« Sauvez-moi, ô Dieu, car les eaux sont entrées jusqu'à mon âme »
« Salvum me fac, Deus, quoniam intraverunt aquæ usque ad animam meam »
Le Psaume 68, selon le contentement de plusieurs Pères et des meilleurs Interprètes, a été composé par David, dans la vue de la Passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ, de l'établissement de la Sainte Église Catholique et de la ruine des Juifs ; ce qui est le vrai sens littéral de ce Psaume, selon que les Saints Apôtres l’ont eux-mêmes expliqué en divers endroits. C'est pourquoi on ne croit point devoir s'arrêter au sentiment de Theodoret, qui l'a expliqué de la captivité de Babylone : quoi que l'on puisse aussi l'entendre fort bien des Justes qui sont affligés et persécutés, surtout pour la Piété, puisqu'ils sont les Membres de Jésus-Christ, et que la Voix du Chef est Celle des Membres. Cette Prière plaintive au sein d'une profonde détresse se divise en trois parties : horribles souffrances du héros du poème (versets 2-19) ; anathèmes contre les cruels ennemis qui les causent (versets 20-29) ; certitude d'une prochaine Délivrance et promesse d'Actions de Grâces (versets 30-37). Ce Psaume LXVIII est Messianique à un très haut degré, il prédit les Souffrances de Notre-Seigneur Jésus-Christ dans sa Passion, et est le pendant, en même temps que le complément, du Psaume XXI ; aussi est-il, avec ce dernier, celui qui est le plus fréquemment cité dans le Nouveau Testament.
Le Psaume LXVIII en latin « Salvum me fac, Deus, quoniam intraverunt aquæ usque ad animam meam » (Vulgate) :
Ps. LXVIII, 1 : In finem, pro iis qui commutabuntur, David.
Ps. LXVIII, 2 : Salvum me fac, Deus, quoniam intraverunt aquæ usque ad animam meam.
Ps. LXVIII, 3 : Infixus sum in limo profundi, et non est substantia. Veni in altitudinem maris, et tempestas demersit me.
Ps. LXVIII, 4 : Laboravi clamans, raucæ factæ sunt fauces meæ ; defecerunt oculi mei, dum spero in Deum meum.
Ps. LXVIII, 5 : Multiplicati sunt super capillos capitis mei qui oderunt me gratis. Confortati sunt qui persecuti sunt me, inimici mei injuste ; quæ non rapui, tunc exsolvebam.
Ps. LXVIII, 6 : Deus, tu scis insipientiam meam, et delicta mea a te non sunt abscondita.
Ps. LXVIII, 7 : Non erubescant in me qui expectant te, Domine, Domine virtutum. Non confundantur super me qui quærunt te, Deus Israel.
Ps. LXVIII, 8 : Quoniam propter te sustinui opprobrium ; operuit confusio faciem meam.
Ps. LXVIII, 9 : Extraneus factus sum fratribus meis, et peregrinus filiis matris meæ.
Ps. LXVIII, 10 : Quoniam zelus domus tuæ comedit me, et opprobria exprobrantium tibi ceciderunt super me.
Ps. LXVIII, 11 : Et operui in jejunio animam meam, et factum est in opprobrium mihi.
Ps. LXVIII, 12 : Et posui vestimentum meum cilicium, et factus sum illis in parabolam.
Ps. LXVIII, 13 : Adversum me loquebantur qui sedebant in porta, et in me psallebant qui bibebant vinum.
Ps. LXVIII, 14 : Ego vero orationem meam ad te, Domine. Tempus beneplaciti, Deus, in multitudine misericordiæ tuæ ; exaudi me in veritate salutis tuæ.
Ps. LXVIII, 15 : Eripe me de luto, ut non infigar ; libera me ab iis qui oderunt me, et de profundis aquarum.
Ps. LXVIII, 16 : Non me demergat tempestas aquæ ; neque absorbeat me profundum ; neque urgeat super me puteus os suum.
Ps. LXVIII, 17 : Exaudi me, Domine, quoniam benigna est misericordia tua ; secundum multitudinem miserationum tuarum respice in me.
Ps. LXVIII, 18 : Et ne avertas faciem tuam a puero tuo ; quoniam tribulor, velociter exaudi me.
Ps. LXVIII, 19 : Intende animæ meæ, et libera eam ; propter inimicos meos eripe me.
