.
Le psaume 138 (137 selon la numérotation latine) attribué au roi David est un Hymne d'action de grâces.
Dans la liturgie des Heures, le psaume 138 est psalmodié aux Vêpres du mardi de la quatrième semaine (IV).
Dans la liturgie des Messes dominicales et des fêtes, le psaume 138 est chanté le 21ième Dimanche du temps ordinaire de l’année A et les 5ième et 17ième Dimanche du temps ordinaire de l’année C.
Psaume 139 (138) - "Hommage à Celui qui sait tout" : Ps 139, 1-3 : Du maître de chant. De David. Psaume. Yahvé, tu me sondes et me connais; que je me lève ou m'assoie, tu le sais, tu perces de loin mes pensées; que je marche ou me couche, tu le sens, mes chemins te sont tous familiers.
Le psaume 139 (138 selon la numérotation greco-latine) attribué au roi David est une Prière d’émerveillement : rien n’échappe à la bonté du Père. Il nous entoure de sa prévenance, nous protège et nous conduit jusqu’à lui. Cette méditation sur l'omniscience divine est à comparer à celle de Job (cf. Jb 7 17-20), où s'exprime la crainte de l'homme sous le regard de Dieu.
Dans la liturgie des Heures, le psaume 138 est psalmodié aux Vêpres du mercredi de la quatrième semaine (IV).
Dans la liturgie des Messes dominicales et des fêtes, le psaume 138 est chanté pour la fête de Saint Jean-Baptiste.
Psaume 140 (139) - "Contre les méchants" : Ps 140, 1-4 : Du maître de chant. Psaume. De David. Délivre-moi, Yahvé, des mauvaises gens, contre l'homme de violence défends-moi, ceux dont le coeur médite le mal, qui tout le jour hébergent la guerre, qui aiguisent leur langue ainsi qu'un serpent, un venin de vipère sous la lèvre.
Le psaume 140 (139 selon la numérotation greco-latine) est attribué au roi David.
Dans la liturgie des Heures, le psaume 139 est psalmodié aux Vêpres du samedi de la quatrième semaine (IV).
Psaume 141 (140) - "Contre l'entraînement du mal" : Ps 141, 1-2 : Psaume. De David. Yahvé, je t'appelle, accours vers moi, écoute ma voix qui t'appelle; que monte ma prière, en encens devant ta face, les mains que j'élève, en offrande du soir !
Le psaume 141 (140 selon la numérotation latine) est attribué au roi David.
Dans la liturgie des Heures, le psaume 141 est psalmodié aux Vêpres du samedi de la première semaine (I).
Psaume 142 (141) - "Prière d'un persécuté" : Ps 142, 1-4 : Poème. De David. Quand il était dans la caverne. Prière. À Yahvé mon cri ! J'implore. À Yahvé mon cri ! Je supplie. Je déverse devant lui ma plainte, ma détresse, je la mets devant lui, alors que le souffle me manque; mais toi, tu connais mon sentier. Sur le chemin où je vais ils m'ont caché un piège.
Le psaume 142 (141 selon la numérotation latine), attribué au roi David est une complainte individuelle, la plainte et la prière d'un abandonné, qui sera appliquée au Christ souffrant.
Dans la liturgie des Heures, le psaume 142 est psalmodié aux Vêpres du samedi de la première semaine (I).
Psaume 143 (142) - "Humble supplication" : Ps 143, 1-2 : Psaume. De David. Yahvé, écoute ma prière, prête l'oreille à mes supplications, en ta fidélité réponds-moi, en ta justice; n'entre pas en jugement avec ton serviteur, nul vivant n'est justifié devant toi.
Le psaume 143 (142 selon la numérotation latine) attribué au roi David fait partie des sept psaumes pénitentiels (Ps6; Ps31; Ps37; Ps50; Ps101; Ps129; Ps142). Ce psaume 142 (143) est une prière de demande : une « Plainte et une Prière dans l'angoisse »
Psaume 144 (143) - "Hymne pour la guerre et la victoire" : Ps 144, 1-2 : De David. Béni soit Yahvé mon rocher, qui instruit mes mains au combat et mes doigts pour la bataille, mon amour et ma forteresse, ma citadelle et mon libérateur, mon bouclier, en lui je m'abrite, il range les peuples sous moi.
Le psaume 144 (143 selon la numérotation latine) attribué au roi David est dans sa première partie, des versets 1 à 11, un abrégé de liturgie royale qui s'inspire du Psaume 18, et dans sa deuxième partie plus originale, des versets 12 à 15, décrit la prospérité messianique.
Dans la liturgie des Heures, le psaume 144 est psalmodié aux Vêpres du jeudi de la quatrième semaine (IV).
Psaume 145 (144) - "Louange au Roi Yahvé" : Ps 145, 1-3 : Louange. De David. Je t'exalte, ô Roi mon Dieu, je bénis ton nom toujours et à jamais; je veux te bénir chaque jour, je louerai ton nom toujours et à jamais; grand est Yahvé et louable hautement, à sa grandeur point de mesure.