Ps. LXVIII, 20 : Tu scis improperium meum, et confusionem meam, et reverentiam meam.
Ps. LXVIII, 21 : In conspectu tuo sunt omnes qui tribulant me. Improperium expectavit cor meum et miseriam ; et sustinui qui simul contristaretur, et non fuit ; et qui consolaretur, et non inveni.
Ps. LXVIII, 22 : Et dederunt in escam meam fel, et in siti mea potaverunt me aceto.
Ps. LXVIII, 23 : Fiat mensa eorum coram ipsis in laqueum, et in retributiones, et in scandalum.
Ps. LXVIII, 24 : Obscurentur oculi eorum, ne videant, et dorsum eorum semper incurva.
Ps. LXVIII, 25 : Effunde super eos iram tuam, et furor iræ tuæ comprehendat eos.
Ps. LXVIII, 26 : Fiat habitatio eorum deserta, et in tabernaculis eorum non sit qui inhabitet ;
Ps. LXVIII, 27 : Quoniam quem tu percussisti persecuti sunt, et super dolorem vulnerum meorum addiderunt.
Ps. LXVIII, 28 : Appone iniquitatem super iniquitatem eorum, et non intrent in justitiam tuam.
Ps. LXVIII, 29 : Deleantur de libro viventium, et cum justis non scribantur.
Ps. LXVIII, 30 : Ego sum pauper et dolens ; salus tua, Deus, suscepit me.
Ps. LXVIII, 31 : Laudabo nomen Dei cum cantico, et magnificabo eum in laude ;
Ps. LXVIII, 32 : Et placebit Deo super vitulum novellum, cornua producentem et ungulas.
Ps. LXVIII, 33 : Videant pauperes, et lætentur. Quærite Deum, et vivet anima vestra ;
Ps. LXVIII, 34 : Quoniam exaudivit pauperes Dominus, et vinctos suos non despexit.
Ps. LXVIII, 35 : Laudent illum cæli et terra, mare, et omnia reptilia in eis.
Ps. LXVIII, 36 : Quoniam Deus salvam faciet Sion, et ædificabuntur civitates Juda. Et inhabitabunt ibi, et hereditate acquirent eam.
Ps. LXVIII, 37 : Et semen servorum ejus possidebit eam, et qui diligunt nomen ejus habitabunt in ea.
Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto sicut erat in principio et nunc et semper et in sæcula sæculorum. Amen.
Le Psaume 68 en français « Sauvez-moi, ô Dieu, car les eaux sont entrées jusqu'à mon âme » (Vulgate) :
Ps 68, 1 : Pour la fin, pour ceux qui seront changés, Psaume de David.
Ps 68, 2 : Sauvez-moi, ô Dieu, car les eaux sont entrées jusqu'à mon âme.
Ps 68, 3 : Je suis enfoncé dans une boue profonde, où il n'y a pas de consistance. Je suis descendu au fond de la mer, et la tempête m'a submergé.
Ps 68, 4 : Je me suis fatigué à crier, ma gorge en a été enrouée ; mes yeux se sont épuisés, tandis que j'attends mon Dieu.
Ps 68, 5 : Ils sont devenus plus nombreux que les cheveux de ma tête, ceux qui me haïssent sans cause. Ils sont devenus forts, ceux qui me persécutent, mes ennemis pleins d'injustice ; j'ai dû payer ce que je n'avais pas pris.
Ps 68, 6 : Ô Dieu, Vous connaissez ma folie, et mes péchés ne Vous sont point cachés.
Ps 68, 7 : Que ceux qui espèrent en Vous ne rougissent pas à cause de moi, Seigneur, Seigneur des armées. Qu'ils ne soient pas confondus à mon sujet, ceux qui Vous cherchent, ô Dieu d'Israël.
Ps 68, 8 : Car c'est à cause de Vous que j'ai souffert l'opprobre, que la confusion a couvert mon visage.
Ps 68, 9 : Je suis devenu un étranger pour mes frères, et un inconnu pour les fils de ma mère.
Ps 68, 10 : Car le zèle de votre Maison m'a dévoré, et les outrages de ceux qui Vous insultaient sont tombés sur moi.
Ps 68, 11 : J'ai affligé mon âme par le jeûne, et l'on m'en a fait un sujet d'opprobre.
Ps 68, 12 : J'ai pris pour vêtement un cilice, et je suis devenu leur fable.
Ps 68, 13 : Ceux qui étaient assis à la porte parlaient contre moi, et ceux qui buvaient du vin me raillaient par leurs chansons.
Ps 68, 14 : Mais moi je Vous adresse, Seigneur, ma prière. Voici le temps favorable, ô Dieu, selon la grandeur de votre Miséricorde ; exaucez-moi selon la Vérité de Vos promesses de Salut.
Ps 68, 15 : Retirez-moi de la boue, afin que je n'y enfonce pas ; délivrez-moi de ceux qui me haïssent et des eaux profondes.
Ps 68, 16 : Que les flots en fureur ne me submergent point ; que l'abime ne m'engloutisse pas, et que le puits ne ferme pas sa bouche sur moi.
Ps 68, 17 : Exaucez-moi, Seigneur, car votre Miséricorde est toute suave ; regardez-moi selon l'abondance de vos Bontés.
Ps 68, 18 : Et ne détournez pas votre Visage de Votre serviteur ; parce que je suis dans l'angoisse, exaucez-moi promptement.
Ps 68, 19 : Soyez attentif sur mon âme, et délivrez-la ; sauvez-moi à cause de mes ennemis.
Ps 68, 20 : Vous connaissez mon opprobre, et ma confusion, et ma honte.
Ps 68, 21 : Tous ceux qui me persécutent sont devant Vous. Mon cœur s'attend à l'insulte et à la misère ; et j'ai attendu que quelqu'un s'attristât avec moi, mais nul ne l'a fait ; et que quelqu'un me consolât, mais je n'ai trouvé personne.
Ps 68, 22 : Et ils m'ont donné du fiel pour nourriture, et dans ma soif ils m'ont abreuvé de vinaigre.
Ps 68, 23 : Que leur table soit devant eux comme un filet, un juste châtiment et une pierre de scandale.
Ps 68, 24 : Que leurs yeux soient obscurcis, pour qu'ils cessent de voir, et courbez à jamais leur dos.
Ps 68, 25 : Déversez sur eux Votre colère, et que la fureur de Votre courroux les saisisse.
Ps 68, 26 : Que leur demeure devienne déserte,
Ps 68, 27 : Et qu'il n'y ait personne qui habite dans leurs tentes ; parce qu'ils ont persécuté celui que Vous avez frappé, et qu'ils ont ajouté à la douleur de mes blessures.
Ps 68, 28 : Ajoutez l'iniquité à leur iniquité, et qu'ils n'entrent pas dans Votre justice.
Ps 68, 29 : Qu'ils soient effacés du Livre des Vivants, et qu'ils ne soient point inscrits avec les Justes.
Ps 68, 30 : Pour moi, je suis pauvre et dans la douleur ; votre Salut, ô Dieu, m'a relevé.
Ps 68, 31 : Je louerai le Nom de Dieu par des cantiques, et je Le glorifierai par des louanges ;
Ps 68, 32 : Et ce sera plus agréable à Dieu que le jeune veau, à qui poussent les cornes et les ongles.
Ps 68, 33 : Que les pauvres Le voient et se réjouissent. Cherchez Dieu, et votre âme vivra ;
Ps 68, 34 : Car le Seigneur a exaucé les pauvres, et Il n'a pas méprisé Ses captifs.
Ps 68, 35 : Que les cieux et la terre Le louent ; la mer, et tout ce qui s'y meut.
Ps 68, 36 : Car Dieu sauvera Sion, et les villes de Juda seront bâties. Ils y habiteront, et ils l'acquerront en héritage.
Ps 68, 37 : Et la race de Ses serviteurs la possédera, et ceux qui aiment son Nom y habiteront.
Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, et maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
Le Psaume 68 « Sauve-moi, mon Dieu, je me noie dans un abîme de douleur » mis en quatrains de 32 syllabes (Bible de Vence de 1738) :
Ps 68, 1 : Pour la fin, pour ceux qui seront changés, Psaume de David.
Ps 68, 2 : Sauve-moi, mon Dieu ; je me noie
Dans un abîme de douleur ;
Et les eaux dont je suis la proie
Arrivent jusques à mon cœur.
Ps 68, 3 : Les bords fangeux des mers profondes
Se sont dérobés à mes pas ;
Et la haute mer, sous ses ondes,
Me précipite avec fracas.