Le psaume 145 (144 selon la numérotation greco-latine) attribué au roi David est un psaume "alphabétique" qui emprunte des éléments à plusieurs autres Psaumes.
Dans la liturgie des Heures, le psaume 145 est psalmodié à l’office des lectures le dimanche de la troisième semaine (III) et aux Vêpres du vendredi de la quatrième semaine (IV).
Dans la liturgie des Messes dominicales et des fêtes, le psaume 145 est chanté les 14ième, 18ième et 25 ième Dimanche du temps ordinaire de l’année A, le 31ième Dimanche du temps ordinaire et le 5ième Dimance de Pâques de l’année C.
Psaume 146 (145) - "Hymne au Dieu secourable" : Ps 146, 1-2 : Alléluia ! Loue Yahvé, mon âme ! Je veux louer Yahvé tant que je vis, je veux jouer pour mon Dieu tant que je dure.
Le psaume 146 (145 selon la numérotation latine : Septante + Vulgate) attribué aux prophètes Aggée et Zacharie, inaugure un troisième Hallel (psaume 146-150) récité le matin par les Juifs.
Dans la liturgie des Heures, le psaume 146 est psalmodié aux Laudes du jeudi de la quatrième semaine (IV).
Dans la liturgie des Messes dominicales et des fêtes, le psaume 146 est chanté le 4ième Dimanche du temps ordinaire et le 3ième Dimanche de l’Avent de l’année A, les 23ième et 32ième Dimanche du temps ordinaire de l'année B et le 26ième Dimanche du temps ordinaire de l'année C.
Psaume 147 (146-147) - "Hymne au Tout-Puissant" : Ps 147, 1 : Alléluia ! Louez Yahvé il est bon de chanter, notre Dieu douce est la louange.
Le psaume 147 (146 et 147 selon la numérotation gréco-latine) est coupé en deux au verset 12 par plusieurs versions dont la Vulgate, mais il forme une unité en hébreux. Le poète célèbre en Yahvé le libérateur d'Israël, le Créateur, l'ami des "pauvres".
La Vulgate a en effet séparé ce psaume du précédent, qui ne fait qu'un avec lui dans l'Hébreu. Cette division est tout à fait logique.
Notre Psaume 146 est une invitation générale à la louange pour la Providence qui veille sur toutes les créatures.
Le Psaume 147 s'adresse spécialement à Jérusalem pour qu'elle remercie Dieu de tous les bienfaits ("Lauda Jérusalem") dont il l'a spécialement comblée. Jérusalem est le lieu de toute bénédiction. On y est en paix (Jérusalem signifie vision de paix) parce que c'est une ville forte, à l’abri de toute incursion ennemie. On y est nourri par Dieu même d'un froment choisi, qui rappelle l'antique bienfait de la manne (partout où la Bible parle de la manne elle la compare à du givre ou à de la neige). Mais le plus grand trésor de Jérusalem, c'est la Parole de Dieu, c'est l'Esprit de Dieu, pareil au souffle tiède qui ranime la nature au printemps. La Parole de Dieu, créatrice et nourrissante, devient, à la fin du psaume la parole révélée, la fois loi et doctrine, qui fait entrer le fidèle dans l'intimité divine en lui permettant de vivre selon sa volonté clairement connue.
Psaume 148 - "Louange cosmique" : Ps 148, 1-2 : Alléluia ! Louez Yahvé depuis les cieux, louez-le dans les hauteurs, louez-le, tous ses anges, louez-le, toutes ses armées !
Dans le Psaume 148, le ciel, la terre et toute la création sont convoqués pour célébrer Yahvé, restaurateur du peuple élu. Ce psaume esr récité chaque matin par les Juifs.
Dans la liturgie des Heures, le psaume 148 est psalmodié aux Laudes du dimanche de la troisième semaine (III).
Psaume 149 - "Chant triomphal" : Ps 149, 1-3 : Alléluia ! Chantez à Yahvé un chant nouveau sa louange dans l'assemblée des siens ! Joie pour Israël en son auteur, pour les fils de Sion, allégresse en leur roi, louange à son nom par la danse, pour lui, jeu de harpe et de tambour !
Le Psaume 149 est un hymne national d'époque hellénistique qui envisage l'avenir eschatologique (cf. Is 61 2) et fait d'Israël l'instrument de la justice divine. Vous trouverez ci-dessous la méditation de Saint Jean-Paul II « Des mains accordées à la voix » sur le Psaume 149.
Dans la liturgie des Heures, le psaume 149 est psalmodié aux Laudes du dimanche de la première semaine (I).
Psaume 150 - "Doxologie finale" : Ps 150, 1-2 : Alléluia ! Louez Dieu en son sanctuaire, louez-le au firmament de sa puissance, louez-le en ses oeuvres de vaillance, louez-le en toute sa grandeur !
Le Psaume 150 est une doxologie plus développée que celles qui terminent les quatre premiers livres du Psautier (Psaumes 41; 72; 89 et 106). Cette doxologie finale invite toutes les musiques et tous les êtres vivants à la louange de Yahvé.
Les 150 Psaumes en latin et dans plusieurs traductions françaises avec des commentaires :