Ps 68, 4 : Mes forces à crier s'épuisent,
Mon gosier en est tout de feu ;
Et mes yeux se désorganisent,
Levés dans l'espoir de mon Dieu.
Ps 68, 5 : Mes ennemis se multiplient ;
J'ai moins de cheveux à mon front ;
Et leurs fureurs se fortifient
Par l'injustice de l'affront.
Sans cause, on les vit me reprendre ;
Sans sujet, ils m'ont poursuivi ;
Et bientôt il m'a fallu rendre
Ce que je n'avais pas ravi.
Ps 68, 6 : Ô Dieu, Tu connais ma folie,
Et mes erreurs et mes péchés ;
Ma carrière s'en est remplie,
Mais aucuns ne Te sont cachés.
Ps 68, 7 : Qu'en moi Tes amis ne rougissent,
Ô de Jacob Maître Éternel ;
Qu'à me voir ils ne s'attiédissent,
Ô Dieu des bandes d'Israël ;
Ps 68, 8 : Car, dans l'intérêt de ta Gloire,
J'ai tout bravé, j'ai tout souffert,
Épuisant un affreux déboire,
Et le front de honte couvert.
Ps 68, 9 : Parmi les miens, je cherche un frère,
Étranger à tous devenu ;
Au milieu des fils de ma mère,
Je passe pour un inconnu ;
Ps 68, 10 : Et c'est parce que me dévore
Le Saint zèle de la Maison.
Chacun de Ta haine m'abhorre,
Me trahit de Ta trahison.
Ps 68, 11 : Par le jeûne affligeant mon âme,
Je me retire humilié ;
C'est le sujet du nouveau blâme
D'un persécuteur sans pitié.
Ps 68, 12 : Et je me revêts du cilice
De mon extrême affliction ;
Et de leur insolent caprice
Je deviens la dérision.
Ps 68, 13 : Aux portes, du haut de leurs sièges,
Les magistrats m'ont molesté ;
Et, dans leurs chansons sacrilèges,
De vils buveurs m'ont insulté.
Ps 68, 14 : Moi, je T'adressais ma prière
Dans l'amertume de mon cœur ;
J'implorais Ta bonté première,
Et je Te disais, ô Seigneur :
Voici le temps de Ta clémence,
Celui, mon Dieu, qui Te complut ;
Acquitte, avec magnificence,
Les promesses de ton Salut.
Ps 68, 15 : Tire-moi des bourbiers immondes
Où la haine va m'enfoncer,
Et du sein de ces eaux profondes
Que je ne saurais traverser.
Ps 68, 16 : Qu'ils n'absorbent pas leur victime,
Ces flots qui me glacent d'effroi ;
Et que le gouffre de l'abîme
Ne se referme pas sur moi.
Ps 68, 17 : Exauce-moi dans Ta clémence ;
Sur moi, jette les yeux, Seigneur ;
Et répands, avec abondance,
Les richesses de Ta douceur.
Ps 68, 18 : Ne détourne pas ton Visage
Des ennuis de Ton serviteur ;
Et, sans plus différer, soulage
Mon insupportable douleur.
Ps 68, 19 : Observe et délivre mon âme ;
Sauve-moi de mes ennemis ;
Ta patience les enflamme,
Et vois ce qu'ils se sont permis.
Ps 68, 20 : De ma honte et de mon injure,
Ne sais-Tu pas quel est l'excès ?
Tout ce que d'opprobre j'endure,
La rougeur au front, Tu le sais.
Ps 68, 21 : Tu connais tous ceux qui dirigent
Les maux vers mon cœur éperdu ;
Cet opprobre dont ils l'affligent,
Mon cœur l'a lui-même attendu.
Qui donc avec moi se désole ?
En vain j'ai compté sur quelqu'un ;
En est-il un qui me console ?
Je cherche, et je n'en trouve aucun.
Ps 68, 22 : Que dis-je, hélas ! Ils me donnèrent
Du fiel pour apaiser ma faim
Et de vinaigre ils abreuvèrent
La soif qui dévorait mon sein.
Ps 68, 23 : Que leur table aussi leur dispense
Des pièges de trébuchement ;
Qu'ils y trouvent leur récompense,
Et leur pierre d'achoppement.
Ps 68, 24 : Que leurs prunelles s'obscurcissent,
Que leurs yeux ne puissent rien voir ;
Et qu'à jamais leurs reins fléchissent
Sous un tyrannique pouvoir.
Ps 68, 25 : Verse sur eux de Ta colère
Les inextinguibles brasiers ;
Et que Ta fureur délétère
Les enveloppe tout entiers.
Ps 68, 26 : Que leur demeure soit détruite
Jusque dans ses fondations ;
Et que plus personne n'habite
Soit leurs tentes, soit leurs maisons.
Ps 68, 27 : Car de celui que Ta main frappe
Ils se font les persécuteurs ;
Et, de peur que je ne T'échappe,
Ils ajoutent à mes douleurs.
Ps 68, 28 : Mets leurs iniquités Toi-même
Par-dessus leurs iniquités ;
Et de Ta justice suprême
Repousse-les, déshérités.
Ps 68, 29 : Qu'ils soient effacés de ce Livre
Où tous les Vivants sont inscrits ;
Déclarés indignes de vivre,
Et du sein des Justes proscrits.
Ps 68, 30 : Pour moi, je suis dans l'indigence,
Mais Ta main me relèvera ;
Je suis, ô Dieu, dans la souffrance ;
Mais Ton secours me sauvera.
Ps 68, 31 : Et je louerai, dans un cantique,
Le Nom Sacré de l'Éternel ;
Et ma louange magnifique
Rendra Grâce au Dieu d'Israël ;
Ps 68, 32 : Plus agréable sacrifice
A Dieu, le Maître des troupeaux,
Que l'offrande d'une génisse,
Ou celle de jeunes taureaux.
Ps 68, 33 : Faites éclater votre joie,
Pauvres, qui voyez mon bonheur ;
De Dieu cherchez, suivez la Voie,
Vous vivrez de la paix du cœur.
Ps 68, 34 : Il entend qui de vous L'appelle ;
Il ne méprise pas les Siens ;
Et, dans Ses promesses fidèle,
De Ses captifs rompt les liens.
Ps 68, 35 : Qu'ensemble désormais Le louent,
Le ciel, et la terre, et les mers ;
Et que leurs habitants avouent
Qu'Il est l'Espoir de l'univers.
Ps 68, 36 : Il sauvera Sion, la Sainte ;
Et, de Sa main, rebâtira
La vaste et formidable enceinte
Des citadelles de Juda,
Qui rentrera dans son partage,
Sous les auspices de la paix,
Comme dans son propre héritage,
Pour y demeurer à jamais.
Ps 68, 37 : Des enfants de tous Ses fidèles,
Il viendra couronner l'Amour,
Dans ces heureuses citadelles
Qu'ils possèderont sans retour.
Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, et maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
Le Psaume 68 « Sauve-moi, mon Dieu : les eaux montent jusqu'à ma gorge ! » (AELF) :
Ps 68, 1 : Pour la fin, pour ceux qui seront changés, Psaume de David.
Ps 68, 2 : Sauve-moi, mon Dieu : les eaux montent jusqu'à ma gorge !
Ps 68, 3 : J'enfonce dans la vase du gouffre, rien qui me retienne ; je descends dans l'abîme des eaux, le flot m'engloutit.
Ps 68, 4 : Je m'épuise à crier, ma gorge brûle. Mes yeux se sont usés d'attendre mon Dieu.
Ps 68, 5 : Plus abondants que les cheveux de ma tête, ceux qui m'en veulent sans raison ; ils sont nombreux, mes détracteurs, à me haïr injustement. Moi qui n'ai rien volé, que devrai-je rendre ?
Ps 68, 6 : Dieu, Tu connais ma folie, mes fautes sont à nu devant Toi.
Ps 68, 7 : Qu'ils n'aient pas honte pour moi, ceux qui T'espèrent, Seigneur, Dieu de l'univers ; qu'ils ne rougissent pas de moi, ceux qui Te cherchent, Dieu d'Israël !
Ps 68, 8 : C'est pour Toi que j'endure l'insulte, que la honte me couvre le visage :
Ps 68, 9 : Je suis un étranger pour mes frères, un inconnu pour les fils de ma mère.
Ps 68, 10 : L'amour de ta Maison m'a perdu ; on T'insulte, et l'insulte retombe sur moi.
Ps 68, 11 : Si je pleure et m'impose un jeûne, je reçois des insultes ;
Ps 68, 12 : Si je revêts un habit de pénitence, je deviens la fable des gens :
Ps 68, 13 : On parle de moi sur les places, les buveurs de vin me chansonnent.
Ps 68, 14 : Et moi, je Te prie, Seigneur : c'est l'heure de ta Grâce ; dans Ton grand Amour, Dieu, réponds-moi, par Ta vérité Sauve-moi.
Ps 68, 15 : Tire-moi de la boue, sinon je m'enfonce : que j'échappe à ceux qui me haïssent, à l'abîme des eaux.
Ps 68, 16 : Que les flots ne me submergent pas, que le gouffre ne m'avale, que la gueule du puits ne se ferme pas sur moi.
Ps 68, 17 : Réponds-moi, Seigneur, car Il est Bon, ton Amour ; dans ta grande Tendresse, regarde-moi.
Ps 68, 18 : Ne cache pas ton Visage à ton serviteur ; je suffoque : vite, réponds-moi.
Ps 68, 19 : Sois proche de moi, rachète-moi, paie ma rançon à l'ennemi.
Ps 68, 20 : Toi, Tu le sais, on m'insulte : je suis bafoué, déshonoré ; tous mes oppresseurs sont là, devant Toi.
Ps 68, 21 : L'insulte m'a broyé le cœur, le mal est incurable ; j'espérais un secours, mais en vain, des consolateurs, je n'en ai pas trouvé.
Ps 68, 22 : A mon pain, ils ont mêlé du poison ; quand j'avais soif, ils m'ont donné du vinaigre.
Ps 68, 23 : Que leur table devienne un piège, un guet-apens pour leurs convives !
Ps 68, 24 : Que leurs yeux aveuglés ne voient plus, qu'à tout instant les reins leur manquent !
Ps 68, 25 : Déverse sur eux Ta fureur, que le feu de Ta colère les saisisse,
Ps 68, 26 : Que leur camp devienne un désert, que nul n'habite sous leurs tentes !
Ps 68, 27 : Celui que Tu frappais, ils le pourchassent en comptant les coups qu'il reçoit.
Ps 68, 28 : Charge-les, faute sur faute ; qu'ils n'aient pas d'accès à Ta justice.
Ps 68, 29 : Qu'ils soient rayés du Livre de Vie, retranchés du nombre des Justes.
Ps 68, 30 : Et moi, humilié, meurtri, que ton Salut, Dieu, me redresse.
Ps 68, 31 : Et je louerai le Nom de Dieu par un cantique, je vais Le magnifier, Lui rendre Grâce.
Ps 68, 32 : Cela plaît au Seigneur plus qu'un taureau, plus qu'une bête ayant cornes et sabots.
Ps 68, 33 : Les pauvres l'ont vu, ils sont en fête : « Vie et joie, à vous qui cherchez Dieu ! »
Ps 68, 34 : Car le Seigneur écoute les humbles, il n'oublie pas les Siens emprisonnés.
Ps 68, 35 : Que le ciel et la terre Le célèbrent, les mers et tout leur peuplement !
Ps 68, 36 : Car Dieu viendra sauver Sion et rebâtir les villes de Juda. Il en fera une habitation, un héritage :
Ps 68, 37 : Patrimoine pour les descendants de Ses serviteurs, Demeure pour Ceux qui aiment son Nom.
Gloire au Père, au Fils, et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.
Le Psaume 68 est chanté le Quinzième Dimanche du Temps Ordinaire de l’année C dans le cycle trisannuel des Messes Dominicales Paul VI de Vatican II.
Le Psaume 68 « Sauve-moi, ô Dieu, car les eaux me sont entrées jusqu'à l'âme » (Bible de Jérusalem de 1998) :
Ps 68, 1 : Pour la fin, pour ceux qui seront changés, Psaume de David.
Ps 68, 2 : Sauve-moi, ô Dieu, car les eaux me sont entrées jusqu'à l'âme.
Ps 68, 3 : J'enfonce dans la bourbe du gouffre, et rien qui tienne ; je suis entré dans l'abîme des eaux et le flot me submerge.
Ps 68, 4 : Je m'épuise à crier, ma gorge brûle, mes yeux sont consumés d'attendre mon Dieu.
Ps 68, 5 : Plus nombreux que les cheveux de la tête, ceux qui me haïssent sans cause ; ils sont puissants ceux qui me détruisent, ceux qui m'en veulent à tort. Ce que je n'ai pas pris, devrai-je le rendre ?
Ps 68, 6 : Ô Dieu, Tu sais ma folie, mes offenses sont à nu devant Toi.
Ps 68, 7 : Qu'ils ne rougissent pas de moi, ceux qui T'espèrent, Yahvé Sabaot ! Qu'ils n'aient pas honte de moi, ceux qui Te cherchent, Dieu d'Israël !
Ps 68, 8 : C'est pour Toi que je souffre l'insulte, que la honte me couvre le visage,
Ps 68, 9 : Que je suis un étranger pour mes frères, un inconnu pour les fils de ma mère ;
Ps 68, 10 : Car le zèle de Ta maison me dévore, l'insulte de Tes insulteurs tombe sur moi.
Ps 68, 11 : Que j'afflige mon âme par le jeûne et l'on m'en fait un sujet d'insulte ;
Ps 68, 12 : Que je prenne un sac pour vêtement et pour eux je deviens une fable,
Ps 68, 13 : Le conte des gens assis à la porte et la chanson des buveurs de boissons fortes.
Ps 68, 14 : Et moi, T'adressant ma prière, Yahvé, au temps favorable, en Ton grand Amour, Dieu, réponds-moi en la Vérité de ton Salut.
Ps 68, 15 : Tire-moi du bourbier, que je n'enfonce, que j'échappe à mes adversaires, à l'abîme des eaux !
Ps 68, 16 : Que le flux des eaux ne me submerge, que le gouffre ne me dévore, que la bouche de la fosse ne me happe !
Ps 68, 17 : Réponds-moi, Yahvé : car ton Amour est Bonté ; en Ta grande Tendresse regarde vers moi ;
Ps 68, 18 : À ton serviteur ne cache point ta Face, l'oppression est sur moi, vite, réponds-moi ;
Ps 68, 19 : Approche de mon âme, venge-la, à cause de mes ennemis, rachète-moi.
Ps 68, 20 : Toi, Tu connais mon insulte, ma honte et mon affront. Devant Toi tous mes oppresseurs.
Ps 68, 21 : L'insulte m'a brisé le cœur, jusqu'à défaillir. J'espérais la compassion, mais en vain, des consolateurs, et je n'en ai pas trouvé.
Ps 68, 22 : Pour nourriture ils m'ont donné du poison, dans ma soif ils m'abreuvaient de vinaigre.
Ps 68, 23 : Que devant eux leur table soit un piège et leur abondance un traquenard ;
Ps 68, 24 : Que leurs yeux s'enténèbrent pour ne plus voir, fais qu'à tout instant les reins leur manquent !
Ps 68, 25 : Déverse sur eux Ton courroux, que le feu de Ta colère les atteigne ;
Ps 68, 26 : Que leur enclos devienne un désert, que leurs tentes soient sans habitants
Ps 68, 27 : Ils s'acharnent sur celui que Tu frappes, ils rajoutent aux blessures de Ta victime.
Ps 68, 28 : Charge-les, tort sur tort, qu'ils n'aient plus d'accès à ta Justice ;
Ps 68, 29 : Qu'ils soient rayés du Livre de Vie, retranchés du Compte des Justes.
Ps 68, 30 : Et moi, courbé, blessé, que ton Salut, Dieu, me redresse !
Ps 68, 31 : Je louerai le Nom de Dieu par un cantique, je Le magnifierai par l'Action de Grâces ;
Ps 68, 32 : Cela plaît à Yahvé plus qu'un taureau, une forte bête avec corne et sabot.
Ps 68, 33 : Ils ont vu, les humbles, ils jubilent ; chercheurs de Dieu, que vive votre cœur !
Ps 68, 34 : Car Yahvé exauce les pauvres, Il n'a pas méprisé ses captifs.
Ps 68, 35 : Que L'acclament le ciel et la terre, la mer et tout ce qui s'y remue !
Ps 68, 36 : Car Dieu sauvera Sion, Il rebâtira les villes de Juda, là, on habitera, on possédera ;
Ps 68, 37 : La lignée de ses serviteurs en hérite et les amants de son Nom y demeurent.
Gloire au Père, au Fils, et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.